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25 mai 2023

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Les Sources

Les Sources (Buchet-Chastel, 2023) de Marie-Hélène Lafon s’apparente plus à une longue novella qu’à un roman. Ce récit qui va m’habiter longtemps et que j’ai lu deux fois, m’a tenue sur le bout de ma chaise jusqu’à la dernière page.

Le décor est planté dans le département du Cantal que connaît bien l’écrivaine puisqu’elle est native d’Aurillac, située au centre du Massif central. Le texte est divisé en trois temps : les samedi 10 et dimanche 11 juin 1967, le dimanche 19 mai 1974 et le jeudi 28 octobre 2021.

1967 : la narratrice, jamais nommée, est la première à prendre la parole. Elle a quitté la ferme de ses parents à Fridières où ils font l’élevage de volailles, pour épouser un homme que l’on souhaite, dès le début, qu’elle quittera le plus vite possible, car comme elle le précise page 34 : « C’est difficile de toujours faire semblant. » Pierre et elle sont mal agencés, ça se sent, ça se voit. Elle laisse également derrière elle ses deux sœurs.

Combien de temps durera ce mariage célébré le 30 décembre 1959 ? Aura-t-elle le courage, la force, de partir avant qu’un drame ne se produise ? Va-t-elle réussir à fuir ce milieu qui la détruit à petit feu ? Finira-t-elle par se confier à quelqu’un ? La peur est omniprésente chez cette femme pour qui son mari a des mots très durs, la considérant comme « molle et nulle en tout ».

La narratrice a, durant quelques mois, habité chez ses beaux-parents à Soulages. Pierre a ensuite loué durant un an une ferme avant d’en acheter une de 33 hectares le 7 mars 1963, située dans la vallée au bord de la Santoire. On y dénombre 27 vaches, un âne, des poules et des lapins, des chiens et des chats. Devant la maison, un érable et une balançoire pour les enfants.

Félix, le commis, est là depuis le tout début ; Gérard, le vacher, vingtenaire, est le petit nouveau et Annie, la bonne, partie se marier, a été remplacée par Nicole. Ils sont isolés à mille mètres d’altitude, « personne ne vient chez eux, sauf le facteur, le marchand de bestiaux ou le vétérinaire ».

C’est peu, si l’on compare avec les parents de Pierre qui ont, pour les aider dans leur maison à Soulages, « six domestiques à table tous les jours », sans compter une femme à tout faire qui est à leur service depuis deux décennies. Du côté de son mari, il n’y a qu’avec la tante Jeanne qui enseigne les mathématiques dans une institution religieuse, avec qui elle s’entend bien. Malheureusement, elle ne vient pas souvent, car elle habite Meudon.

Le 30 juin, soit dans trois semaines, elle fêtera ses 30 ans. En cinq ans, elle a eu trois enfants, venus au monde par césarienne : Isabelle, née le 30 novembre 1960, Claire, de deux ans sa cadette, et le petit dernier, Gilles. Sans eux, elle ne sait pas ce qu’elle deviendrait et considère que « sa vie est un saccage ».

Elle s’accroche à quelques bonheurs fugaces : les jours où elle descend au bourg pour faire des emplettes ou assister à la messe ; quand son mari traie les vaches ou alors le mercredi, quand il se rend au marché d’Égliseneuve vendre ses fromages, des saint-nectaires. Il y a aussi un dimanche par mois où ils vont manger, une fois chez ses parents à elle, la fois suivante chez ceux de Pierre. « Le dimanche matin, quand ils partent, il gueule mais il ne cogne pas, il se retient, elle ne sait pas pourquoi et ne cherche plus à comprendre. Elle n’a jamais rien compris, elle s’en rend compte maintenant, quand il est trop tard. » (p. 41)

L’habileté de cette histoire, est que Marie-Hélène Lafon, sur le conseil de son éditrice, a écrit un chapitre de plus pour que le fermier s’exprime à son tour.

Ainsi, lors d’une nuit d’insomnie, le dimanche 19 mai 1974, jour où Valéry Giscard d’Estaing devient le troisième président de la Ve République, Pierre, aujourd’hui âgé de 37 ans, repense à ce qu’il a vécu durant ces sept dernières années et se demande s’il n’aurait pas mieux fait de rester à Casablanca où il a fait son service militaire durant deux ans et trois mois. Jardinier pour un colonel et parfois son chauffeur, il a aussi connu une certaine forme de bonheur. S’explique-t-il la violence verbale et physique envers sa femme ? Agit-il de même avec ses employés ? Est-ce une façon d’évacuer de la frustration ?

