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28 avr 2022

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Karine Tuil frappe un grand coup avec son dernier roman. D’une efficacité redoutable qui nous confronte à une réalité de plus en plus inquiétante, La Décision (Gallimard, 2022) devrait être mis au programme des cégeps et des universités, car c’est le livre parfait pour discuter de certains enjeux de notre société.

Parisienne de 49 ans, la narratrice, Alma Revel, est mariée depuis un quart de siècle à l’écrivain Ezra Halevi, parents de jumeaux de 12 ans et de Milena, 23 ans. Elle exerce depuis plusieurs années la profession de juge d’instruction antiterroriste. Voici ce qu’elle dit : « Il y a trois mois, dans le cadre de mes fonctions, j’ai pris une décision qui m’a semblé juste mais qui a eu des conséquences dramatiques. Pour moi, ma famille. Pour mon pays. » (p. 19)

« Les gens connaissent mal les juges d’instruction antiterroristes ; avec les agents du renseignement, nous sommes les hommes et les femmes de l’ombre ; c’est nous qui dirigeons les enquêtes, qui interrogeons les mis en examen, les complices, qui recevons les familles des victimes. On ne porte pas l’accusation, on ne travaille pas sur la culpabilité – il y a des procureurs pour ça ; notre métier, ce sont les charges : on ne se fie qu’à des éléments objectifs car si on n’a rien, on alimente le fantasme de la poursuite politique. » (p. 20)

Alma a des journées chargées, certains diraient qu’elle travaille beaucoup trop. Mais le fait-elle parce qu’elle aime son boulot ou pour « fuir son quotidien » qu’elle partage avec ses enfants et son mari ? Ce dernier, fils d’immigrés juifs d’Europe de l’Est, a connu dans la vingtaine du succès en tant qu’écrivain. Aujourd’hui, à 50 ans, il n’arrive pas à se renouveler. Peut-être que recevoir un prestigieux prix trop jeune peut être fatal…

Le cas dont il est question ici est celui du couple formé par Abdeljalil Kacem, né en 1993, et Sonia Dos Santos, 20 ans. Ils se sont connus par Internet en juin 2014 ; un mois plus tard, ils étaient mariés et, en décembre de la même année, ils s’envolaient vers la Turquie où, par ailleurs, est né leur fils Salim. Quelle était la raison première de ce voyage ? Oui, ils voulaient tous les deux vivre dans un pays musulman, mais était-ce pour rejoindre Daech ou, comme Abdeljalil le prétend, partir pour « faire de l’humanitaire » auprès du peuple syrien ? A-t-il rejoint l’État islamique ?

Détenu depuis son retour en France en mars 2015, Abdeljalil est-il bon comédien au point de berner tout le monde ou est-il sincère lorsqu’il affirme qu’il n’est pas un terroriste et qu’il regrette d’être parti ? Peut-on réellement cerner l’intention de quelqu’un ? « Je suis revenu rapidement en France parce que j’ai pris conscience de mon erreur dès mon arrivée et je n’ai qu’un but à présent, vivre tranquillement sans causer de problèmes à personne. » La rédemption est-elle possible ? Peut-on réparer une erreur ?

Plusieurs questions se posent : Abdeljalil est-il oui ou non coupable ? Si oui, de quoi l’accuse-t-on ? A-t-il été embrigadé en Syrie ? A-t-il manié des armes ? Sa femme a-t-elle joué un rôle quelconque durant leur exil ?

Les mères des deux jeunes sont également interrogées : Meriem Kacem, née Benachour en 1966 à Alger, a mis au monde cinq enfants, dont Abdeljalil, l’avant-dernier de la fratrie. Elle est musulmane pratiquante de nationalité française, veuve d’un ouvrier en bâtiment, brutal et autoritaire. Elle gagne sa vie en travaillant à la cantine de la mairie de Bondy.

Si Abdeljalil vient d’une famille algérienne, celle de Sonia est portugaise. Ce sont des catholiques pratiquants arrivés en France dans les années 70, qui ont eu quatre enfants. Le père, aujourd’hui décédé, était garagiste ; la mère est coiffeuse dans un centre commercial.

Alma, qui a encore foi en l’être humain, va-t-elle céder en libérant Abdeljalil comme l’avocat de la défense le lui demande ou va-t-elle choisir de le garder en détention jusqu’à son procès ? Si elle le remet en liberté, elle prend le risque qu’il ait possiblement menti et qu’il pourrait alors commettre le pire en territoire français. Par contre, si elle le garde en prison, il est fort possible qu’il se radicalise et…

Alma tente de faire du mieux qu’elle peut. Elle cherche la vérité, mais rien n’est simple. Il y a beaucoup de zones grises. En plus de ce dossier très complexe auquel elle est confrontée, Alma doit aussi prendre une décision – le titre aurait pu être au pluriel – dans sa vie personnelle. Elle fréquente LA seule personne qu’il aurait mieux valu éviter. Cela va-t-il avoir des conséquences sur le cours de l’enquête ? Les gens de son entourage réussiront-ils à la convaincre de mettre fin à cette liaison ?

