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26 jan 2023

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Quand tu écouteras cette chanson

Il y a des livres que l’on veut absolument garder dans sa bibliothèque, car on sait qu’on les relira un jour. Quand tu écouteras cette chanson (Stock, 2022) de Lola Lafon, treizième titre publié dans la très belle collection « Ma nuit au musée », fait maintenant partie de la mienne. Peut-être en sera-t-il de même pour vous…

Qui n’a pas déjà eu en mains Le Journal d’Anne Frank ? Écrit à Amsterdam, aux Pays-Bas, du 12 juin 1942 au 1er août 1944 – les Frank sont arrêtés trois jours plus tard – il a été, à ce jour, vendu à plus de 30 millions d’exemplaires.

L’Annexe est ce lieu minuscule où la famille s’est terrée durant 25 mois : le père, Otto Frank, juif allemand, directeur d’une petite entreprise de pectine – le seul de la famille qui survivra à Auschwitz-Birkenau –, Edith, sa femme, la mère de Margot et d’Anne (morte à l’âge de 15 ans en 1945).

Le Journal d’Anne Frank nous apprenait, entre autres, à travers leur quotidien, qui avait aidé clandestinement durant 760 jours les huit occupants de l’Annexe. Lola Lafon, avec son récit touchant, complète certaines informations, le tout entremêlé de pans de sa vie personnelle et familiale.

« C’est elle, Ida Goldman [la grand-mère maternelle de Lola], la raison de ma nuit dans l’Annexe ; elle qui m’a offert, j’avais une dizaine d’années, une médaille dorée frappée du portrait d’Anne Frank », tandis que c’est Ronald Leopold, directeur du Musée Anne-Frank, qui lui donné la permission, le 18 août 2021, en pleine pandémie, de passer dix heures dans l’Annexe.

Lola Lafon, née le 28 janvier 1974, arrive à Paris alors qu’elle a à peine 12 ans : « J’avais grandi en Bulgarie et en Roumanie [celle de Ceaușescu], ces pays dans lesquels j’avais tant aimé fêter la Pâque orthodoxe. Mes grands-parents étaient polonais, russes, mais aussi français du Sud-Ouest du côté de mon père, je passais mes vacances dans les Landes, une partie de ma famille était nord-américaine, j’étais trilingue. »

Pour se préparer à cette nuit, Lola Lafon a, en amont, discuté avec des gens exceptionnels qui ont connu les Frank, dont Laureen Nussbaum, une voisine de la famille, qui « étudie le Journal en tant qu’œuvre littéraire depuis les années 90 » ou encore Teresien da Silva qui, depuis 37 ans, travaille au musée et qui « a rencontré plus de 90 témoins, amis, voisins ou parents des Frank ». Derrière l’horreur et la barbarie, il y a aussi eu, parfois, de la générosité et de l’entraide.

Si le manuscrit a été récupéré par madame Miep Gies, secrétaire au service d’Otto Frank et qui les a aidés à survivre dans leur cache, celui de sa grande sœur Margot (morte à l’âge de 19 ans en 1945, au camp de concentration de Bergen-Belsen), n’a jamais été retrouvé. On y apprend que la première espérait prendre la plume comme journaliste et/ou écrivaine, tandis que Margot « rêvait de devenir infirmière ou sage-femme en Palestine, après la guerre ».

Le Journal d’Anne Frank a été publié quelques années après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Un témoignage inestimable, mais dont le traitement pour la publication soulève quand même quelques questions : Qui a décidé de ce que l’on gardait ou retranchait ? Les éditeurs néerlandais, allemands ou américains ont chacun eu des exigences de censure à des degrés divers. A-t-on obtempéré à leurs demandes ? Est-ce qu’Otto Frank a, comme on l’a souvent laissé sous-entendre, retiré certaines pages ? Le milieu artistique, que ce soit le cinéma, le théâtre, la comédie musicale, s’est « s’emparé » de l’histoire d’Anne Frank. A-t-il été respectueux de l’œuvre ou a-t-elle été dénaturée ?

« Quand l’arbre généalogique a été arraché, la naissance d’un enfant revêt une importance particulière : le nouveau-né devient une preuve de survie. Il ne pourra se contenter d’exister. Il héritera d’un devoir : celui de vivre plus fort, pour et à la place des disparus. » (p. 167)

En cette ère où le négationnisme reprend du poil de la bête, il est d’autant plus essentiel de lire Quand tu écouteras cette chanson.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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26 jan 2023

Moonlight Love Affair

Stelar, Parov

Moonlight Love Affair

Bon, ok, la pochette de l’album est assez bizarre… Pas très engageante. Perso, elle ne me met pas vraiment à l’aise \o/ Mais « surprenant », est le premier mot qui m’est venu en écoutant Moonlight Love Affair !