Je ne vais rien dévoiler du jeudi 28 octobre 2021, dernier chapitre de cette saga familiale.

Le texte de Marie-Hélène Lafon est d’une grande puissance. Toujours magnifiquement écrit, les mots minutieusement choisis, la manière de raconter fait mouche et touche une corde sensible. On a l’impression d’être dans ce hameau avec ces personnages et de ressentir l’inconfort au sein de cette famille.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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25 mai 2023

Le Bal des folles

Mas, Victoria

Le Bal des folles

« Être folle », au XIXe siècle, signifie être différente par son comportement, ses paroles, ses pensées même, bref, ne pas correspondre à la norme que les hommes de l’époque ont établie. Comme fréquenter ou garder chez soi ce « genre » de femme engendre la honte, l’hôpital La Salpêtrière à Paris accueille ces rejetées de la société. Un endroit sombre et austère où l’espoir d’en sortir un jour s’avère quasi nul.

Dans cet asile, on retrouve Geneviève, infirmière « dévouée corps et âme au célèbre neurologue » Charcot dont les expériences éprouvantes et les pratiques douteuses sur ses patientes contribuent à les avilir davantage. Séjournent, entre autres, à la Salpêtrière, Louise, Thérèse et Eugénie dont l’auteure décrit la vie et la raconte tout en nuances.

Et puis, l’accent est mis sur les préparatifs et le déroulement du « Bal des Folles », bal annuel couru par le tout Paris aristocratique. Spectacle d’une indécence troublante… où la folie de ces femmes provoque l’hilarité générale. Mais, en ce 18 mars 1885, cette exhibition prendra une tournure différente…

Dans un style simple, mais combien éloquent, Victoria Mas fait revivre une époque bouleversante et oubliée de ces femmes qu’on disait folles parce qu’incomprises et surtout mal aimées sous le joug d’hommes dominateurs.

À la fois émouvant et révoltant, ce roman mérite d’être lu !

Membre : Colombe, Ville de Québec

Mas, Victoria. Le Bal des folles, Éditions Albin Michel, 2019, 250 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 mai 2023

Paris-Briançon

Besson, Philippe

Paris-Briançon

Dès les premières lignes de ce roman, on éprouve un étrange pressentiment, quelque chose d’inévitable… d’oppressant même…

Un train de voyageurs quitte Paris à destination de Briançon. Départ : 20 h 52, arrivée 8 h 18. Une nuit noire où les passagers d’un certain wagon se retrouveront. Des inconnus, pour la plupart, qui souhaitent calme et sommeil. Mais tout ne se déroulera pas comme prévu. Voilà que ces passagers s’apprivoisent, se comprennent. Des non-dits se révèlent, des secrets bien gardés se dévoilent. Et l’inévitable se produit…

Philippe Besson tient le lecteur en haleine du début à la fin. Il envoûte par une intrigue soutenue, il charme par la sensibilité des propos. Son style fluide et sa connaissance de l’humain invitent à le lire. Un véritable coup de cœur !

Membre : Colombe, Ville de Québec

Besson, Philippe. Paris-Briançon, Éditions Julliard, 2022, 203 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 mai 2023

Crime et délice

Kellerman, Jonathan

Crime et délice

Le duo formé du lieutenant Milo Sturgis et du psychiatre Alex Delaware fonctionne bien.

« Tout cela relève en quelque sorte du charme discret du convenu, il suffit de suivre la recette, d’ajouter les bons ingrédients au bon moment et de faire confiance tout autant aux réflexes de l’écrivain chevronné qu’à la bonne volonté du lecteur. » (Le Devoir).

À consommer avec délice. Bonne lecture !

Titre original : Motive

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Kellerman, Jonathan. Crime et délice, Éditions du Seuil, 2019, 368 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 mai 2023

Vivre vite

Giraud, Brigitte

Vivre vite

Philippe Besson publiait Vivre vite en 2015, un roman biographique sur la vie de James Dean. Sept ans plus tard, l’écrivaine française, Brigitte Giraud, reprend le même titre, sauf que cette fois, il s’agit d’un récit autobiographique qui revient, 22 ans plus tard, sur la mort de son conjoint décédé à l’âge de 41 ans.

