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31 mar 2022

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

À la différence de ses précédents récits autobiographiques, Sylvie Drapeau donne, cette fois, la parole à une autre fratrie que la sienne dans Le Jeu de l’oiseau (Leméac, 2022).

Le temps et le lieu ne sont pas définis et c’est très bien ainsi, car ce qui se passe dans une municipalité québécoise, jamais nommée, pourrait arriver partout ailleurs. Ce que l’on sait, par contre, c’est que le fleuve n’est pas très loin et qu’une usine d’aluminium, implantée sur un immense site, y répand une odeur qui varie selon le moment de la journée. L’air est vicié et parfois irrespirable.

Claire, la narratrice, et Raymond, l’anxieux, sont jumeaux. Ils ont douze ans et terminent leur sixième année. Ils habitent avec leurs parents le logement au-dessus de celui du propriétaire et de sa femme, les Maloney. « Notre maison est demeurée inachevée tout le temps que nous l’avons habitée. » Pour preuve, il n’y a pas de perron – ils doivent user d’agilité pour entrer et sortir –, sans compter que le logement est mal isolé, les murs suintent de partout et l’on retrouve des champignons dans la chambre des maîtres. La cour est sablonneuse et d’un grand danger, car elle donne sur un précipice.

Est-ce le fait que Sylvie Drapeau soit aussi comédienne qui renforce son talent descriptif ? Les mots sont toujours bien choisis, on voit l’action se dérouler sous nos yeux. Jugez-en par vous-mêmes : « Pour sortir de chez lui, par la porte d’en avant, monsieur Maloney s’agrippait d’abord au chambranle, dégageait ensuite son pied gauche, son gros ventre bien appuyé au cadre, puis se laissait glisser tout doucement, découvrant peu à peu l’étendue de sa chair, et quand son pied touchait le sol il cambrait légèrement les reins, opérait une rotation de la hanche droite et, avec une étonnante souplesse, dans un mouvement de vrille, se retrouvait au sol, dos à la maison, prenant tout son temps pour rajuster sa chemise sur ce que nous avions eu le temps de voir de son intimité. Nous l’observions en secret, tapis sur le côté de la maison. » (p. 10-11)

Les jumeaux vivent donc dans une maison aussi déglinguée que leur vie, entre Fabienne, leur mère qui a été adoptée et qui est peu instruite, tombée enceinte alors qu’elle avait à peine seize ans, et leur père, un être sévère, violent et détestable. Autant elle ne vit qu’en fonction de ses enfants chéris, autant elle subit en silence les violences de son mari. Ce dernier ne pose jamais de questions sur leur emploi du temps, que ce soit celui de sa femme ou de ses enfants. Sait-il même qu’ils vont à l’école ?

« Nous ne savions pas grand-chose du travail de notre père, sinon qu’essentiellement il conduisait un camion à benne, qu’il le chargeait de pierres dans une carrière à la sortie est de la ville, qu’il faisait la route escarpée qui longeait le fleuve puis déchargeait son contenu on ne savait trop où. En hiver, il prenait part au déneigement des rues de la localité… »

Autant l’atmosphère est détendue avant le retour du père à 17 h 30, autant l’attitude de tous les membres de la famille change du moment où il rentre du boulot. Les enfants se font le plus discrets possible, tandis que sa femme lui prépare sa première bière avant qu’il ne ressorte nourrir leur chien Ricky, qui a également droit à de la maltraitance.

Seule sortie permise, le samedi, jour d’épicerie. Fabienne est accompagnée de ses enfants et de son mari, qui tient les cordons de la bourse. Elle ne peut rien dépenser sans son accord. Mais, au grand soulagement de tous, une fois qu’il a raccompagné les siens à la maison, il repart aussitôt dans son pick-up pour ne revenir que le lendemain midi. Où va-t-il ? Que fait-il ? Avec qui se tient-il ? Au moins, durant ce cours laps de temps, le reste de la famille souffle un brin. L’éclaircie est de courte durée, mais appréciée !