Travail de longue haleine de Karine Tuil pour mener à bien ce livre qui est une grande réussite et qui nous oblige à la réflexion. Et nous, quelle décision aurions-nous prise ?


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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28 avr 2022

La familia grande

Kouchner, Camille

La familia grande

Dans Le Consentement (2019), Vanessa Springora racontait l’inceste qu’elle avait subi de la part de l’écrivain Gabriel Matzneff qui ne se cachait pas, bien au contraire, d’aimer tout particulièrement les ados ou les enfants.

Ici, Camille Kouchner nous raconte que son frère jumeau a été abusé sexuellement à l’âge de 14 ans par son beau-père et qu’il a résisté longtemps à dévoiler toute cette affaire.

Le but de l’auteure est le même que celui de Springora : encourager les gens qui ont été abusés sexuellement dans leur enfance à dénoncer leur agresseur. Je suis tout à fait d’accord avec cette démarche.

Ceci étant dit, je n’aurais pas lu ce livre jusqu’à la fin pour cette seule raison puisque c’est une variation sur le même thème, celui de l’inceste, et je n’ai rien appris de nouveau sur ce sujet.

Par contre, ce qui m’a intéressé au plus haut point, c’est que cette auteure n’est pas n’importe qui. Elle est la fille de Bernard Kouchner qui a frayé avec les plus grands politiciens de son époque (Mitterrand, Chirac, Michel Rocard, Balladur, Jospin, etc.) Et c’est un éminent médecin qui fut à l’origine de Médecins Sans Frontières et ministre de la Santé. Sa mère, Evelyne Pisier, était écrivaine et politicologue. La sœur de sa mère, Marie-France Pisier, fut une actrice qui a joué, entre autres, dans les films de François Truffaut.

Et c’est là tout l’intérêt. Ces gens que l’ont dit extraordinaires, qui font la une des journaux, des magazines et que l’on voit tous les jours ou presque à la télé, sont en fait des gens qui balaient sous le tapis leurs petites cochonneries et qui ne se rendent pas compte qu’ils détruisent la vie de leurs proches.

Membre : Michel, Saint-Jean-sur-Richelieu

Kouchner, Camille. La familia grande, Éditions du Seuil, 2021, 204 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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28 avr 2022

La vie qui commence

Borne, Adrien

La vie qui commence

Dans son précédent roman, Mémoire de soie (2020), Adrien Borne abordait déjà le sujet des mystères enfouis et des secrets de famille. Il poursuit son exploration de l’intime en traitant cette fois-ci de la question du silence et de l’enfance abusée.

Gabriel, âgé de douze ans au moment des faits, est agressé sexuellement à plusieurs reprises par un moniteur de sa colonie de vacances. Sidéré par ces actes répétés, il ne dit rien aux autres encadrants ni à ses parents. Ce n’est que vingt ans plus tard, en aidant son grand-père à déménager, que ces pénibles circonstances vont lui revenir en mémoire.

Voilà un livre choc et émouvant qui montre comment la culpabilité et la honte poussent les victimes au silence et au repli sur soi. Ce témoignage romancé, très bien écrit, pourra peut-être aider d’autres personnes à se libérer de cet anéantissement.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Borne, Adrien. La vie qui commence, Éditions Jean-Claude Lattès, 2022, 233 pages.

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28 avr 2022

Le Silence d’Isra

Rum, Etaf

Le Silence d'Isra

Isra, une jeune fille amoureuse des livres qu’elle lit en cachette, a une vie paisible avec sa famille en Palestine. Elle sera mariée sans vraiment d’enthousiasme, disons forcée, dès ses 18 ans à Adam, fils d’une famille palestinienne qui est installée à New York dans le quartier de Brooklyn, Bay Ridge. Elle quittera ses parents, sa terre, la lumière orientale avec son livre fétiche, les contes des Mille et une nuits.

Elle sera confrontée à la tyrannie de sa belle-famille qui a transposé dans le Nouveau Monde une culture loin d’être compatible avec le Rêve américain.

C’est un livre poignant dont la lecture m’a obligée à faire mon examen de conscience face à la cruauté humaine et à conclure que l’éducation des filles doit être le combat de tous.

Titre original : A Woman is no Man

Membre : Christine, Duvernay (Laval)

Rum, Etaf. Le Silence d’Isra, Éditions de l’Observatoire, 2019, 429 pages.