Claude et elle venaient de s’acheter une maison près de Lyon, ils avaient encore de beaux jours devant eux, mais le « destin » en a décidé autrement. Elle remonte les aiguilles du temps pour revenir à la date du 22 juin 1999, jour où son mari n’a pas survécu à un accident de moto, laissant derrière lui leur fils de huit ans.

Êtes-vous allergiques au « si » ? Si tel est le cas, passez votre tour, car ce livre en comporte 23 alors que Brigitte Giraud tente de refaire le fil des événements et de voir si quelque chose aurait pu être fait différemment pour éviter que la vie ne lui enlève l’amour de sa vie.

Comment rester insensible à une si tragique histoire ? Ce livre, malgré son sujet, nous rappelle combien la vie est courte et qu’il faut en profiter le plus possible !

Prix Goncourt 2022.

Membre : Bretagne

Giraud, Brigitte. Vivre vite, Éditions Flammarion, 2022, 208 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 mai 2023

La Doublure

Da Costa, Mélissa

La Doublure

Avec ce roman l’autrice s’éloigne de l’étiquette « feel good » qui lui collait à la peau. C’est peut-être, d’ailleurs, l’objectif qu’elle s’est fixée pour construire cette histoire sombre et torturée, plus proche du drame ou du thriller psychologique.

Evie, jeune femme sans attache, dévouée et sensible, cherche un travail. Elle va croiser par hasard Pierre Manan, riche homme d’affaires sur le port de Saint-Paul-de-Vence. Il lui propose un travail hors du commun : devenir la doublure de sa femme Clara, artiste peintre. Tous les trois vont s’enliser progressivement dans un jeu pervers et mystérieux.

Au fil du récit, ils prennent le pouvoir les uns sur les autres et on se demande jusqu’au bout qui aura le dernier mot. Melissa Da Costa explore avec finesse la noirceur de l’âme, le piège du désir, les conséquences de la dépendance ainsi que le poids du mensonge.

Ce roman est très sensuel, il comporte de nombreuses références artistiques et religieuses. Il nous fait nous interroger sur différents mythes et légendes. Nous découvrons le milieu de l’art et celui très particulier du romantisme noir avec son atmosphère macabre et angoissante. Voici un roman addictif, d’une grande intensité, qu’il est difficile de quitter tant le besoin de savoir comment tout cela va finir est grand.

À la fois diabolique et machiavélique, ce récit, qui nous fait pénétrer dans les côtés obscurs de l’âme humaine, bouscule et dérange.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Da Costa, Mélissa. La Doublure, Éditions Albin Michel, 2022, 420 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 mai 2023

Toucher le noir

Fauth, Yvan

Toucher le noir

Il s’agit d’un recueil de nouvelles écrites par onze auteurs. Elles ont en commun le sens du toucher. Il y en a de bonnes et de moins bonnes. Voici celles qui ont retenu mon attention.

Retour de soirée de Valentin Musso.
Si, mesdames, pour une raison ou une autre, vous avez l’intention de vous débarrasser de votre conjoint volage, voici une recette qui, si réussie, vous comblera de bonheur. Messieurs, si vous avez tendance à regarder par-dessus la clôture plus que nécessaire, surveillez vos arrières.

L’Ange de la Vallée de Solène Bakowski.
Dans un p’tit village perdu, une fillette est considérée comme une sorte de sainte parce qu’elle réussit miraculeusement, semble-t-il, à mettre fin à la sécheresse de sorte que les villageois reviennent peu à peu à fréquenter l’église, ce qui rend le curé fort heureux, évidemment. Voyant le potentiel de cette fillette, il la séquestre et en tire profit d’une façon assez originale.

Signé de Benoît Philippon.
L’un des derniers Picasso à être vendu s’est échangé pour plus de 100 millions de dollars US. Il y a sûrement des gens qui cherchent le moyen de mettre la main dessus par des moyens pas trop cathos.
Ici, Philippon nous raconte l’histoire d’un tatoueur qui devient aussi célèbre que Pablo. Pouvez-vous imaginer la suite ?

No smoking de Michaël Mention.
S’il y a un endroit où il est interdit de fumer, c’est bien dans l’ascenseur. C’est pourquoi les deux hommes qui s’y trouvent, même si l’ascenseur est bloqué entre deux étages et que les secours tardent à venir, s’abstiennent d’en griller une.
La nouvelle est composée de trente chapitres, mais ne fait que 85 pages. Et l’histoire se déroule durant une demi-heure environ. Ce sont deux hommes bien élevés qui sont coincés dans cet ascenseur, mais soudain la tension monte… Pour atteindre un paroxysme inattendu.