Sinon, quatre fois par année, la famille se déplace pour voir le grand-père paternel. Un ours solitaire qui, visiblement, n’est pas habitué à recevoir de la visite dans sa maison isolée. Il a décidé, depuis qu’il est veuf, de poser un geste étrange : « Une assiette était clouée à la table de bois. Maman nous avait expliqué qu’il était hors de question que cet homme lave la vaisselle. […] Après la mort de notre grand-mère, donc, notre grand-père avait cloué cette assiette à tarte en métal sur la table. Il la remplissait de soupe ou de ragoût, la nettoyait avec son pain, y passait peut-être un chiffon, une fois de temps en temps. Ça lui suffisait. » (p. 38)

À quoi la mère occupe-t-elle ses journées une fois les enfants en classe et le mari au travail ? À part ses tâches quotidiennes, elle noircit des pages dans son cahier Canada qu’elle cache ensuite entre le matelas et le sommier du lit. Qui est ce Jimmy à qui elle écrit ? Un ami imaginaire ? Un amour de jeunesse ?

Le Jeu de l’oiseau est d’une grande beauté et les dernières pages permettent de croire à un avenir prometteur. N’oublions jamais que Sylvie Drapeau est du côté de la lumière malgré toute cette noirceur ambiante.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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31 mar 2022

Nous sommes les chasseurs

Fel, Jérémy

Nous sommes les chasseurs

Avertissement : À toi lecteur, à qui je conseille vivement de lire ce roman ! Préparez-vous à vivre le pire, à côtoyer des êtres dépourvus d’humanité. Vous allez rencontrer des fantômes malveillants et un ange aux allures de démon… Comme dans un palais des glaces, il y a un monde où visible et invisible, réel et fiction, se confondent.

Le suspense est tellement bien ficelé, l’écriture est si efficace, la construction en puzzle est si maîtrisée, que je n’ai pas pu lâcher Nous sommes les chasseurs avant la dernière page. Et de quoi parle ce livre ? Lisez-le : vous allez être manipulés, comme je l’ai été.

C’est beau et effrayant, lucide et complètement perché, génial et monstrueux, lumineux et anxiogène, intime et imaginaire ! Âme sensible…

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Fel, Jérémy. Nous sommes les chasseurs, Éditions Rivages, 2021, 717 pages.

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31 mar 2022

Un ennemi du peuple

Ibsen, Henrik

Un ennemi du peuple TNM

Katrine Stockmann (Ève Landry) est médecin des bains. Un bain thermal est construit dans sa ville natale. Elle commande en secret une étude concernant la qualité de l’eau.

Dans son salon, des gens viennent pour boire et discuter ; un journaliste est souvent présent, soit Hovstad (Steve Gagnon). L’atmosphère de sa demeure est survoltée. Peter, son frère (Jean-Sébastien Ouellette), est le maire de la ville. Lorsque la docteure des bains reçoit le rapport qui démontre la contamination de l’eau, le journaliste dévoué accepte de le publier dans son journal.

Par la suite, nous assistons à la réaction de chacun face à la contamination de l’eau. Le maire parle des retombées monétaires des bains, le journaliste de l’impact de l’article qui viendra dans le journal et la présidente de la Chambre de commerce (Dominique Pétin) représente les petits commerçants.

Dans la dernière partie, dans un décor chargé, signé Odile Gamache, le public devient les participants d’une assemblée citoyenne. Tout est en place pour nous faire réagir face aux propos particuliers tenus sur scène. Personne ne demeure insensible aux paroles dites.

C’était la première fois que je voyais une adaptation aussi spéciale. Les acteurs étaient bruyants et donnaient l’impression de crier et de ne pas s’entendre. L’atmosphère était électrique ou énergique. Les changements de décor se produisent sous nos yeux et sont fait par les techniciens et les comédiens. Dans la deuxième partie de cette présentation, ces derniers bousculent les chaises ou les lancent sur la scène.