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28 avr 2022

Underground Railroad

Whitehead, Colson

Underground Railroad

Cora a seize ans. Elle est esclave sur une plantation de coton. Caesar, lui aussi esclave, lui demande de s’enfuir via la route secrète nommée « le chemin de fer clandestin ». Elle accepte. Commencera une route plus que difficile, dangereuse, périlleuse.

Nous verrons plusieurs personnages cruels, d’autres plus amicaux, et nous nous familiariserons avec cette route très ardue qui aura permis à des milliers d’esclaves de trouver la liberté.

Un roman dur où la souffrance est constante, la nature humaine étant parfois ce qu’elle est. Par contre, le courage est présent, le soutien des êtres humains exceptionnel, sans quoi l’accès à la liberté aurait été impossible.

Membre : Laval-Vimont

Whitehead, Colson. Underground Railroad, Éditions Albin Michel, 2016, 2017, 397 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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28 avr 2022

Les Animaux fantastiques : les secrets de Dumbledore

Yates, David

Les Secrets de Dumbledore 3 Film

Le sorcier Gellert Grindelwalt manigance afin de prendre le contrôle du monde des sorciers. Dès le début, nous savons pourquoi le professeur Dumbledore ne peut affronter ce puissant magicien. Dumbledore s’entoure d’une équipe de sorciers et ces derniers doivent faire preuve d’ingéniosité pour cette troisième aventure des animaux fantastiques.

Oui, je suis un fan de cette ambiance magique. J’ai beaucoup aimé lire Harry Potter et j’ai aussi apprécié regarder Les Animaux fantastiques, qui nous amènent à un moment antérieur à Harry Potter ; le professeur Dumbledore n’est pas encore à la direction de l’école de Poudlard.

C’est reposant de se laisser porter par un film comme le propose Les Animaux fantastiques. Ce troisième volet peut être vu même si vous n’avez pas visionné les deux premiers. Mais vous aurez juste envie de les voir ensuite !

Titre original : Fantastic Beasts : The Secrets of Dumbledore

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Yates, David. Les Animaux fantastiques : les secrets de Dumbledore, Film Americano-britannique, 2022.

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28 avr 2022

Le Voyage dans l’Est

Angot, Christine

Le Voyage dans l'Est

Encore un récit sur des jeunes qui ont été abusés sexuellement. En ce qui me concerne, le troisième en l’espace de deux ans : Le Consentement (2019) de Vanessa Springora, La familia grande (2021) de Camille Kouchner et celui-ci. Dans Le Consentement, Springora relatait les abus infligés par un romancier célèbre et Kouchner raconte ce que son frère a dû endurer de la part de son beau-père.

Christine Angot, dans Le Voyage dans l’Est, pousse le bouchon encore plus loin. Très loin même. Elle décrit en détails tout ce que son père, qui l’a abandonnée avant sa naissance, lui fait à partir de l’âge de 13 ans et les conséquences sur son évolution en tant que femme, en tant qu’être humain. Et ce qui est fascinant et déroutant, c’est de voir cette jeune femme aimer et haïr une même personne en même temps, à chaque jour qui se lève.

Christine Angot n’est pas une imbécile. Au contraire. Si vous l’avez déjà vue à la télé mener des entrevues, vous vous êtes sûrement rendu compte que c’était une femme très intelligente. On peut être en désaccord avec ce qu’elle dit, mais on ne peut pas nier la finesse de son intelligence ni sa sincérité. Dérangeant, ce livre ? C’est le moins que l’on puisse dire.

Membre : Michel, Saint-Jean-sur-Richelieu

Angot, Christine. Le Voyage dans l’Est, Éditions Flammarion, 2021, 215 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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28 avr 2022

Liberté, Égalité, Fraternité

Fleury, Cynthia, Mona Ozouf et Michelle Perrot

Liberté, Égalité, Fraternité

Mona Ozouf et Michelle Perrot, historiennes connues depuis des décennies, ont fait l’objet récemment de toute une émission de La Grande Librairie, diffusée au Québec le dimanche matin à TV5. Bien que toutes deux soient nonagénaires, elles sont d’une vivacité d’esprit épatante. Quant à Cynthia Fleury, bien plus jeune, elle est pour sa part philosophe et psychanalyste.

Ce tout petit livre est constitué de trois entrevues réalisées avec elles par l’écrivain Éric Fottorino, portant chacune sur un des trois principes de la devise de la République française (et aussi de la République d’Haïti, soit dit en passant). Le thème : comment la pandémie de COVID-19 a-t-elle affecté l’application de ces principes ?