Je ne m’attendais pas du tout à ce style, surtout pour ce PCDM4 (aka 1.3) : classé en jazz, il a énormément d’allure électro et pour cause : Marcus Füreder, qui se cache sous le pseudo de Parov Stelar, est un compositeur de musique électronique !

Le tout mixé, ça donne un album d’électro jazz très justement / subtilement dosé ! Ça se laisse très bien écouter ! J’avais envie de bouger et de voyager à chaque chanson.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Stelar, Parov. Moonlight Love Affair, CD, 2022.

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26 jan 2023

Tout le bonheur du monde

Lombardo, Claire

Tout le bonheur du monde

Une fresque familiale, des années 70 à nos jours. Les quatre sœurs, Grace, Violet, Liza et Wendy, admirent le couple amoureux que forment leurs parents, Marilyn et David, après 40 ans de vie commune.

Cette famille traverse joies, peines, déceptions, vit aussi des moments de jalousie et partage, évidemment, de nombreux souvenirs.

Ce roman trace un portrait intéressant, tout en nuances, sur la complexité et la beauté qui unissent les membres du clan.

Une adaptation en série télévisée est présentement en cours.
Un livre tonique ! Bonne lecture !

Titre original : The Most Fun we Ever Had

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Lombardo, Claire. Tout le bonheur du monde, Éditions Rivages, 2019, 2021, 702 pages.

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26 jan 2023

D’acier

Avallone, Silvia

D'Acier

Dès son premier roman en 2011, l’auteure prouve son immense talent.

Dans ce coin de l’Italie, c’est l’usine d’acier qui fait vivre les familles. Les parents sont souvent absents.

Anna et Francesca, deux adolescentes de familles tout à fait différentes, sont liées d’une grande amitié fusionnelle.

Ce lien important fait leurs forces afin de faire face à une situation sociale pénible : misère, pollution, viols.

Silvia Avallone a un style remarquable. Elle a retenu mon attention spécialement dans son dernier roman, Une amitié (2020, 2022). Bonne lecture !

Titre original : Acciaio

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Avallone, Silvia. D’acier, Éditions Liana Levi, 2010, 2011, 386 pages.

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26 jan 2023

La Gouvernante

Fielding, Joy

La Gouvernante

Jodi Bishop s’occupe beaucoup de ses parents. Sa mère est atteinte de la maladie de Parkinson, son père est vieillissant. La solution : engager une gouvernante.

Elyse Woodley, sexagénaire, est veuve et possède de nombreux talents. C’est une femme intéressante jusqu’au jour où elle coupe les ponts avec Jodi.

Elle séduit son père et s’approprie les affaires de sa mère.

Que cache cette femme ? Jusqu’où est-elle prête à aller pour parvenir à ses fins ? Bonne lecture !

Titre original : The Housekeeper

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Fielding, Joy. La Gouvernante, Éditions Michel Lafon, 2022, 384 pages.

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26 jan 2023

Une fille, qui danse

Barnes, Julian

Une fille, qui danse

Le titre m’a interpellé. La virgule souligne que la fille et la danse sont deux éléments distincts. Allons-nous lire que cette fille danse ou pas ? « Nous vivons dans le temps – il nous tient et nous façonne – mais je n’ai jamais eu l’impression de bien le comprendre » me fait penser que le sujet n’est peut-être ni la fille ni la danse, mais le temps.

Début de l’histoire au lycée : Tony Webster, Alex et Colin, sont les meilleurs amis du monde. Puis un quatrième s’est ajouté à eux, Adrian Finn. Les professeurs s’intéressaient à lui, car ils devaient évaluer son intelligence, son sens de la discipline, le niveau d’enseignement précédemment reçu et voir s’il avait l’étoffe d’un boursier.

Finn s’est intégré au groupe sans en adopter les manières. Par exemple, ils portaient leur montre à l’intérieur de leur poignet « le temps donnait ainsi l’impression d’être une chose personnelle, et même secrète ». Les trois amis étaient déconneurs et Finn était foncièrement sérieux, mais ces différences les ont rapprochés. Ils ont des points communs : « Nous étions affamés de livres et de sexe, méritocrates et anarchistes. Nous étions prétentieux. Nous désirions un chaos hédoniste ; nos parents nous accusaient mutuellement d’influence négative et ils redoutaient pour nous l’intimité des amitiés adolescentes, le comportement d’inconnus dans les trains, l’attrait de la mauvaise sorte de fille. Comme leurs anxiétés excédaient notre expérience. »

Tony part six mois aux États-Unis. À son retour, une lettre d’Alex lui annonce le suicide de Finn, alors âgé de 22 ans. « J’ai déballé mes affaires, repris mes marques, parlé de mes pérégrinations, et me suis refamiliarisé avec les habitudes et les odeurs, les petits plaisirs et toute la grisaille du foyer parental… »

Tony pense souvent à la mort de Finn. Les trois amis de ce dernier se retrouvent afin de visiter, par la pensée, leurs années de lycée ainsi que celles avec Finn. Ils se promettent de se voir régulièrement, mais la vie les éloigne.

