Agaguk
Thériault, Yves
Le roman le plus connu et le plus réputé de l’auteur se passe dans la toundra. Mentalité des INUIT, des « Hommes ». Traditions particulières, loin de celles des Blancs, concernant les lois sociales et la mort, par exemple.
Ce qui m’a frappée comme ressemblances entre ce roman et La fille laide : les thèmes de la beauté et de la laideur (Agaguk mutilé); du meurtre et de ses raisons; de la vie à l’écart de la civilisation/du village; de la femme « forte» différente de la « norme » (et qui parle « trop haut »); le lien très fort dans le couple; l’importance de l’enfant/du fils. – Un Inuk peut refuser de devenir le « Chef » du village pour garder sa liberté personnelle – car avec la tâche et l’honneur de la fonction vient la responsabilité pour toute la collectivité. Ramook, père d’Agaguk et chef du village, est rusé et dur. Son fils est « beau et jeune »…
Les qualités appréciées chez un INUK : la ruse (surtout face aux Blancs, mais également à la chasse); l’intelligence (connaissance de ce qui aide à survivre dans la Nature, par exemple); autorité (le « mâle » est le maître); l’habileté; la jeunesse, la puissance (physique et morale).
Agaguk, « le plus grand chasseur du Nord », évolue – en grande partie à cause de l’amour et la force de caractère d’Iriook, sa femme.-
Des passages particulièrement touchants : la naissance de Tayaout et les rêves du père; la rencontre avec le loup blanc solitaire; la réaction au désir d’Iriook de garder la fille à naître; les réflexions sur la puissance.
Thériault, Yves. Agaguk, Éditions Le Dernier havre, 1958, 2003, 394 pages.
Catégorie : Romans : québécois
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