Dans ce contexte pandémique, la liberté de chacun et de la société a été restreinte par des mesures exceptionnelles décrétées pour y faire face, comme le confinement, par exemple. Ces restrictions à la liberté étaient-elles acceptables et pourquoi ? Ont-elles été appliquées également à tous ou, d’un autre point de vue, ont-elles eu le même impact sur tous ? Enfin, les individus ont-ils fait preuve de fraternité (ou de solidarité) pour faire face à la situation ?

Ces propos limpides, par des femmes réfléchies, ne donnent pas toutes les réponses à ce questionnement. Ils permettent néanmoins de réfléchir à ce que la société d’aujourd’hui donne ou ne donne plus aux citoyens et des pistes de solutions pour revenir à ces principes.

Membre : Pierre, abonné de la bibliothèque Germaine-Guèvremont

Fleury, Cynthia, Mona Ozouf et Michelle Perrot. Liberté, Égalité, Fraternité, Éditions de l’aube, 2021, 75 pages.

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28 avr 2022

Les Quatre mousquetaires du Québec : la carrière politique de René Chaloult, Oscar Drouin, Ernest Grégoire et Philippe Hamel

Dumas, Alexandre

Les Quatre Mousquetaires du Québec

1935 : en pleine crise économique, le Parti libéral est au pouvoir à Québec depuis 1897. La connivence entre le gouvernement et les entreprises privées est à son comble, au point que le premier ministre Louis-Alexandre Taschereau, lui-même, siège sans état d’âme au conseil d’administration d’une douzaine d’entreprises. La corruption est endémique et les réformes nécessaires pour faire face à la crise ne se concrétisent pas.

Aussi, pour les élections de 1935 un groupe de libéraux progressistes quittent le Parti libéral pour former l’Action libérale nationale (ALN). Le Parti libéral est ébranlé, mais il ne tombe pas. Alors à l’élection de 1936, déclenchée prématurément, l’ALN s’allie au Parti conservateur de Maurice Duplessis pour former l’Union nationale (UN), qui se présente à l’électorat avec le programme de réformes sociales de l’ALN. Élu triomphalement, l’UN forme un gouvernement dirigé par Maurice Duplessis, qui sitôt élu renonce aux réformes promises dans le programme qu’il a pourtant endossé.

Dès lors, quatre députés de la région de Québec, René Chaloult, Oscar Drouin, Ernest Grégoire et Philippe Hamel, déçus à la fois de l’UN et de l’ALN, forment un nouveau parti, le Parti national (PN), avec lequel ils espèrent être élus pour appliquer le programme de réformes pour lequel ils se battent sans relâche depuis des années. Ce sont les quatre mousquetaires du titre, gens d’une intégrité absolue, d’une énergie exceptionnelle, en plus d’être des orateurs redoutables, qui attirent les foules partout où ils passent.

Après quatre ans pendant lesquels ils sont en butte autant à l’Union nationale qu’au Parti libéral, ils réalisent qu’ils ne pourront pas aller plus loin et sabordent leur parti, ce qui ne met pas fin pour autant à leurs implications politiques.

Leurs idées de réformes se concrétiseront très lentement. Les femmes obtiennent le droit de vote en 1942, mais ne parviennent à l’autonomie juridique qu’en 1964. La nationalisation de l’électricité, amorcée en 1944, n’est complétée qu’en 1962. La réforme de l’éducation n’arrive qu’en 1966. Bref, le Québec a perdu 20 ans. L’auteur en explique les raisons dans ce livre très bien écrit et basé en grande partie sur la correspondance des politiciens de l’époque.

Rien n’indique cependant que l’auteur a réalisé l’ironie d’écrire sur les « quatre mousquetaires » quand on se nomme Alexandre Dumas !

Membre : Pierre, abonné de la bibliothèque Germaine-Guèvremont

Dumas, Alexandre. Les Quatre mousquetaires du Québec : la carrière politique de René Chaloult, Oscar Drouin, Ernest Grégoire et Philippe Hamel, Éditions Septentrion, 2021, 282 pages.

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28 avr 2022

Les Ombres filantes

Guay-Poliquin, Christian

Les Ombres filantes

Heureusement que je savais que ce roman faisait partie d’une trilogie, avec notamment Le Poids de la neige, qui a gagné le prix du Club des Irrésistibles en 2018. Ça n’est pas une trilogie dans le sens que Les Ombres filantes seraient la suite du Poids de la neige.

C’est plutôt que les deux romans sont apparentés. Ils font tous deux suite à une panne d’électricité apparemment pérenne et touchant un grand territoire. C’est peut-être la même panne, mais on ne suit pas les mêmes personnages. La neige, si présente dans le premier roman jusqu’à être un personnage à part entière, fait ici place à la forêt. Dans les deux cas, le personnage principal est un mécanicien blessé à la jambe et on assiste au développement de la relation entre deux inconnus.