Une main en or de Jacques Saussey.
Il y a plusieurs ressemblances entre cette nouvelle et Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank de Stephen King.
Si celle de King finit bien, on ne peut en dire autant de celle de Saussey. Ça se passe en prison, un contrat s’établit entre le directeur et un prisonnier et là… surprise ?

Doigts d’honneur de Danielle Thiéry.
Dans le domaine des arts, comme dans tous les autres d’ailleurs, la jalousie entre collègues est omniprésente. Dans ce cas-ci, Danielle Thiéry nous montre que certaines personnes poussent le bouchon un peu plus loin que d’autres. Trop loin ?

Membre : Michel, membre de Saint-Jean-sur-Richelieu

Fauth, Yvan. Toucher le noir, Éditions Belfond Noir, 2021, 336 pages.

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25 mai 2023

Le Thé chez la Comtesse

Gagarine, Marie

Le Thé chez la Comtesse

Dans ce deuxième tome de son récit autobiographique, l’auteure raconte sa vie après son mariage avec le prince Vladimir Gagarine, qui était horticulteur et cultivait des fleurs à Antibes sur la Côte d’Azur.

Cette exploitation ne marche pas très bien. Alors, quand son mari trouve une situation d’ingénieur agronome au Maroc, la famille accepte volontiers de le suivre sachant qu’il y avait une petite communauté russe à Rabat pour les soutenir. Malheureusement, son mari meurt après la Deuxième Guerre mondiale et Marie Gagarine se décide à rentrer en France avec ses trois filles.

Ironiquement, c’était dans les colonies que les Russes qualifiés trouvaient du travail qui leur convenait car, en France, ils étaient réduits, selon elle, à des emplois de bricoleurs, de vendeuses, de commis ou de cuisinières. Effectivement, on voit cela au début du livre quand quelques émigrés se réunissent à Nice chez une cousine, ancienne comtesse.

Même si elle parle quatre langues et a une parfaite maîtrise du français, l’auteure peine pour trouver du travail. Elle exerce une succession de boulots : secrétaire, femme de ménage, comptable, traductrice… Et elle se lance, aussi, dans quelques entreprises : garde d’enfants, couture, confiserie… Ses deux grandes filles trouvent des emplois stables avant elle, divisant la maison en « pauvres et riches » avec elle et sa plus petite du côté indigent. Ses aventures gagne-pain sont décrites avec beaucoup d’humour.

Malgré toutes ces difficultés, elle ne regrette pas de s’être installée en France définitivement. On ne relève pas la moindre trace d’amertume ni d’apitoiement dans son récit. En fait, on finit par admirer son courage, sa dignité et sa débrouillardise.

Comme dans le premier tome, Blonds étaient les blés d’Ukraine (1989) il y a des longueurs. Mais, cela est pardonnable étant donné le vécu incroyable de cette dame.

Membre : Nacha, Montréal

Gagarine, Marie. Le Thé chez la Comtesse, Éditions Robert Laffont, 1990, 338 pages.

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25 mai 2023

On a tout l’automne

Léveillé-Trudel, Juliana

On a tout l'automne

La narratrice se rend à Salluit au Nunavik. Elle y était déjà allée précédemment pour organiser un camp de jour auprès des enfants de cette communauté.

Cette amoureuse du Nunavik, s’initiant aussi à l’inuktitut, retourne à l’automne organiser un atelier d’écriture de poésie en inuktitut auprès des jeunes qu’elle connaît déjà. Ceux-ci rédigeront des poèmes dans leur langue et elle en fera la traduction en français. Puis ils seront réunis dans un ouvrage qu’elle remettra aux participants. Juliana Léveillé-Trudel est ravie de retrouver cette communauté qu’elle aime et où elle se sent si bien.

La lecture de ce roman m’a donné l’impression d’être sur place, j’ai admiré les aurores boréales, les paysages brumeux : « Le ciel bas, la lumière laiteuse, le village endormi. »

L’autrice parsème son récit de mots en inuktitut : MAMARUNAQ (ça a l’air délicieux) et j’étais, moi aussi par ma lecture au milieu de la toundra en automne. Ce roman donne la parole à la jeunesse de cette communauté du Grand-Nord.

Membre : Christine, Duvernay (Laval)

Léveillé-Trudel, Juliana. On a tout l’automne, Éditions La Peuplade, 2022, 216 pages.

