Pobeda, Michel
Un très bon livre qui explique les vertus thérapeutiques des huiles, écrit par quelqu’un qui en connaît un rayon. L’auteur a travaillé dans l’industrie des oléagineux pendant vingt-cinq ans et poursuit sa passion pour les huiles en menant des recherches sur les innovations éthiques en savonnerie et en cosmétique.
Tout d’abord, contrairement à ce que l’on pense en général, les huiles sont très bénéfiques si l’on sait comment les employer et lesquelles utiliser pour les effets recherchés. Elles contiennent des actifs, tels que l’oméga-3, les acides gras insaturés et les polyphénols, dont l’organisme ne peut se passer.
Michel Pobeda commence par un peu d’histoire. Ensuite, il traite des méthodes d’extraction traditionnelle et mécanique. Tandis que la première, le meulage à la main, n’altère pas les molécules dans l’huile obtenue, la seconde, le pressage par friction, qui a un meilleur rendement, risque de causer un échauffement, qui pourrait les dégrader. La chaleur est un des ennemis des huiles, le raffinage en étant un autre. C’est pour cela qu’il n’est pas recommandé de cuisiner, surtout à hautes températures, avec des huiles pressées à froid qui fument facilement.
On opte plutôt pour des huiles raffinées qui ont un point critique plus élevé, donc sont plus stables, si toutefois elles sont dépourvues de propriétés bienfaisantes. La seule exception est l’huile d’olive, qui a un point critique de 190°C même quand elle est extra-vierge. Quand elle est raffinée, cette température monte à 240°C, mais dans ce cas, elle a déjà perdu son apport d’oméga-3.
Malgré sa mauvaise réputation, la meilleure huile pour la friture à grande échelle, selon l’auteur, est l’huile de palme raffinée qui possède un point critique de 250°C. Cependant, il faut rappeler que n’importe quelle huile perd de 20 à 30 degrés de température critique à chaque utilisation.
L’emploi des huiles en cosmétique et en savonnerie est aussi abordé. Ici, il s’agit toujours d’huiles vierges pressées à froid. Lorsqu’on choisit un savon, pour en avoir de bonne qualité, il faut s’assurer qu’il a été saponifié à froid et qu’il contient sa propre glycérine, qui n’est pas le cas pour celui du commerce.
Seuls les savons fabriqués par la méthode artisanale répondent à ces critères, mais ils ne représentent que 0,01 pour cent du marché, toujours d’après l’auteur. Les savons déglycérinés fabriqués en masse ont une action plus agressive sur la peau. Quant aux produits cosmétiques, beaucoup d’entre eux, pour le peu de bons ingrédients qu’ils recèlent, contiennent trop d’éléments nocifs et chimiques tels que les parabènes. Donc, Pobeda préconise des corps gras naturels.
Un répertoire d’huiles et de macérâts (comme l’huile de millepertuis ou de calendula) ainsi que les troubles qu’ils peuvent soulager est présenté d’une manière très facile à repérer. Cet ouvrage informatif nous rend plus attentifs à nos choix d’alimentation et de beauté. Un incontournable pour ceux et celles qui s’intéressent au bien-être.
Membre : Nacha, Montréal
Pobeda, Michel. Les Bienfaits des huiles végétales : apprendre à les connaître et à les utiliser pour votre santé et votre beauté, Éditions Marabout, 2011, 318 pages.