Les propos sont dérangeants et d’actualité. Les salutations à la fin sont désordonnées et festives. J’ai vraiment aimé le malaise ressenti. Comment un texte écrit en 1882 peut-il être autant d’actualité ? J’aimerais que d’autres membres des Irrésistibles, à l’aise avec les mesures sanitaires actuelles, assistent à cette production et partagent leurs impressions.

La mise en scène est d’Édith Patenaude et l’adaptation de Sarah Berthiaume.

Coproduction du TNM et du Théâtre du Trident.

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Ibsen, Henrik. Un ennemi du peuple, Théâtre du Nouveau Monde jusqu’au 9 avril 2022.

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31 mar 2022

La Chasse-galerie et autres récits

Beaugrand, Honoré

La Chasse-galerie

Cinq récits parus en 1900, dont la publication est une histoire en soi… L’auteur est tout un personnage, haut en couleur, qui a eu une vie d’aventurier. Sa plume est magnifique et sa culture est vaste.

Ces récits font partie des « légendes canadiennes » et ont aussi une histoire étonnante. Tout un univers, très bien expliqué en postface par François Ricard. Un bijou de lecture !

Membre : N.L., Île-des-Soeurs

Beaugrand, Honoré. La Chasse-galerie et autres récits, Éditions du Boréal, 1900, 2022, 188 pages.

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31 mar 2022

The Midnight Library

Haig, Matt

The Midnigth Library

Si la possibilité vous était donnée de concrétiser tous vos projets et d’éliminer tous les regrets de votre vie, dans un univers parallèle, comment réagiriez-vous ? Nora a le loisir de le faire. Bonne lecture !

Membre : Saint-Eustache

Haig, Matt. The Midnight Library, Éditions HarperAvenue, 2020, 288 pages.

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31 mar 2022

Les filles sages vont en enfer

Sherman-Friedman, Tohar

Les filles sages vont en enfer

Tohar grandit dans les colonies en Cisjordanie dans une famille religieuse ; son père est un rabbin juif orthodoxe. Dans cette BD, elle nous livre, sous forme de petites histoires, plusieurs moments autobiographiques qui l’ont menée à remettre en cause ses convictions.

J’ai trouvé cette BD extrêmement intéressante. Suivre le questionnement de Tohar m’a captivé. En quête de liberté et de reconnaissance, cette jeune femme ose tenir un discours engagé, certes, mais pacifique, sur la religion notamment. Au risque de choquer ses parents, sa famille, la communauté. C’est un véritable acte de rébellion, très courageux… même à notre époque. Un bel exemple d’émancipation !

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Sherman-Friedman, Tohar. Les filles sages vont en enfer, Éditions Delcourt, collection Encrages, 2021, 132 pages.

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31 mar 2022

Instruments des ténèbres

Huston, Nancy

Instruments des ténèbres

Ce récit est divisé en deux parties bien distinctes, « Le Carnet Scordatura » et « La Sonate de la résurrection ».

Fin XXe, à New York, Nadia, une Américaine d’une cinquantaine d’années, fait de sa vie un bilan négatif qu’elle exprime à travers son journal intime, Le Carnet Scordatura. Le récit se déroule sur une année. Elle vit une crise identitaire qui la pousse jusqu’à modifier son prénom Nadia en Nada (« rien » en espagnol et si on lit le livre en anglais, la disparition du i « I » (le « je ») est particulièrement frappante).

Nadia a un jumeau mort-né qu’elle appelle Nothing, ses parents ne lui ayant jamais donné de nom. Dans son journal, elle cherche à s’effacer et elle se dédouble à travers son daimôn, une créature imaginaire avec qui elle dialogue tout au long du « carnet ». Le daimôn porte un autre regard sur sa vie, il la pousse à affronter son passé et ses mauvais souvenirs. Elle se replonge dans son enfance rythmée par la mort de son frère jumeau, les violences du père, la dépression de sa mère. Ces retours en arrière se font de façon décousue, mais ne nuisent en rien au récit.