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25 mai 2023

Elvis

Luhrmann, Baz

Elvis affiche

La bande originale du dernier biopic de Baz Luhrmann sur Elvis est tout simplement géniale. Dès les premières mesures, vous êtes transportés dans un univers qui n’est pas toujours celui du King. Classique, direz-vous, chez ce réalisateur qui accompagne ces films de musique qui ne correspondent pas à l’époque qui défile sous nos yeux.

Vous retrouvez la voix du King, bien sûr, mais accompagnée d’une kyrielle d’artistes venus d’univers très différents et dont le nom figure pour certains dans les premières places des palmarès internationaux : Dojo Cat, PNAU, Eminem ou Diplo, pour ne citer qu’eux.

Cela donne un résultat incroyable, fait de reprises et de réinterprétation allant du rap à la pop. Mais peu importe le genre musical, car au final, ce qui compte, c’est l’hommage qui est rendu à Elvis, prouvant ainsi que sa musique est loin d’être démodée et que le chanteur a encore beaucoup à offrir à travers elle. Il ne vous reste qu’une chose à faire, emprunter le CD ou le DVD et danser.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Luhrmann, Baz. Elvis, Film australo-américain, 2022.

Ce film a déjà été suggéré par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 mai 2023

Blonds étaient les blés d’Ukraine

Gagarine, Marie

Blonds étaient les blés d'Ukraine

Dans ce premier tome de son récit autobiographique, Marie Gagarine, issue de la noblesse russe tsariste, décrit son enfance avant la Révolution et ses errances ensuite.

Le livre commence par cette comparaison touchante avec le fleuve Dniestr, qui traverse son lieu de naissance, le plateau de Podolie niché entre la Pologne, la Roumanie et l’Ukraine : « Le Dniestr avec son cours tumultueux et tourmenté me fait toujours penser au cours de ma vie. »

Dans la première partie de l’œuvre, on découvre sa jeunesse charmante sur un vaste domaine avec des domestiques et des gouvernantes, mais peu de commodités modernes comme des toilettes bien équipées. Ses parents sont aimables et s’entendent bien avec les ouvriers. Mais le bonheur de son berceau est vite ébranlé par la Première Guerre mondiale et dans sa foulée, la Révolution russe. Les soldats, puis des révolutionnaires à leur tour, s’emparent de leur domaine.

Alors la famille se disperse dans diverses destinations. La protagoniste, ses sœurs et sa mère s’installent à Odessa, où elles vivent dans la misère en vendant le peu de bijoux qu’elles ont pu cacher.

Réalisant qu’il faut fuir pour retrouver la liberté, avec l’aide de contrebandiers, Marie passe la frontière pour arriver en Roumanie, où elle est recueillie par une tante. Elle poursuit ses études à l’université de Czernowitz, mais quitte le pays avant l’instauration du régime communiste pour vagabonder en Europe. Éventuellement, elle se marie avec un prince russe et s’installe en France.

Ses souvenirs sont racontés avec tendresse ; elle porte un regard intéressant sur les événements qui ont bouleversé son destin.

L’auteure est la mère de la vedette française Macha Méril. Cette dernière, d’ailleurs, a écrit la préface de ce tome.

Membre : Nacha, Montréal

Gagarine, Marie. Blonds étaient les blés d’Ukraine, Éditions Robert Laffont, 1989, 413 pages.

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25 mai 2023

La Floraison des nénuphars

Chartier, Marie-Christine

La Floraison des nénuphars

Une suite intéressante du roman L’Allégorie des truites arc-en-ciel (2018).

Voilà Cam et Max installés dans une nouvelle vie à Montréal.
Une période de grands questionnements s’impose. Pourquoi ?
L’absence de dialogues entre le couple entraîne de nombreuses incompréhensions.

Marie-Christine Chartier est habile, elle aborde des sujets intéressants et importants : le deuil, les relations de couple, les questions au sujet de la maternité, ainsi que les choix de vie professionnelle et individuelle.

La plume de l’auteure vaut le détour. Bonne lecture !

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Chartier, Marie-Christine. La Floraison des nénuphars, Éditions Hurtubise, 2021, 217 pages.

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18 mai 2023

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Lafrenière

Êtes-vous du genre à vous balader dans les différents quartiers de Montréal ? Qui plus est, avec un appareil photographique ? Avez-vous la curiosité de découvrir les nouveaux commerces et habitations ou identifier ceux qui n’ont plus pignon sur rue ? Aimez-vous piquer une petite jasette avec les gens du coin ? Si la réponse est oui à toutes ces questions, alors je vous suggère une virée du côté du Musée McCord Stewart qui présente jusqu’au 10 septembre prochain une très belle et colorée exposition, Hochelaga.