Quel plaisir j’ai eu à lire Une fille, qui danse que je vais sûrement relire. Comme j’ai généreusement barbouillé les pages de mon livre ! Se placer dans les souliers d’un homme qui visite son passé est toute une expérience. Il faut beaucoup de calme et de courage pour le faire et pour réclamer un leg qui est un journal intime. J’aime ces romans durant lesquels nous nous sentons proche du personnage.

L’écriture est ici intime et libre. Nous pouvons donc en faire une lecture distanciée ou personnelle.

Titre original : The Sense of an Ending

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Barnes, Julian. Une fille, qui danse, Éditions Mercure de France, 2011, 2013, 192 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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26 jan 2023

Le Salon

Lalo, Oscar

Le Salon Lalo

Un homme de 39 ans habite chez son père et vit encore le deuil de sa mère décédée lorsqu’il avait quatorze ans. Il n’a aucune formation, travaille une journée par semaine pour son père et le reste du temps écoute durant la journée des séries télévisées.

Comme il doit se faire couper les cheveux, il se rend chez son coiffeur. Avant d’arriver au salon de coiffure, son attention est détournée devant une librairie. Dans un bac placé devant le commerce, son œil se porte sur un livre de Gustave Flaubert, vendu pour un euro, soit La Tentation de saint Antoine.

Il est retardé pour son rendez-vous chez le coiffeur. Il doit payer 20 euros qu’il n’a pas pour une coupe de cheveux. Il se dirige alors vers un salon de santé : massage du cuir chevelu, relaxation dans une salle désignée, coupe de cheveux par un coiffeur styliste. Il sort de ce parcours avec une facture qu’il ne peut payer. Il s’engage alors à donner une formation sur Flaubert pour rembourser sa dette.

Pour remplir cet engagement, notre jeune homme achète chez un libraire une série de livres concernant Flaubert. Débute une conversation soutenue avec le propriétaire afin d’approfondir sa connaissance de Flaubert.

Voici un extrait : « Les silences créés en nous par Flaubert sont aimables dans la mesure où l’on peut s’oublier. Loin de toutes ces passions dont il a empli La Tentation : l’amour, la haine, la jalousie, l’envie, la colère, le mépris, et j’en passe. Quand on lit Un cœur simple, même l’ego disparaît pour laisser place à un moi vide. » Il découvre, à travers d’autres auteurs, des mots qui sont à lui : « La littérature, c’est une fenêtre vers l’immensité. »

Quelles seront les influences de cette démarche sur la relation qu’il va vivre avec son père ? Quels seront les futurs échanges qu’il aura avec le libraire ? Quels auteurs se présenteront sur son parcours ? Va-t-il donner son cours sur La Tentation de saint Antoine ?

Quel livre agréable à lire ! Une écriture simple et douce. Une quête qui peut être la nôtre. Partir de nous afin de découvrir des auteurs ou les laisser nous séduire ? Belle proposition. J’adore !

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Lalo, Oscar. Le Salon, Éditions Plon, 2022, 151 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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26 jan 2023

Madame la cardinale

Scaraffia, Lucetta

Madame la cardinale

Intrigues, malversations, manigances, hypocrisie, abus sexuel… bienvenue dans les couloirs du Vatican, la face cachée qui ressemble plus à un gouvernement corrompu qu’à un haut lieu de Dieu. Pas de nouveauté ici puisque les rumeurs de tout ce que ce roman effleure ont déjà fait couler beaucoup d’encre dans la presse mondiale. Pour cette raison, l’histoire goûte un peu le réchauffé, servi avec des garnitures différentes.

Commençons par une chanson que l’on connaît bien : jeune beauté qui séduit un homme puissant pour faire du mal. Ici, c’est le médecin personnel du pape Ignace, dans le but d’assassiner ce dernier à cause de son désir de réformer l’Église catholique. Des machinations ourdies par quelques prélats qui veulent empêcher le sacerdoce féminin à tout prix afin de protéger leur pouvoir. Ce complot est déjoué, mais la vie du médecin se termine mal quand même. L’œuvre se veut un suspens, mais manque d’élan.

Il est clair que l’autrice prend parti pour une présence plus importante et plus égalitaire des femmes dans la curie. Peut-être aurait-elle mieux défendu sa position dans un article. D’ailleurs, elle exerce déjà le métier de journaliste. Ce bagage se voit dans son style d’écriture, sans beaucoup d’intérêt littéraire. En outre, il n’y a rien d’attachant côté personnages non plus parce qu’ils ne sont que des véhicules pour faire avancer l’histoire.