Parallèlement, Nadia écrit un roman, La Sonate de la résurrection, qui met en scène des jumeaux, Barbe et Barnabé, dans la France du début du XVIIIe siècle. Il est inspiré de faits réels, rapportés dans l’ouvrage d’André Alabergère Au temps des laboureurs en Berry, un recueil d’archives anciennes.

Les jumeaux forment un couple d’opposés et pas seulement parce qu’ils sont de sexes différents. Au fur et à mesure de la lecture, des correspondances entre les souvenirs de Nadia et le destin des jumeaux vont se dévoiler.

On retrouve dans ce récit les thèmes chers à Nancy Huston : la rupture entre la mère et l’enfant, la musique, la crise identitaire, le dédoublement et la pensée féministe. Car, au-delà du récit, fort bien mené en passant, dans ce livre, Nancy Huston aborde une position féministe. En filigrane, on peut y lire que le sort des femmes n’a pas changé malgré les siècles, que la violence qui leur est faite reste la même, car le sexisme et d’autres violences sont toujours d’actualité.

La condition de la femme est marquée par la maternité. Les époques changent, mais l’avortement reste une affaire de femmes et une épreuve (Nadia et Barbe manifestent toutes deux un amour absolu pour cet enfant qu’elles ne peuvent pas garder, d’où la souffrance). Et malgré les années passées entre 1996 (la date de parution du roman) et aujourd’hui, le peu de compassion envers les femmes qui refusent la grossesse est toujours présent et le droit à l’avortement n’est toujours pas accepté par certains.

On peut aimer ou détester les livres de Nancy Huston, mais on ne peut nier la qualité de son écriture et son art à manier la dérision et l’humour grinçant. Pour preuve, cette réponse de Stella, amie de Nadia, qui, comme elle se plaint de l’absence du Jugement dernier qui lui permettrait de solder ses comptes une fois pour toute, lui dit : « Je sais, c’est dur… Mais ce n’est pas parce qu’il n’existe pas de Démerdeur Suprême qu’on est obligé de rester dans la merde. »

Titre original : Instruments of Darkness

Membre : Christine, Outremont

Huston, Nancy. Instruments des ténèbres, Éditions Actes Sud, Leméac, collection Un endroit où aller, 1996, 409 pages.

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31 mar 2022

Une joie sans remède

Grégoire, Mélissa

Une joie sans remède

Neuf ans après son premier roman, L’Amour des maîtres (2011), voilà le second titre de Mélissa Grégoire sur l’émancipation intellectuelle et amoureuse.

Marie Ducharme a 33 ans. Elle vit à Montréal et enseigne la littérature dans un collège depuis plusieurs années.

Un matin, elle vit une grande indifférence face à ses élèves. Diagnostic : dépression, donc arrêt de travail, culpabilité.

Elle entreprend une thérapie. Elle trouve dans cette analyse un repos de l’esprit et de l’âme. Cette démarche lui permettra de continuer sa route.

Son compagnon de vie, plus âgé qu’elle, aura une patience et une compassion exemplaires.

Une joie sans remède est lucide, courageux et écrit dans une langue fluide. Un très beau roman.

On notera que son compagnon de route est le grand écrivain Yvon Rivard. Bonne lecture !

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Grégoire, Mélissa. Une joie sans remède, Éditions Leméac, 2020, 224 pages.

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31 mar 2022

La Terre paternelle

Lacombe, Patrice

La Terre paternelle

La Terre paternelle, parue en 1846 dans L’Album littéraire et musical de la Revue canadienne, raconte l’histoire simple et attendrissante d’une famille paysanne québécoise qui inaugure le roman régionaliste et le roman du terroir.