Dans Les Ombres filantes, un mécanicien tente de joindre à pied le camp de sa famille à l’autre bout d’une forêt dense. Il rencontre un adolescent fantasque qui fera route avec lui. Après avoir traversé plusieurs difficultés, les deux nouveaux compagnons rejoignent les oncles, tantes et cousins de l’adulte, mais ce dernier se demande si ça sera comme ça le reste de sa vie : survivre péniblement en chassant et pêchant pour échanger le surplus contre des biens de nécessité qu’on ne peut fabriquer soi-même, dans une forêt touffue et peuplée d’individus hostiles. L’homme et l’adolescent repartent donc à pied avant que l’hiver s’installe, en espérant atteindre une région plus hospitalière.

Christian Guay-Poliquin maîtrise parfaitement l’art de décrire la forêt et les angoisses qu’elle suscite, surtout quand elle devient le refuge d’hommes qui sont en concurrence les uns avec les autres pour leur survie. Et il sait créer un suspense qui nous « oblige » à terminer notre lecture. Incidemment, ça n’est pas en lisant la dernière phrase du roman qu’on sait comment ça se termine ! Mais j’avoue avoir trouvé qu’il y avait trop de similitudes avec Le Poids de la neige, roman que j’avais trouvé passionnant.

Membre : Outremont

Guay-Poliquin, Christian. Les Ombres filantes, Éditions La Peuplade, 2021, 323 pages.

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28 avr 2022

Mémoire morte

Westlake, Donald Edwin

Mémoire morte

Paul Cole est acteur. Lors d’une tournée, il se retrouve soudain hospitalisé, la tête bandée. Il se souvient vaguement d’avoir été tabassé. Mais rien d’autre. Il sort de l’hôpital et se rend compte qu’il n’a pas le moindre souvenir de ce qui s’est passé. Et à part son nom, rien. Ni ceux qu’il a connus, ni ce qu’il faisait avant, ni même dans quelle ville il se trouve. Rien.

Durant presque 400 pages, Westlake nous tient en haleine : est-ce que Paul Cole va finir par retrouver sa mémoire et sa vie d’antan (ses amis, ses amours, son métier d’acteur, sa famille) ? Et si oui, pourra-t-il reprendre ses activités là où il les a laissées ?

Et durant ces presque 400 pages, jamais, à aucun moment, Paul Cole ne démissionne. Il trouve toujours le moyen, aussi ténu soit-il, de poursuivre la recherche de son identité.

Pour ceux et celles qui connaissent Westlake, sachez que ce roman, bien qu’il ait été publié pour la première fois en 2010, est l’un de ses tout premiers écrits au début des années 60.

Titre original : Memory

Membre : Michel, Saint-Jean-sur-Richelieu

Westlake, Donald Edwin. Mémoire morte, Éditions Payot & Rivages, 2010, 2012, 380 pages.

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28 avr 2022

Lady Mechanika. 1 et 2

Benítez, Joe

Lady Mechanika

Les deux premiers tomes forment une seule et même histoire. Nous suivons la belle aventurière/détective Lady Mechanika, femme d’exception par son esprit de déduction et par ses capacités physiques « augmentées ». Elle est appelée à solutionner des problèmes que les autorités ne peuvent régler, tout en essayant de découvrir son passé.

L’univers steampunk est magnifique, il fourmille de détails et d’inventions géniales ! Lady Mechanika évolue dans une cité victorienne mécanique où mille dangers la guettent. Les personnages sont tous très bien travaillés et l’histoire nous donne envie de poursuivre leurs aventures.

Chaque tome de la série (à part le 1 et 2) forme une histoire indépendante ; en les lisant tous, nous découvrons un peu plus les pièces du puzzle du passé de Lady Mechanika et des protagonistes gravitant autour d’elle.

À lire si vous avez besoin d’aventures avec un grand A, si vous aimez ou voulez découvrir le steampunk ou si vous êtes en manque d’héroïne « badass ».

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Benítez, Joe. Lady Mechanika. 1 et 2, Éditions Génat, 2019, 160 pages.

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21 avr 2022

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Vous avez été plus nombreux(ses) que jamais – 136 membres du jury incluant 39 participant(e)s français(es) – à me faire parvenir votre choix pour la 14e remise du prix du Club des Irrésistibles.

Encore une fois cette année, nous n’avons pu débattre durant deux heures en bibliothèque, mais j’espère que ce n’est que partie remise !

Comme vous pouvez le constater, la lutte a été très serrée. Voici donc les résultats :

Betty de Tiffany McDaniel (Gallmeister, 2020) et Kukum de Michel Jean (Libre Expression, 2019) remportent, ex aequo, le prix du Club des Irrésistibles 2022.