En fin de compte, dans un temps révolu, ce livre aurait été explosif pour ce qu’il raconte, mais aujourd’hui, il est éventé. Ou l’on est trop blasé…

Titre original : Donna cardinale

Membre : Nacha, Montréal

Scaraffia, Lucetta. Madame la cardinale, Éditions Salvator, 2020, 2021, 161 pages.

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26 jan 2023

Mensonges sur le Plateau Mont-Royal

David, Michel

Mensonges sur le Plateau Mont-Royal

Michel David, auteur prolifique, nous fait revivre le quotidien des gens ordinaires du Plateau Mont-Royal durant les années 40.

Deux familles que tout oppose. L’union forcée de Jean Bélanger et de Reine Talbot les fera vivre ensemble pour le meilleur et pour le pire. Les tensions deviennent fréquentes au sein du couple meurtri par le mensonge.

Les dialogues sont faibles et les descriptions banales. Ce livre s’adresse, sans doute, aux nostalgiques de cette époque.

Je m’explique difficilement la vente d’un million d’exemplaires ? Bonne lecture !

Mensonges sur le Plateau Mont-Royal. 1, Un mariage de raison (2013).
Mensonges sur le Plateau Mont-Royal. 2, La biscuiterie (2014).

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

David, Michel. Mensonges sur le Plateau Mont-Royal, Éditions Hurtubise (édition intégrale), 2013 et 2014, 1188 pages.

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26 jan 2023

Chien 51

Gaudé, Laurent

Chien 51

Difficile de résumer l’histoire. Ce roman est classé polar d’anticipation. La Grèce est en faillite et contrôlée par une compagnie.

Divisée en trois zones : la première est habitée par la classe politique, la deuxième par les gens aisés et recouverte d’un dôme climatique et la troisième est occupée par la population pauvre.

Zem Sparack, un enquêteur de police, est de la zone 3 où un meurtre a été commis. Il est jumelé à Salia Malberg de la zone 2.

Je vous incite à lire le résumé de Pierre, membre du Club des Irrésistibles de Saint-Jean-sur-Richelieu, publié en ces pages le 1er décembre dernier, qui décrit très bien le contexte, la situation et les émotions des personnages.

J’ai dévoré ce livre qui m’a déstabilisée au départ. Laurent Gaudé n’est pas ce que j’appelle un écrivain de science-fiction. J’ai aimé qu’il m’amène dans un style où je ne l’attendais pas.

Membre : CestDoris

Gaudé, Laurent. Chien 51, Éditions Actes Sud, Leméac, 2022, 292 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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26 jan 2023

Un miracle

Mas, Victoria

Un miracle

Ce roman se déroule essentiellement sur l’île de Batz, au large de Roscoff. Victoria Mas retranscrit brillamment l’atmosphère qui règne sur l’île, son côté sauvage et merveilleux, mais également son aspect rigoureux et inhospitalier.

Sœur Anne, après avoir été maltraitée par son père, s’est réfugiée au couvent dès l’âge de treize ans. Désormais adulte, elle fait le choix de quitter la maison mère des Filles de la Charité à Paris dans l’espoir de voir la Sainte Vierge lui apparaître en Bretagne.

À Batz, elle va rencontrer Michel Bourdier, le père autoritaire de Hugo, un adolescent rêveur, et de Julia, une petite fille asthmatique. Hugo va se lier d’amitié avec Isaac qui a perdu sa mère il y a dix ans dans un accident de voiture. Isaac est différent des autres jeunes de son âge et subit souvent des violences verbales ou physiques.

Tout semble immuable sur ce territoire jusqu’à ce qu’Isaac voit une apparition sur un promontoire. Cette vision va changer le cours de l’existence de tous les personnages et plus largement de la population de l’île. « Rien ne menace plus l’homme que les visites du Ciel. »

Un roman passionnant et intemporel qui interroge sur les questions de la vanité, de la croyance et du sacré.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Mas, Victoria. Un miracle, Éditions Albin Michel, 2022, 224 pages.

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26 jan 2023

Chasseur au harpon

Patsauq, Markoosie

Chasseur au harpon

C’est un récit de ces nomades inuit depuis plusieurs générations, chasseurs dans l’Antarctique plus précisément sur le territoire du Nunavik dans la province de Québec.

Chasseur au harpon raconte qu’un ours blanc est venu attaquer et a éviscéré cinq chiens sans toucher aux hommes. Ces derniers ont constaté que cet ours était contaminé par des vers ; ils se doivent de le poursuivre pour l’abattre pour éviter une contamination aux autres animaux et ainsi qu’à la viande dont ces Inuits se nourrissent.