Le programme Montréal en mutation a été lancée en février 2020 avec l’exposition Griffintown du photographe Robert Walker qui proposait une incursion dans ce quartier du Sud-Ouest de Montréal – construit, malheureusement, un peu à la va-vite sans tenir compte de certains besoins de la population. Nous voici trois ans plus tard, avec le deuxième volet de la série qui met à l’honneur le quartier d’Hochelaga.

Cette fois, l’aboutissement du travail archivistique, ethnographique et sociologique est signé par la photographe et réalisatrice trentenaire, Joannie Lafrenière. Native de Lanaudière, installée dans Hochelaga depuis maintenant 18 ans, on sent, à travers notre déambulation, tout l’amour que l’artiste a pour son quartier, le regard tendre qu’elle pose sur quelques personnes qui y habitent et/ou qui y travaillent depuis de nombreuses années.

Pour agrémenter notre parcours, on peut lire sur les murs des instantanés poétiques de Benoit Bordeleau rédigés expressément pour l’exposition ou des « extraits de son recueil Orange Pekoe » publié en 2021. Inspirant !

On constate les changements qui se sont produits dans cet ancien quartier ouvrier francophone de Montréal qui s’embourgeoise et se gentrifie lentement, mais sûrement, grâce à une dizaine de vidéos sur divers supports, de centaines de photos, sans oublier les 180 photographies prises dans les années 70 par le couple Yvon Lebeau et Lise Robichaud.

Joannie Lafrenière met de l’avant ceux et celles qui font l’âme du quartier. Par des portraits à échelle humaine, par un regard personnel et tendre, nous découvrons une faune bigarrée et attachante.

Chacun des espaces est donc consacré à une figure emblématique d’Hochelaga. En voici quelques-unes :

À l’été 2020, la photographe fait la rencontre de Michel, un barbier haut en couleur, passionné par son métier. Depuis 56 ans, dès 5 h 30 du matin, ce septuagénaire est au poste rue La Fontaine. Entrez dans le petit cubicule qui lui est réservé et écoutez-le discuter avec ses clients.

Comme Michel, Pierre-André a vu le jour dans Hochelaga. Une vidéo d’une vingtaine de minutes lui est consacrée où on le voit s’activer chez Fleuriste Maisonneuve. Il a décidé, après 54 ans d’activité, de prendre sa retraite et a mis son commerce en vente le 27 mars 2021. Joannie Lafrenière a filmé sa dernière journée de travail, alors qu’il s’active à faire le tri et à répondre à sa fidèle clientèle.

Né en 1951, Renaud habite Hochelaga-Maisonneuve depuis 1969. Son « passe-temps » : la réparation de vélos. Il ouvrait sa porte de garage « surtout pour les enfants du quartier, leurs parents, les voisins et ceux qui viennent un peu de l’extérieur », sauf que depuis peu, il a changé d’adresse.

Diane a été serveuse au resto La Québécoise sur la Promenade Ontario avant que le lieu ne devienne une pawnshop, un commerce de prêt sur gage. Quel contraste !

Les contacts humains, l’écoute, l’échange sont au cœur de la vie de Michel, de Pierre-André, de Renaud et de Diane.

Claude, ancien militaire, a durant des années vécus dans un conteneur à l’abandon à proximité d’un chemin de fer. Prenez le temps d’entendre le bref message téléphonique laissé dans la boîte vocale de Joannie. Touchant !

Le commissariat de l’exposition a été confié à Joannie Lafrenière et à Pierre-Étienne Locas qui porte également le chapeau de scénographe. Le design graphique, lui, est de Philippe Legris.

Cette très belle initiative est en ligne droite avec le mandat du Musée McCord Stewart. Une chose est certaine : après ma visite, mon regard sur ce quartier du Sud-Est de Montréal vient de faire un virage à 180 degrés et, une fois le beau temps revenu, je vais sûrement aller m’y promener. Bonne visite !


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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18 mai 2023

Suisen

Shimazaki, Aki

Suisen

Gorô Kida est président de la compagnie de laquelle il a hérité de son père, compagnie qu’il partage avec sa belle-mère. Il a deux enfants pour qui il a des aspirations claires. Il a une épouse effacée et deux maîtresses. Sa vie sociale est active.