Un récit assez court, mais qui prend le temps de dépeindre la vie à la campagne, les champs, la Rivière-des-Prairies et jusqu’au commerce des fourrures dans « les pays d’en haut ». Très savoureux !

Membre : N.L., Île-des-Soeurs

Lacombe, Patrice. La Terre paternelle, Éditions Bibliothèque québécoise, 1846, 1993, 96 pages.

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31 mar 2022

Risibles amours

Kundera, Milan

Risibles amours

Par diverses anecdotes, Milan Kundera nous parle des humains. Il aborde également des thèmes comme la vie et la mort ; la fidélité et l’infidélité ; la jeunesse et la vieillesse ; les désirs de la vieillesse dans la recherche du souvenir de cette jeunesse ; la vérité et le mensonge.

Ces histoires parlent aussi de la vision que nous avons face aux autres et à nous-mêmes, ainsi que de la profonde solitude de l’humain.

Étonnant de lire un livre publié en 1968 et pourtant d’actualité. Les sujets sont abordés avec l’angle de l’humour ou du cynisme. J’ai vraiment apprécié le ton vu le sérieux des sujets. Bonne lecture !

Titre original : Smesné lásky

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Kundera, Milan. Risibles amours, Éditions Gallimard, collection Du monde entier, 1968, 1986, 289 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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31 mar 2022

Tout le bleu du ciel

Da Costa, Mélissa

Tout le bleu du ciel

Émile, jeune garçon de 26 ans, reçoit le diagnostic d’une maladie orpheline sous forme d’Alzheimer précoce. Il fuit l’hôpital et les expérimentations qui ne lui apporteront aucun soulagement ou prolongation de vie, estimée au maximum à deux ans.

Pour éviter à ses proches de le voir dépérir, il décide de partir dans les Pyrénées, voyage désiré depuis longtemps. Une petite annonce lui apporte une compagne de 29 ans, Joanne, qui a elle aussi grand besoin d’un départ.

Ainsi, commence un périple stupéfiant de beauté marqué par des rencontres de personnes signifiantes et surtout par cette relation improbable, mais qui devient essentielle.

La découverte de soi, la joie, la peur, l’émerveillement, l’amitié et l’amour. L’usage d’Internet m’a aussi fait faire un très beau séjour virtuel dans ce coin de la France.

Membre : Outremont

Da Costa, Mélissa. Tout le bleu du ciel, Éditions Le Livre de poche, 2020, 837 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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31 mar 2022

Journal d’un bibliothécaire de survie

Sagalane, Charles

Journal d'un bibliothécaire de survie

L’écrivain voyageur Charles Sagalane nous présente « le Livre » à travers de courts chapitres qui nous raconte son périple à travers le Québec pour poser, dans des coins reculés, de petites cabanes de bois appelées « bibliothèques de survie ».

Inspiré par l’écrivain japonais d’haïkus, Bashô, il nous fait rencontrer des acteurs du monde littéraire : auteurs, autrices, librairies, graphistes et bibliothécaires, en parcourant le Québec avec quelques incursions aux États-Unis. Il en profite aussi pour parler de ses voyages inspirants au Japon ou ailleurs. Un récit original où « le Livre » est comme un outil de passage pour découvrir le monde.

Sur le site de Charles Sagalane, on peut d’ailleurs voir les photos des bibliothèques de survie et les lieux où l’auteur les a placées.

Membre : Christine, Duvernay (Laval)

Sagalane, Charles. Journal d’un bibliothécaire de survie, Éditions La Peuplade, 2021, 440 pages.

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24 mar 2022

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Petit rappel avant le dévoilement du grand ou de la grande gagnant(e) de cette 14e remise du prix du Club des Irrésistibles.

À tous les membres du jury : vous avez jusqu’au mardi 19 avril pour me faire connaître, à même ce courriel, votre choix parmi les six oeuvres en lice. Aucun commentaire n’est requis, juste m’indiquer le titre qui a retenu votre attention.