Un adolescent, Kamik, a assisté à la scène de l’attaque de l’ours blanc. Ce dernier a été blessé à la patte arrière par son père avec son harpon, mais malheureusement il a succombé à ses profondes blessures. Ce jeune et sept autres Inuits partent alors sur les traces de cet ours malade et dangereux.

Cette histoire met en scène l’immense et mémorial combat que ces hommes et ces femmes doivent livrer pour leur survie.

Entre ses vols d’aviateurs, l’auteur a transposé par écrit ce que ses aïeux lui ont raconté.

Ce livre est le deuxième roman de la littérature autochtone au Canada. J’ai beaucoup aimé ce récit épique. Markoosie Patsauq est décédé dans sa communauté d’Inukjuaq, dans le Nunavik, en 2017.

Titre original : Uumajursiutik unaatuinnamut

Membre : Josette G. de Montréal

Patsauq, Markoosie. Chasseur au harpon, Éditions du Boréal, 2021, 120 pages.

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19 jan 2023

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Les Gens de Bilbao naissent où ils veulent

La réalisatrice et scénariste française Maria Larrea a publié, il y a quelques mois chez Grasset, son premier roman, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent (2022). Née le 2 novembre 1979 à Bilbao, elle s’est installée avec ses parents à Paris avant de poursuivre des études en cinéma à La Fémis.

La vie de la narratrice, Maria, repose sur un mensonge. Elle avait toujours cru, jusqu’à ses 27 ans, qu’elle était la fille unique de Victoria et de Julian, tous deux abandonnés à la naissance.

Voici le début de ce récit autobiographique, divisé en deux parties. À partir de cette découverte, Maria veut savoir. Comment se sent-on lorsqu’on apprend que nos premières années d’existence ont été vécues dans les cachoteries et les faussetés ? La narratrice et écrivaine part en croisade, tente de faire des recoupements, fait des allers-retours entre l’Espagne et la France. Va-t-elle réussir à raccorder les morceaux manquants ? Que va-t-elle découvrir ? Pourquoi Victoria et Julian lui ont-ils menti ? Pourra-t-elle leur pardonner ? Résilience ou condamnation ? On ne peut lâcher ce roman avant la fin.

Donc, en 1947, Dolores, la mère de Victoria, met au monde sa fille. Déception. Elle voulait un deuxième garçon, le premier n’étant pas très futé. Envoyée au couvent de Santa Catalina, Victoria, malgré ou à cause de sa trop grande beauté, n’a jamais été adoptée. Dix ans plus tard, retour à la case départ, Dolores doit la reprendre.

Si Victoria est Galicienne, Julian, lui, est Basque. Josefa, prostituée bien en chair de Bilbao a, comme client régulier, un menuisier asthmatique. Elle se retrouve enceinte à 24 ans et accouche de son fils le 28 juin 1943. Vu son métier, Josefa place Julian chez les frères de Saint-Ignace, à la Santa Real Casa de la Misericordia. Si sa mère vient lui rendre visite une fois par mois, il ne verra son père qu’une fois en 15 ans. Renvoyé du couvent, Julian s’engage dans la Marine en Galice.

31 décembre 1965 : Julian fait la rencontre de Victoria. Ils se marient et partent à Paris refaire leur vie. Julian, un être violent lorsqu’il boit, occupe le poste de gardien du théâtre de la Michodière où la famille occupe un petit logement de fonction, alors que sa femme fait des ménages. Maria arrive dans leur vie en 1979.

Les années passent, Maria rencontre au mois de juin 2001 le compositeur et musicien français Robin. Ils se marient une première fois à Las Vegas au Nevada, puis réitèrent leurs vœux à leur retour en France. À la mi-vingtaine, Maria tombe enceinte. Adam naît, suivi d’une fille.

Le reste vous appartient. Sachez simplement que c’est en allant consulter une tarologue que Maria se fait dire ceci : « Ton père n’est probablement pas ton père. Ta mère te cache des choses sur ta naissance, Maria. Parle-lui au plus vite. » Le lendemain, elle va voir Victoria et lui demande la vérité.


Qui sait

Quatre ans après nous avoir donné l’inoubliable Ça raconte Sarah, Pauline Delabroy-Allard publie chez Gallimard Qui sait (2022). Est-ce de la même teneur que son précédent ? L’histoire, qui se déroule sur une année, d’un été à un autre, est-elle en partie autobiographique ?

Le titre ne porte pas de point d’interrogation ni d’exclamation. Cela aurait pu être le cas, car Pauline, la narratrice, cherche à savoir à qui fait référence les trois prénoms secondaires qu’elle porte : Jeanne, Jérôme, Ysé. Mais il est difficile d’obtenir des réponses quand on vient d’une famille qui ne dévoile rien – ou si peu – et qui ne revient jamais sur son passé.