En 2e position, ex aequo, Le Train des enfants de Viola Ardone (Albin Michel, 2019, 2021) et Nickel Boys de Colson Whitehead (Albin Michel, 2019, 2020).

En 3e position, Trois de Valérie Perrin (Albin Michel, 2021).

En 4e position, À train perdu de Jocelyne Saucier (XYZ, 2020).

Un grand merci du fond du coeur. Je nous donne déjà rendez-vous l’an prochain mais, d’ici là, je vous souhaite de belles lectures tout au long de l’année !


Est-ce que vous connaissez l’artiste afro-américain Adam Pendleton, installé depuis plusieurs années à New York ? Si la réponse est oui, vous pourrez l’apprécier davantage, car le Musée des beaux-arts de Montréal présente Adam Pendleton : ce qu’on a fait ensemble jusqu’au 10 juillet 2022 ; si c’est non, vous allez découvrir un homme engagé, intelligent et représentatif de son époque.

L’exposition dont le commissariat est assuré par Mary-Dailey Desmarais, conservatrice en chef du MBAM, réunit 22 encres sérigraphiques et une vidéo en noir et blanc, très touchante, intitulée Just Back from Los Angeles A Portrait of Yvonne Rainer (2016-2017). Pendant 13 minutes et 51 secondes, au café-restaurant le Ridgeway Diner, sur la 6e Avenue à New York, Pendleton discute autour d’un repas avec la danseuse Yvonne Rainer – figure de proue de la danse postmoderniste –, chorégraphe, cinéaste, poétesse et essayiste, née le 24 novembre 1934 à San Francisco.

La lecture d’un texte de Pendleton et de quelques militants, dont Malcolm X, est entrecoupée d’un extrait de Trio A chorégraphie sur laquelle Rainer dansait en 1966. On la sent ébranlée par ce qu’elle lit, les larmes lui montent aux yeux et à nous aussi. Vous verrez de quoi il en retourne, c’est assez émouvant !

Les œuvres, toutes en noir et blanc, se retrouvent dans le Carré d’art contemporain et le Cabinet des arts graphiques, comme si le travail de l’artiste se répondait et/ou se complétait d’une salle à l’autre, entre le dessin et la peinture en aérosol.

La première salle regroupe quatre immenses sérigraphies sur toile (environ 10 pieds sur 20) de la série Untitled (WE ARE NOT) (2022). J’ai été immédiatement saisie d’un vertige. Je me demandais si j’étais victime d’hallucinations ou si je voyais double, car elles paraissent, à prime abord, semblables. Oui, les mots « WE ARE NOT » sont repris inlassablement, mais ils sont aussi inversés, ce qui nous amène à réfléchir à notre propre : « Que ne sommes-nous pas ? » Sommes-nous vraiment ce qu’on dit de nous ?

En pénétrant dans le Cabinet des arts graphiques dont la configuration a été en partie modifiée, on voit quatre encres sérigraphiques sur Mylar qui ne portent pas de titres et qui ont été réalisées en 2021-2022. Le procédé utilisé est intéressant et trompeur à la fois, car j’ai cru qu’il s’agissait de photographies alors qu’il n’en est rien.

Un peu plus loin, dans un environnement tamisé, nous sommes conviés à regarder la série Black Dada Drawing / Dessin Dada Drawing (2021). Chaque encre sérigraphique sur papier (2 feuilles) porte une lettre de l’alphabet. Pour quelle raison ? Pourquoi ont-elles été intégrées au projet ? Que représentent-elles ? Plusieurs pistes sont offertes, à vous de choisir.

Si le Museum of Mordern Art (MoMA) a eu la chance de présenter dans son hall d’entrée le travail d’Adam Pendleton durant ces derniers mois, aujourd’hui, c’est à notre tour de profiter de cette première exposition individuelle au Canada d’un trentenaire à la démarche pertinente.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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21 avr 2022

Les Demi-civilisés

Harvey, Jean-Charles

Les Demi-civilisés

Pour mieux se situer, un peu d’histoire : l’auteur a créé un journal qui a été reconnu comme le premier organe en Amérique du Nord de la résistance française et de la liberté. En 1927, il a reçu la médaille d’officier de l’Académie française. Il a fondé l’hebdomadaire Le Jour en 1937, où il dénonce la pauvreté intellectuelle et celle du système d’éducation au Québec.

Avant-gardiste en bien des domaines, son roman a été mis à l’index par le système obscurantiste qu’il dénonce. « Les demi-civilisés : c’est dans notre élite même […] et c’est le mot juste. […] Trois éléments forment notre triangle social : le paysan à la base, l’artisan au milieu et le demi-civilisé au sommet. […] Un jour viendra où (une) dernière catégorie (les civilisés) sera assez nombreuse pour ouvrir l’étau… » Pour l’auteur, le paysan est plein de qualités humaines, mais il lui manque la culture, qui est si mal enseignée. La liberté de penser et de s’exprimer dans ces années était aussi tristement bafouée et Jean-Charles Harvey l’a vécu.