Malgré la satisfaction apparente de sa vie, une blessure demeure ; sa mère est morte alors qu’il était enfant et sa demi-sœur semblait plus importante que lui dans la vie de son père lorsque ce dernier vivait.

Il était amoureux d’une femme qui lui a donné une cravate sur laquelle était placée une fleur de Suisen. Gorô s’est marié avec une autre femme, sans le lui dire. Il pense souvent à cette femme qu’il a aimée. Il pense souvent à sa mère morte trop vite selon lui. Il pense souvent à sa réussite sociale comme chef d’entreprise.

Un matin, alors qu’il est convoqué par sa belle-mère à une rencontre concernant la compagnie, une surprise le coince. Dans une même journée : il constate un changement dans son travail ; il est confronté à ses maîtresses ; ses enfants et sa femme lui imposent un changement de vie.

Malgré le fait que ce personnage m’était antipathique, j’ai apprécié suivre ses multiples mésaventures. La phrase que lui disait son amoureuse à l’université, qu’il était un enfant blessé, prend tout son sens. J’ai hâte de savoir ce qu’il adviendra de cet homme dans la suite de cette saga.

Troisième volet du cycle L’Ombre du chardon.

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Shimazaki, Aki. Suisen, Éditions Leméac, Actes Sud, 2016, 161 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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18 mai 2023

Diamants bruts

Shamir, Rotem et Cecilia Verheyden

Diamants voilés DVD

À la suite du suicide de son frère, Noah revient dans sa famille ; ce sont des juifs diamantaires. L’accueil est froid pour Noah et son fils. Il constate que des raisons obscures entourent le suicide de son frère.

En parallèle, une enquêtrice suit les actions de la mafia ; une investigation mène les policiers à découvrir des diamants bruts dans une cache de la mafia.

Noah découvre que la compagnie diamantaire de sa famille est impliquée dans cette transaction illégale de diamants. Il s’implique dans la résolution des multiples problèmes reliés à cette vente. Il retrouve la femme qu’il devait épouser avant de fuir la communauté. Cette dernière était la femme de son frère décédé. La grand-mère de son fils trempe également dans le commerce de drogue à Londres.

Noah est le père d’un enfant qui développe un lien avec des cousins juifs ; sa belle-mère contrôle un trafic de drogue et voudrait se rapprocher d’une famille de diamantaires ; il est amoureux de la femme qu’il devait épouser avant de quitter la communauté ; sa famille de diamantaires doit trouver une solution, car les diamants retrouvés proviennent d’une transaction liée à leur compagnie ; la mafia est désireuse de maintenir ce lien qui les unit avec des diamants ; une policière qui détient des éléments épars tente de faire des rapprochements.

Une série qui devient rapidement addictive. Nous sommes confrontés à différents personnages riches de dévouement ou de cupidité. Ces gens qui tentent de surmonter le poids des règles inspirent le respect. Le rythme des malheurs est étonnant. Le désir de vérité teinte cette série déclinée en huit épisodes sur Netflix.

Titre original : Rough Diamonds

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Shamir, Rotem et Cecilia Verheyden. Diamants bruts, Série belgo-israélienne, 2023.

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18 mai 2023

Mon crime

Ozon, François

Mon crime film

Dans les années 30, une jeune actrice sans talent est accusée du meurtre d’un producteur. Elle avoue un crime qu’elle n’a pas commis et est acquittée. Sa défense est assurée par une avocate qui est aussi sa colocataire. Le plaidoyer de défense est fait comme la répétition d’un rôle.

Durant ce procès, la question du droit de vote des femmes est abordée ! Par la suite, les offres d’emploi sont nombreuses, les invitations multiples et la sollicitation des journalistes constante.

Voici que la vraie meurtrière se dévoile à ces deux jeunes femmes en procédant à un chantage. La police est confondue étant donné que le procès a eu lieu. Tout devient confus. Quel sera le dénouement ?

Un ton léger et parfois cynique maintient notre attention durant la durée du film. Je crois pouvoir dire que cette parodie est rafraîchissante.

D’après la pièce de théâtre Mon crime de Georges Berr et Louis Verneuil.

Avec, entre autres, Nadia Tereszkiewicz, Rebecca Marder, Fabrice Luchini, Isabelle Huppert, Dany Boon et André Dussollier.

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Ozon, François. Mon Crime, Film français, 2023.