« Depuis mes dix-sept ans, j’ai souvent pensé à eux, je me suis demandé de nombreuses fois quelles étaient leurs origines. Les femmes, d’abord. Jeanne. D’où pouvait bien me venir ce prénom, le féminin du prénom de mon père ? Et puis Ysé. Un prénom jamais entendu ni vu ailleurs. Et enfin ce prénom d’homme. Jérôme. Pourquoi donner un prénom d’homme à un bébé fille, quelle drôle d’idée ! » (p. 20)

C’est en allant récupérer sa première carte d’identité à la préfecture de Paris que Jeanne s’est mise à se poser des questions. Elle a aujourd’hui 30 ans, vit en couple avec une femme jamais nommée et mettra au monde l’an prochain leur enfant.

Pauline va grappiller des renseignements auprès de ses grands-parents maternels, d’une tante, d’Émile, de Maxence, de sa mère… mais pas que, car même Paul Claudel s’invite avec sa pièce de théâtre Le Partage de midi (1905) – qui fait partie de ses recherches aux proportions obsessionnelles. D’ailleurs, pourquoi ce texte en particulier ?

En arrêt de maladie à la suite d’un triste événement qui l’a fragilisé, Pauline décide de se rendre à Sousse, en Tunisie, après avoir obtenu des renseignements concernant l’un de ses prénoms. Ce déplacement sera-t-il à la hauteur de ses attentes ? Une fois de retour en France accompagnée de Tutu, un chat aveugle trouvé dans les rues de Tunis – ce qui ne fait pas du tout le bonheur de sa compagne –, elle passe du temps au cimetière du Montparnasse, situé à dix minutes à pied de leur appartement. Que va-t-elle y faire ? Pauline va ensuite suivre des cours de danse, avant de s’installer pour l’été dans un petit village. Elle veut prendre du temps pour écrire. Sur quoi ? Sur qui ? Écriture libératrice ? Est-ce que tous ces va et vient lui seront d’une aide quelconque ?

J’avais très hâte de retrouver la plume de Pauline Delabroy-Allard, mais j’ai trouvé que la dernière des trois parties traînait en longueur. Cela n’enlève rien à la qualité d’écriture de l’écrivaine trentenaire ni à son sens de l’observation et du détail, mais disons que j’ai été moins séduite par cette proposition que ce ne fut le cas pour son premier roman paru en 2018.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

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Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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19 jan 2023

Vivre vite

Giraud, Brigitte

Vivre vite

L’amorce de la lecture d’un nouveau livre est toujours précédée d’informations, impressions, attentes influençant a priori la satisfaction éprouvée à l’égard des premières pages, des premiers chapitres : l’auteur (autrice) que je connais déjà ou pas, ce que j’ai entendu ou lu sur le livre, ses couvertures, les informations qu’on a choisi de nous donner pour nous convaincre de le lire (un des meilleurs écrivains de sa génération) et, bien sûr, les raisons variables et pas toujours rationnelles sous-jacentes au choix du livre retenu : essai, roman, reçu en cadeau, encensé par la critique, faut l’avoir lu absolument au cours de notre vie, s’est mérité un prix très convoité, etc. Il en est assurément ainsi pour tout le monde.

J’amorce donc Vivre vite de Brigitte Giraud, alimenté que je suis par le fleuve gonflé de notoriété du Goncourt qui impose une certaine pression à aller voir, même si la moyenne au bâton des Goncourt, pour moi, ne dépasse probablement pas les 50% de succès. Je dois d’emblée avouer que je craignais d’être déçu en raison de la trame basée sur le dépouillement par l’autrice de toutes les causes ayant pu aboutir à l’intolérable conclusion funeste. Je ne décrirai pas ici en détail le contenu. Plusieurs l’ont fait et très bien avant moi.

L’autrice (ne la connais pas) a perdu son mari il y a vingt-trois ans lors d’un accident de moto (c’est tragique, ce sera une lecture à coup sûr poignante) et nous sommes conviés à découvrir chacun des événements et des décisions ayant formé la chaîne menant à l’accident. Si, on le comprend assez rapidement, un seul des maillons de cette chaîne s’était détaché avant le moment fatidique (par exemple s’il avait plu cette journée-là) l’accident aurait été évité. Et Vivre vite n’aurait pas été écrit. Tous ces « si » sont connus dès le début du livre, un chapitre pour chacun des vingt-trois d’entre eux.