Pour illustrer la flamme du plaidoyer, voici un passage qui se situe après celui sur la vigueur des pionniers : « Me voici parmi les descendants de ce peuple que je trouve terriblement domestiqué. Une fois la conquête faite par les Anglais et les sauvages exterminés, par les vices de l’Europe, nos Blancs, vaincus, ignorant et rudes, nullement préparés au repos et à la discipline, n’eurent rien à faire qu’à se grouper en petits clans bourgeois, cancaniers, pour organiser la vie commune. On eût dit des fauves domptés, parqués en des jardins zoologiques, bien logés, bien nourris, pour devenir l’objet de curiosité des autres nations. »

Car l’auteur le dit bien : il est animé par « un immense désir de savoir […] avec le signe intelligent du doute […] secouer un poids formidable de préjugés et d’erreurs ». Et à ce chapitre il note que « la littérature au Québec se bornait à une plate sentimentalité […] à des descriptions d’écoliers et à des prédications à la Savonarole ».

Une page de l’histoire du Québec, en effet, écrite avec beaucoup d’intelligence.

Éditions Bibliothèque québécoise 2017, conforme à l’édition de 1962, qui avait été corrigée à cette occasion par l’auteur lui-même et dont l’édition originale date de 1934.

Membre : N.L., Île-des-Soeurs

Harvey, Jean-Charles. Les Demi-civilisés, Éditions Bibliothèque québécoise 1934, 2017, 199 pages.

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21 avr 2022

Paris-Briançon

Besson, Philippe

Paris-Briançon

C’est à un voyage qui peut paraître sans importance auquel nous convie l’auteur : un voyage dans un train de nuit entre Paris et Briançon.

Austerlitz, un vendredi soir, une gare, un quai, un train de passagers qui roulera pendant onze longues heures pour se rendre à destination.

Pour les uns, c’est un retour à la maison ; pour d’autres, ce sont des vacances d’hiver ou l’appel du travail…

Les trains de nuit ne séduisent plus comme autrefois, mais ils ont toujours leur raison d’être. C’est donc une faune bigarrée qui se dirige vers le train, cherche sa voiture, puis son compartiment, tout en se demandant qui ils côtoieront pendant ce périple : des bruyants, des sympathiques, des bavards, des taciturnes…

Et dans cet espace restreint, au hasard de rencontres fortuites, des mots s’échangent et des secrets qu’on croyait pourtant inavouables se glissent parfois dans la conversation.

Puis arrive la dernière étape du voyage. C’est ici que le destin entre en scène. Le choc ! Un choc assourdissant ! Est-ce un rêve, un mauvais rêve ? Tout semble irréel.

D’insouciants et indolents, les passagers transitent par un chaos indescriptible. Puis l’instinct de survie prend la relève : générosité, compassion, ceux qui le peuvent sont à l’oeuvre, tandis qu’au terminus, dans la salle des pas perdus, sur les réseaux sociaux, les premières images apparaissent.

Membre : Côte-des-Neiges

Besson, Philippe. Paris-Briançon, Éditions Julliard, 2022, 203 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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21 avr 2022

Là où je me terre

Dawson, Caroline

Là où je me terre

Là où je me terre raconte l’histoire de cette petite fille de sept ans qui va devoir quitter en 1986, avec ses parents, le Chili de Pinochet.

Pour moi, ce récit représente l’histoire de tout immigrant avec son lot de petites humiliations : difficultés dues à la langue dans la classe d’accueil, étrangeté de sa boîte à lunch avec tout ce qu’elle contient de mets chiliens…

Mais cette fillette, comme la plupart des enfants d’émigrés, va tout faire pour devenir une émigrante modèle qui « forcera » même sur les expressions québécoises pour bien montrer son intégration. D’ailleurs, elle réussira !

Parallèlement, on assiste à l’ascension sociale de ses parents qui, bien sûr, vont commencer par faire des ménages.

J’ajouterai que Caroline Dawson, en plus d’être sociologue et professeure, est aussi coorganisatrice du Festival de littérature jeunesse de Montréal.

Roman qui s’est mérité le 19e prix littéraire des collégiens.

Membre : Lachine

Dawson, Caroline. Là où je me terre, Éditions du Remue-ménage, 2020, 206 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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21 avr 2022

Benedetta

Verhoeven, Paul

Benedetta

Je suis sorti de la salle de cinéma perplexe, c’est le moins que l’on puisse dire. En deux mots, le film raconte la vie d’une nonne italienne dans un couvent du XVIIe siècle. Une vie difficile à vivre à cause des règles, de la peste qui menace la région et de l’Inquisition qui régit le monde catholique de l’époque.