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18 mai 2023

Hôzuki

Shimazaki, Aki

Hôzuki

Mitsuko Tsuji travaille comme entraîneuse dans un bar haut de gamme tous les vendredis soirs. Durant la semaine, avec sa mère, elle tient une librairie d’occasion spécialisée dans les livres philosophiques. Tarô, son fils, est sourd et muet ; elle communique avec ce dernier par le langage des signes.

Une journée, une jeune femme distinguée passe à la boutique accompagnée de sa fille. Les deux enfants sont attirés l’un par l’autre ; ils développent une complicité automatique. Pourtant Tarô communique peu avec les autres enfants.

Malgré les réticences de Mitsuko, de nouvelles rencontres sont mises en place entre ces deux femmes et leurs enfants. Quel est le lien qui les unit ?

Quelle surprise de constater les coïncidences de nos vies. Dans ce roman, une simple rencontre bouscule le quotidien calme et ordonné de Mitsuko. Le lien qui unit ces gens n’est pas celui auquel j’avais pensé. Quelle belle surprise !

Deuxième volet du cycle L’Ombre du chardon.

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Shimazaki, Aki. Hôzuki, Éditions Leméac, Actes Sud, 2015, 142 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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18 mai 2023

De guerre en guerre : de 1940 à l’Ukraine

Morin, Edgar

De guerre en guerre, de 1940 à l'Ukraine

Un petit livre d’à peine cent pages, mais qui est un trésor d’informations sur l’histoire des grandes guerres d’un passé assez récent, tout autant qu’une élaboration très intéressante sur « les traits communs à toutes les guerres » et dans l’espoir que « […] ces leçons de quatre-vingt années d’histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l’urgence de travailler à la paix et éviter une nouvelle guerre mondiale ».

Ainsi on pourrait réfléchir sur la mécanique de guerre où des tendances proches de l’hystérie ou des tendances aux mensonges, par exemple, ne font qu’exacerber les conflits et rendre leur résolution impossible.

Des propos qui étonnent et éclairent, écrits alors que ce sociologue et philosophe bien connu a 102 ans. Une indignation pleine de sagesse et aussi un espoir pour l’avenir.

Membre : N.L., Île-des-Soeurs

Morin, Edgar. De guerre en guerre : de 1940 à l’Ukraine, Éditions de l’Aube, 2023, 104 pages.

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18 mai 2023

Bella ciao. 1

Baru

Bella ciao BD

Baru nous raconte l’histoire de l’immigration italienne en France. Entremêlant fiction et réalité, il évoque le racisme exacerbé par la crise économique, le poids du fascisme, la guerre, sans sombrer dans le misérabilisme.

Petite chronique familiale aux accents très autobiographiques (mais pas totalement), très beau roman graphique sur l’immigration italienne en France.

Baru nous parle aussi de toutes les immigrations…Une histoire universelle éternelle qui se rejoue aujourd’hui encore, ici et ailleurs…

Les tomes 2 et 3 ont été publiés chez Futuropolis en 2021 et en 2022.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Baru. Bella ciao. 1, Éditions Casterman, 2020, 129 pages.

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18 mai 2023

Grâce à Dieu

Ozon, François

Grâce à Dieu Film

Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses cinq enfants. Il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui chez les scouts est encore présent auprès des jeunes. Il entreprend des démarches afin de dénoncer les abus qu’il a vécus avec ce prêtre. Finalement, il dépose une plainte à la police.

Il est rejoint par François et Emmanuel pour « libérer la parole » sur ce qu’ils ont vécu. Les familles de chacun de ces hommes sont impliquées. François contacte les journalistes et dénonce le prêtre ainsi que les autorités religieuses. Un comité d’action est fondé et une ligne d’écoute est mise en place pour les hommes qui veulent dénoncer les abus subis. Les discussions avec les autorités religieuses sont constantes.

Un avis est donné au début du film à savoir qu’il s’agit d’une fiction basée sur des faits réels. Les termes utilisés au début des discussions : libérer la parole, discussion et pardon. On se retrouve dans une spirale de non-dits. Le calme avec lequel les questions et les gestes des hommes qui furent abusés inspire le respect.

Dans ce film, Ozon libère vraiment la parole avec aplomb. L’utilisation de la phrase « grâce à Dieu » m’a laissé bouche bée. La dernière question posée est étonnante de sens dans ce film.

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Avec, entre autres, Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Éric Caravaca et Swann Arlaud.

Ozon, François. Grâce à Dieu, Film franco-belge, 2018.

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