J’avais donc, disais-je, un pressentiment dès le début. Nous connaissons tous l’effet papillon, un battement d’aile peut entraîner une série d’événements menant à une tempête. L’image est universelle. Mais ici la fin est connue ! Ce n’est pas un roman. C’est effectivement tragique, triste et on ne peut humainement qu’être touché. Mais, dans mon cas, plus par empathie pour l’autrice que par le livre où je me sentais reprendre le même refrain à chaque chapitre. Ceci dit, ce n’est pas une lecture regrettée. On visite le Lyon d’il y a vingt ans, la vie sans cellulaire, la musique de l’époque, les aspirations sociales, mais ça demeurait trop linéaire pour moi. Il y manque cette autre dimension littéraire qui nous happe, nous interpelle et nous pousse à anticiper la suite, la finalité, le sens associé au livre.

Bon, bref, je n’ai pas détesté loin de là. Qui peut rester insensible à un tel récit ? Quant à sa consécration par le Goncourt il y a longtemps que j’ai lancé la serviette de comprendre ou de deviner ce qui lui est méritoire. L’an dernier, c’était un labyrinthe littéraire de près de 500 pages (La Plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr) et il y a deux ans, un polar paranormal (L’Anomalie d’Hervé Le Tellier). Cette année un récit qui m’a rappelé à plusieurs occasions combien la consécration d’Annie Ernaux par le prix Nobel était plus que méritée.

Membre : Daniel de Repentigny

Giraud, Brigitte. Vivre vite, Éditions Flammarion, 2022, 208 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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19 jan 2023

Confessions animales : bestiaires. 1

Bouchard, Serge

Confessions animales

Ce livre est un pur bonheur. Du grand Serge Bouchard. Le lisant, je n’arrêtais pas de sourire. Il s’agit d’un bestiaire. Quarante-quatre espèces d’ici y prennent la parole pour nous rappeler une sensibilité, des savoirs que, bétonnés dans nos vies urbaines, dans nos banlieues géométriques, propres et gazonnées, nous avons oubliés. Que voulez-vous, le Wi-Fi, la 4G, la 5G, la 1000G, nous ont déconnectés de la nature.

Nous en apprenons ainsi sur les comportements de ces animaux, sur nos rapports avec eux, sur l’imaginaire auquel ils ont donné naissance, en particulier chez les Amérindiens qui ont fondé sur eux leurs mythologies. Tout un monde de proximité entre homo sapiens et les autres espèces animales.

C’est documenté, rigoureux, mais sans lourdeur. Vous trouverez au contraire dans ces pages des bonheurs de formulation, une poésie imprégnée de grands espaces. Et puis Bouchard est une loutre, il faut qu’il s’amuse.

Sa prose est truffée de références qui n’ont aucune raison d’être, sinon le pur plaisir du jeu. En voici quelques-unes : « Chassez, chassez, chassez le lièvre, il en restera toujours quelque chose » ; « Le petit père des petits peuples du Nord » ; « Le loup est un homme pour le loup » ; « Quand t’es-tu promené la dernière fois dans les bois ? Homme, y es-tu ? » ; « Qu’est-ce que le spasme de vivre, serai-je aimé, serai-je aimé ? » ; « Voir un loup et mourir » ; « Des souris et des hommes, il faudrait faire l’histoire » ; « Humain, trop humain » ; « Mon pays s’appelait Terre Inconnue des Hommes »…

Chaque foyer québécois devrait avoir ce livre, à côté du dictionnaire.

Membre : S. de Montréal

Bouchard, Serge. Confessions animales : bestiaires. 1, Éditions du Passage, 2006, 126 pages.

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19 jan 2023

Petite méditation sur le mystère de l’amitié

Grün, Anselm

Petite méditation sur le mystère de l'amitié

L’auteur nous fait réaliser l’importance de l’amitié dans chacune des étapes de notre vie. Il réfléchit sur les sortes d’amitié : chez les femmes, chez les hommes et les amitiés homme-femme. Le lien amical entre l’humain et les animaux existe également.

J’ai bien aimé revoir les concepts et leurs définitions sous la plume d’Anselm Grün. Bonne Lecture !

Membre : Josette G. de Montréal

Grün, Anselm. Petite méditation sur le mystère de l’amitié, Éditions Albin Michel, 2004, 170 pages.

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19 jan 2023

Devant la douleur des autres

Sontag, Susan

Devant la douleur

Cet essai, écrit en 2003, est malheureusement toujours d’actualité et apporte des lumières de vérité sur notre époque. L’histoire de la photographie de guerre est surprenante et les réflexions qu’elle suscite extrêmement intéressantes.