Les résultats seront dévoilés dans l’Infolettre du jeudi 21 avril prochain. La lutte s’annonce très chaude si je me fie aux votes déjà compilés !


L’artiste vancouverois, Stan Douglas, va représenter le Canada à la 59e Biennale de Venise qui ouvre ses portes le 23 avril prochain. En attendant, vous avez jusqu’au 22 mai 2022 pour voir gratuitement à la Fondation PHI pour l’art contemporain dix-sept de ses grands formats photographiques en couleur. Une occasion de vous familiariser avec son travail.

Cette exposition, Dévoilements narratifs, comprend deux séries : la première, intitulée Disco Angola (2012), se trouve au 451, rue Saint-Jean dans le Vieux-Montréal. Elle est composée de huit photographies panoramiques – quatre prises en Angola et quatre à New York. Stan Douglas s’est mis dans la peau d’un photojournaliste fictif « appelé à documenter simultanément la lutte de l’Angola pour son indépendance vis-à-vis du Portugal au début des années 1970 et la montée du disco comme mouvement contre-culturel dans un New York de la même époque ». L’expérience est tout simplement captivante !

La seconde, Penn Station’s Half Century (2021), présentée sur la même rue, mais quelques portes plus loin, compte neuf autres impressions numériques chromogènes. Il s’agit ici d’une commande faite par « l’Empire State Development et le Public Art Fund de New York pour la réfection du Moynihan Train Hall ». Peut-être êtes-vous parmi ceux et celles qui ont eu l’opportunité de fouler le sol de l’ancienne Penn Station (également appelée Pennsylvania Station), en fonction de 1910 à 1963, avant d’être démolie et remplacée par le Madison Square Garden. Idée ingénieuse du photographe qui a reconstitué des événements qui se sont déroulés dans ce lieu new-yorkais. Images saisissantes et de très belles textures.

Je pensais que regarder dix-neuf photographies me prendrait peu de temps. Nenni. J’étais magnétisée par le processus de l’artiste sexagénaire et je n’ai cessé de revenir sur mes pas pour découvrir, à chaque fois, un détail qui m’avait échappé.

Deux petites précisions : Stan Douglas a demandé à Cheryl Sim, directrice générale de la Fondation PHI, et commissaire de l’exposition, de n’apposer aucun cartel explicatif à côté des oeuvres pour que nous puissions nous faire notre propre scénario. Par contre, un audioguide français et anglais (sans frais) est mis à notre disposition pour enrichir notre visite.

La Fondation PHI fête ses 15 ans d’existence cette année. Quel beau cadeau que cette exposition ! Nous pourrions, à notre tour, les en remercier en fréquentant cette institution culturelle unique en son genre. Qu’en dites-vous ?


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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24 mar 2022

La Danse du temps

Tyler, Anne

La Danse du temps

Une vraie belle découverte que ce 22e roman de l’auteure américaine Anne Tyler.

Willa Drake mène une vie très ordinaire en Arizona, qui changera lors d’un appel lui offrant l’occasion d’être grand-mère d’une petite-fille de neuf ans. Elle plongera dans cette aventure.

Une écriture humoristique et pleine de tendresse qui nous redit que l’on peut changer sa vie ordinaire et en faire une géniale. Bonne lecture !

Titre original : Clock Dance

Membre : Josette G., Montréal

Tyler, Anne. La Danse du temps, Éditions Phébus, collection Littérature étrangère, 2018, 2019, 268 pages.

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24 mar 2022

Les Derniers des vrais

Lépine, André M.

Les Derniers des vrais

Le titre laisse penser à une saga épique où ne survivront que des héros hors du commun. Le sous-titre donne une perspective plus modeste : Fin du cours classique, 50 ans déjà, 1970-2020. De fait, l’auteur a fait partie de 1962 à 1970 de la dernière cohorte du cours classique au Séminaire de Joliette, institution dirigée par les Clercs de Saint-Viateur.