Une histoire d’une tristesse infinie. Et pourtant, j’ai rigolé intérieurement (et parfois pouffé de rire) durant presque toute l’heure et demi que dure le film. Trop, c’est comme pas assez : les apparitions de Jésus, incroyables même pour un croyant, la scène où les deux sœurs vont se soulager aux latrines… j’en passe et des meilleures.

En comparaison avec Le Nom de la rose (avec Sean Connery) de Jean-Jacques Annaud ou Le Parfum de Tom Tykwer, Benedetta est un navet. Un navet porno, coté 7.

Ceci dit, ce film a plusieurs qualités. Je vous en donne quelques-unes en vrac. Les images et l’éclairage : à couper le souffle. Le jeu de Charlotte Rampling et de Lambert Wilson : ces deux acteurs, déjà excellents, sont ici au somment de leur art. Finalement, sur le plan historique, ce film nous en apprend beaucoup sur le pouvoir de la religion et des hommes, ce qui est loin d’être inintéressant.

Si ce film eut été réalisé comme étant une comédie satirique sur cette étrange époque, de navet porno coté 7, il serait devenu un chef-d’œuvre coté 1. Et, à bien y penser, c’est peut-être bien le cas si on sait que le réalisateur est un provocateur qui sait ce qu’il fait et qu’il le fait de manière magistrale.

Au fait, la scène de la statuette de la Vierge Marie transformée en godemiché à l’aide d’un couteau de poche vaut le détour. À voir de toute façon !

Adaptation du livre Sœur Benedetta, entre sainte et lesbienne de Judith C. Brown publié en 1987.

Avec: Virginie Efira, Charlotte Rampling, Daphné Patakia et Lambert Wilson.

Membre : Michel, Saint-Jean-sur-Richelieu

Verhoeven, Paul. Benedetta, Film belgo-néerlando-français, 2021.

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21 avr 2022

Le Promeneur de chèvres

Ruel, Francine

Le Promeneur de chèvres

Quoi ajouter de plus à la recension de Marie-Anne Poggi publiée dans son Billet de la semaine du 25 novembre 2021.

Francine Ruel a écrit ce volume en temps de pandémie. Elle a su habilement trouver des éléments positifs. Particulièrement le lien qui unit le grand-père à son petit-fils.
La façon de remettre en évidence d’anciens métiers.

Le Promeneur de chèvres est rempli de tendresse et de douceur. L’écriture est jouissive. Quel magnifique roman ! Bonne lecture.

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Ruel, Francine. Le Promeneur de chèvres, Éditions Libre Expression, 2021, 273 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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21 avr 2022

Seekers

Fung, David

Seekers

La vie, la vie ! Notre enfance, notre adolescence, notre pseudo maturité, notre recherche du bonheur.

L’auteur réussit, à travers le vécu de ses protagonistes, dans un style des plus convivial, en filigrane, à nous intégrer à cette quête du bien-être.

L’actualité de la démarche ne manquera pas de vous émouvoir. Bonne lecture !

Membre : Saint-Eustache

Fung, David. Seekers, Éditions Magic Publishing, 2020, 302 pages.

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21 avr 2022

Les Douleurs fantômes

Da Costa, Mélissa

Les Douleurs fantômes

Si vous avez aimé son premier roman, Tout le bleu du ciel (2020), vous serez de nouveau enchanté à la lecture de celui-ci. Cette jeune autrice de 32 ans a écrit, à ce jour, quatre romans.

Dans Les Douleurs fantômes, Mélissa Da Costa nous fait côtoyer intimement, durant une semaine, quatre grands amis : Ambre, Tim, Rosalie et Anton.

Un malheur est arrivé et a provoqué la rupture de ces trentenaires, mais le destin les a de nouveau réunis à Arvieux après une période de cinq ans.

L’écrivaine sait utiliser les mots justes pour décrire toute la gamme des émotions que vit chacun de ses personnages. Elle les voit comme de petits chatons qui lèchent leurs blessures ensemble pour se réconforter et s’entraider. Des amitiés fortes et contemporaines.

Comme lectrice, j’ai été privilégiée de pouvoir vibrer avec eux, leurs émotions sont tellement bien décrites que je les ressentais. Une forte et positive leçon de vie sur la véritable amitié, le pardon, l’entraide et la vie.

Je remercie cette jeune autrice pour son talent et lui souhaite de beaux et longs succès !

Membre : Josette G., Montréal

Da Costa, Mélissa. Les Douleurs fantômes, Éditions Albin Michel, 2022, 420 pages.

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