Son récit débute par une lettre de Virginia Woolf, en 1938, « à un éminent avocat londonien », lui posant cette question : « Comment pouvons-nous faire, selon vous, pour empêcher la guerre ? »

Une histoire, mais aussi beaucoup de réflexions sur notre humanité. Déjà, en 1757, Edmund Burke, homme politique et philosophe irlandais écrivait : « Je suis convaincu que nous prenons un certain plaisir, et non des moindres, à la réalité du malheur et de la douleur des autres. »

Mais comment les photographies de guerre nous représentent-elles cette réalité ? C’est une longue et passionnante réponse à cette question qu’élabore Susan Sontag et qui touche à l’élaboration littéraire, à la réflexion philosophique et à l’histoire. Tristes constatations, bien sûr, mais : « Les photographies qui témoignent des souffrances et du martyr d’un peuple sont plus que des simples rappels de la mort, de l’échec, de la victimisation. Elles invoquent le miracle de la survie. »

Une conclusion non moins frappante. En parlant de photographies anti-guerre de Jeff Wall en 1992, une série intitulée Dead Troops Talk, elle écrit : « Nous ne pouvons pas nous représenter ce que c’était. Nous ne pouvons pas nous imaginer à quel point la guerre est horrible, terrifiante – ni à quel point elle peut devenir normale. »

Mais elle affirme aussi : « Celui qui reste éternellement étonné devant l’existence de la dépravation. Qui persiste à être déçu (ou incrédule) face aux cruautés épouvantables que les hommes sont capables d’infliger d’eux-mêmes à d’autres hommes, celui-là n’a pas atteint l’état de maturité morale et psychologique. Personne, passé un certain âge, n’a le droit à ce genre d’innocence, de superficialité, à ce degré d’ignorance ou d’amnésie. »

Une lecture qui a changé ma façon de faire face à l’information visuelle de la guerre.

Titre original : Regarding the Pain of Others

Membre : N.L., Île-des-Soeurs

Sontag, Susan. Devant la douleur des autres, Éditions Christian Bourgois, 2003, 2022, 138 pages.

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19 jan 2023

Un long silence

Gilmore, Mikal

Un long silence

Mikal Gilmore relate dans un récit puissant les événements tragiques qui ont marqué douloureusement tous les membres de sa famille. Une famille dysfonctionnelle où violence et errances engendreront des drames innommables.

Frank Gilmore, un père instable, escroc et brutal ; la mère Bessie, déséquilibrée quoique aimante ; l’aîné, Frank jr, à la recherche d’une place dans la famille ; Gaylen, dont la courte vie est parsemée d’embûches et qui meurt assassiné ; Gary, triste et célèbre meurtrier croupit en prison la majorité de ses années pour finir par être exécuté le 17 janvier 1977 après avoir commis deux meurtres gratuits. Enfin, Mikal, le petit dernier, le préféré de ses parents devenu journaliste et écrivain, cherche à comprendre ce qui a conduit son frère à devenir un meurtrier et surtout à « se souhaiter » la peine de mort.

On ne peut qu’admirer Mikal Gilmore dans sa démarche d’exorciser tant de malédictions, de comprendre la dynamique familiale et de poursuivre sa quête de sérénité.

Une histoire poignante d’héritage familial… une œuvre de rédemption dont je recommande fortement la lecture.

Titre original : Shot in the Heart

Membre : Colombe, Ville de Québec

Gilmore, Mikal. Un long silence, Sonatine éditions, 2010, 2011, 576 pages.

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19 jan 2023

Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres

Diouf, Boucar

Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres

Le géographe, le biologiste, l’écrivain et l’humaniste qu’est cet auteur québécois d’origine sénégalaise nous fait aimer davantage les arbres de son enfance dont les baobabs, appelés les éléphants de la nature.

Les liens qu’il sait habillement établir entre les humains et la nature sont très pertinents et nous conduisent à une réflexion humaniste. Merci Boucar Diouf !

Membre : Josette G. de Montréal

Diouf, Boucar. Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres, Éditions La Presse, 2015, 125 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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19 jan 2023

Le vent en parle encore

Jean, Michel

Le vent en parle encore

Trois jeunes, Virginie, Marie et Charles, sont envoyés par avion à un pensionnat dans le nord de la province de Québec dans le but de « les éduquer » mais, en réalité, on tente de tuer l’Indien en eux.

Soixante-dix-sept ans plus tard, une jeune avocate montréalaise essaie de comprendre ce qui s’est réellement passé face au mystère de ces trois adolescents qui seraient disparus, selon les rapports.

Une histoire d’amour et d’amitié pour contrer la violence de leur environnement.

L’auteur sait trouver les mots justes pour nous tenir en haleine et nous rendre empathique auprès de ces personnages. J’ai profondément aimé cette lecture remplie de réalisme et d’incompréhension de la part des autorités religieuses de l’époque.

Le vent en parle encore est une réédition d’un des premiers romans de Michel Jean où il est question des pensionnats autochtones en régions éloignées.

Membre : Josette G. de Montréal

Jean, Michel. Le vent en parle encore, Éditions Libre Expression, 2013, 237 pages.

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