Beaucoup de lecteurs plus âgés reconnaîtront sans surprise le programme d’études de ces institutions. Par contre, ils seront peut-être étonnés des particularités de la vie de pensionnaire dans ce collège régional : un horaire extrêmement rigide, des clivages profonds entre élèves (ceux des campagnes et ceux de la ville, les fils d’ouvriers et les fils de professionnels, les élèves talentueux et ceux qui le sont moins et, vers la fin, entre les gars et les filles enfin admises, etc.). Il n’omet pas non plus les relations avec les professeurs, souvent mauvaises, au point que certains ne sont cités que par leurs initiales.

Le récit est présenté année par année, des éléments-latins à la philosophie avec, en parallèle pour chaque année, des événements plus ou moins importants survenus au Québec et dans le monde. En guise de brève conclusion, André M. Lépine estime que, si la réforme de l’éducation était indispensable, l’abandon de l’enseignement du latin et du grec, à l’origine de la civilisation occidentale, a été une erreur.

Le récit n’est pas inintéressant, mais il aurait mérité un travail d’édition qui n’a pas été fait. Les répétitions sont nombreuses, les phrases pas toujours claires, et même les notes de bas de pages sont en si petits caractères qu’elles en sont quasi illisibles sans une loupe.

Les lecteurs qui veulent en savoir davantage sur les collèges classiques liront avec plus de profit les livres de Louise Bienvenue et coll., Le Collège classique pour garçons. Études historiques sur une institution québécoise disparue (voir commentaire publié sur le site des Irrésistibles le 27 août 2015), ou celui de Jean Cinq-Mars, Histoire du Collège Sainte-Marie de Montréal, 1848-1969 (voir commentaire publié sur le site des Irrésistibles le 25 mai 2017).

Membre : Pierre, abonné de la bibliothèque Germaine-Guèvremont

Lépine, André M. Les Derniers des vrais, Les Éditions GID, 2021, 185 pages.

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24 mar 2022

Porca Miseria

Benacquista, Tonino

Porca Miseria

En français, on peut traduire ce titre par « Nom de Dieu ! » et en québécois par « Sacrament ! ». Il s’agit, vous l’aurez compris, d’un juron italien. C’est le père de l’auteur, Cesare, qui l’utilise fréquemment, car c’est un homme irascible qui règle ses problèmes avec l’alcool.

J’ai découvert cet auteur il y a plus de dix ans avec ses premiers romans : La Maldonne des sleepings (1989), Trois carrés rouges sur fond noir (1990) et La Commedia des ratés (2011). Des romans à saveur autobiographique que j’avais beaucoup aimés. Cette fois-ci, c’est plutôt un récit composé de près de cinquante chapitres dans lequel l’auteur nous parle de sa famille dont le père a choisi la France pour y vivre.

Mais il est surtout question de son ambition de devenir écrivain, alors qu’il n’arrive pas à lire un seul roman avant l’âge adulte. À ce sujet, un paragraphe m’a interpellé : « Lire c’est entrer dans une cathédrale. Écrire c’est y mettre le feu. Lire c’est un patriarche qui vous veut du bien. Écrire c’est une petite traînée qui n’en fait qu’à sa tête. Lire c’est l’excellence des autres. Écrire c’est l’insuffisance de soi. »

C’est un récit à la fois drôle et émouvant : le père alcoolique, la mère qui souhaite chaque jour retourner dans son Italie natale, ses sœurs (Anna, Yolande et Clara) et son frère, Jean, qui sont fort différents de lui.

Et c’est un amateur de cinéma. Dans sa ville natale, il y a trois cinémas qui changent de programme quotidiennement et il s’arrange pour voir un film dans chacun d’eux tous les jours ou presque.

Membre : Michel, Saint-Jean-sur-Richelieu

Benacquista, Tonino. Porca Miseria, Éditions Gallimard, collection Blanche, 2022, 208 pages.

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24 mar 2022

Que rien ne tremble

Brasme, Anne-Sophie

Que rien ne tremble

Sylvia est la maman de Colombe, une petite fille dont le prénom symbolise la paix. Depuis sa naissance, c’est un bébé difficile. Elle crie, elle pleure, elle fait des caprices. La vie de famille est perturbée par cette enfant tant désirée. Elle a un petit frère, Jacob, et deux demi-sœurs (des petites filles modèles), nées d’un premier mariage avec Antoine.

Sylvia a abandonné sa thèse et ses projets professionnels pour s’occuper entièrement de Colombe. À quatre ans, la petite fille est victime d’un grave accident qui la conduira à l’hôpital et bouleversera encore plus les rapports entre la mère et la fille.

Le jour de ses 20 ans, une fête d’anniversaire est organisée avec toute la famille et les amis du couple. Un anniversaire qui ne va pas se dérouler comme prévu… Colombe, qui est toujours aussi rebelle, va faire resurgir tout ce passé.

Au fil des pages, le lecteur comprend que quelque chose s’est passé lors de l’accident et ce n’est que dans les dernières pages que l’intrigue se dévoile.

Un beau roman qui se lit facilement, malgré les allers-retours entre le présent et le passé.

Membre : Jacqueline de Romans-sur-Isère (France)

Brasme, Anne-Sophie. Que rien ne tremble, Éditions Fayard, 2021, 242 pages.

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24 mar 2022

Blizzard

Vingtras, Marie

Blizzard

Bess, Thomas, Bénédict, Coole et Freeman affrontent un blizzard qui fait rage en Alaska. Bess a lâché la main du jeune Thomas pour attacher ses lacets. Thomas disparaît.

Ils partent tous à la recherche de Bess et de Thomas. Ils partent tous à la rencontre du blizzard et de leur passé. Quels sont les faits qui ont conduit ces gens dans cette tempête ? Quels sont les éléments qui les relient ? Et que devient Thomas ?

« Avec ce huit clos en pleine nature » de 182 pages, nous sommes entraînés dans un suspense soutenu. L’atmosphère est tendue dans cette recherche du passé et du présent. Nous découvrirons les liens qui unissent ces gens. Quelle belle surprise que ce roman !

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Vingtras, Marie. Blizzard, Éditions de l’Olivier, 2021, 182 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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24 mar 2022

Au revoir le bonheur

Scott, Ken

Au revoir le bonheur film

C’est l’histoire de quatre frères qui se rendent aux Îles-de-la-Madeleine afin de rendre hommage à leur père qui vient de mourir. Quatre personnes d’une même famille, mais qui semblent provenir d’univers différents.

Allez voir Au revoir le bonheur pour apprécier le jeu des comédiens. C’est un film rempli d’humour, de tendresse, de compassion. Malgré certains moments prévisibles, le personnage joué par Antoine Bertrand parle à notre âme. À voir !

Les quatre personnages masculins principaux sont : François Arnaud (Nicolas), Louis Morissette (Charles-Alexandre), Antoine Bertrand (Thomas) et Patrice Robitaille (William).

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Scott, Ken. Au revoir le bonheur, Film québécois, 2021.

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24 mar 2022

Blues nègre dans une chambre rose

Tremblay, Jennifer

Blues negre dans une chambre rose

Une femme est la maîtresse d’un chanteur noir. Elle prend le temps de lui écrire une longue lettre de 179 pages. Elle nous livre sa passion, ses désirs, ses espoirs. Elle écrit ses attentes, le temps qui passe et qui fuit.

« Un jour, je t’ai écrit que je t’attendais, qu’il y avait de la place pour toi dans ma maison. Tu m’as répondu l’amour est un incendie. »

Un livre passionnant. Une écriture simple et dépouillée. Un roman à découvrir !

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Tremblay, Jennifer. Blues nègre dans une chambre rose, VLB éditeur, 2015, 179 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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