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28 juil 2022

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Que vous soyez parents ou enfants, je pense pouvoir dire, sans trop me tromper, que vous vous reconnaîtrez à un moment donné ou à un autre durant la lecture d’Où vivaient les gens heureux / Count the Ways (éditions Philippe Rey, 2021) de Joyce Maynard.

Écrit de manière très réaliste, ce roman nous fait passer par toute la gamme des émotions. Maynard met le doigt sur tant de petits détails de la vie quotidienne, qu’il est pratiquement impossible qu’on n’y trouve pas son compte.

Tout le monde désire être heureux, n’est-ce pas ? Mais certains y arrivent mieux que d’autres, du moins durant un certain temps.

Mise en contexte dans laquelle se déroule ce roman décliné sur quatre décennies. Tout ce qui suit est plus ou moins révélé dans les trente premières pages qui en comptent 553.

Où vivaient les gens heureux, divisé en 100 courts chapitres, commence en 2009. Divorcée, mère de trois enfants et grand-mère, Eleanor (El) vit maintenant dans un appartement à Brookline.

Si aujourd’hui Eleanor retourne sur les lieux où sont nés ses trois enfants, Alison (Al, l’aînée), Ursula (bientôt 31 ans) et Toby (28 ans, né le 25 décembre 1980), c’est qu’Al est sur le point de se marier. Cela fait 15 ans qu’Eleanor n’habite plus la vieille ferme où elle a élevé sa progéniture et où elle a vécu auprès de Cameron (Cam), son mari. Alors, pourquoi être partie de cet endroit qu’elle aimait tant ?

Eleanor n’a pas revu Ursula, pas plus que sa petite-fille Louise depuis trois ans. Que s’est-il passé pour que sa fille coupe les ponts avec sa mère ? Ursula qui « avait à peine huit ans, […] s’était déjà assignée le rôle de boute-en-train de la famille, celle qui, par ses efforts inlassables, ferait retrouver le bonheur à tout le monde. […] Ursula, l’éternelle conciliatrice, l’optimiste, la fille œuvrant avant tout au bien-être de ceux qu’elle aimait. »

Retour en arrière. Orpheline à l’âge 16 ans, Eleanor avait perdu ses parents qui, après une journée de ski, rentraient chez eux en voiture, à Newton, dans le Massachusetts. Morts sur le coup, à la suite d’une collision frontale. Fille unique, n’ayant pas de famille proche, Eleanor s’était débrouillée comme elle avait pu.

À 20 ans, elle avait pris la décision de s’acheter une maison. Après quelques visites infructueuses, elle s’était retrouvée à Akersville, au New Hampshire. L’agent immobilier lui avait fait visiter une ferme inhabitée depuis cinq ans, située sur un terrain de 15 hectares. « La maison qu’Eleanor cherchait n’avait pas besoin d’être très grande, mais il fallait du terrain autour, et elle devait être assez loin de la ville pour qu’on puisse voir les étoiles. [Elle] était située sur une hauteur au bout d’un long chemin de terre ». Il y avait même une petite cascade et, devant la ferme, trônait un magnifique frêne qui, selon les dires de plusieurs, était le plus vieux du village. Cet arbre prend une place importante dans ce récit, vous verrez !

Il est vrai que la propriété avait besoin d’être restaurée, mais ce n’est pas ce qui allait décourager Eleanor. À cette époque-là, elle gagnait sa vie déjà depuis un an en publiant des livres pour enfants. « J’écris les aventures d’une petite fille qui n’a pas de parents et qui voyage dans le monde entier. […] Elle faisait des dessins auxquels elle associait des histoires. » Depuis toute petite, elle n’avait eu que ses crayons comme compagnons.

Après avoir vécu ses trois premiers hivers en solitaire, Eleanor avait fait la rencontre de Cameron (Cam) lors d’une exposition dans le Vermont. Il tenait un stand où il vendait son travail sur bois. Le soir même, ils faisaient l’amour, une semaine plus tard, Cam déménageait chez elle, au mois d’août ils se mariaient et eurent trois enfants en quatre ans.

Cam confectionnait de beaux bols, mais ce n’est pas ce travail manuel qui réussissait à faire vivre sa famille. Son rapport à l’argent était, par ailleurs, très différent de celui de sa femme. Il était, en revanche, un père inventif « à la fois drôle, tendre et surprenant », aimé de ses deux filles et de son fils. Les enfants étaient curieux, imaginatifs, remplis de ressources et avaient plusieurs activités communes.

Même si une certaine routine s’était installée au sein du couple, le lien était assez solide pour ne pas se briser… enfin, si un incident déchirant n’était venu perturber leur quotidien au milieu des années 80, que dis-je, changer complètement la dynamique et l’ambiance familiale. De quoi s’agit-il ? À partir de ce moment, la vie, du moins pour l’un des personnages, sera faite de colère, de ressentiment et d’amertume.

Mais la famille n’était pas au bout de ses peines, car un deuxième événement fera éclater la bulle de ce clan tissé serré. Plusieurs questions surgissent alors : peut-on se sacrifier pour sauver ce qui nous est le plus cher au monde ? Accepter de se taire pour éviter le pire ? Faire la promesse de ne jamais parler de l’autre en mal même si on lui en veut d’avoir tout détruit ?

Est-ce qu’un « amour trop grand pour ses enfants [peut provoquer] leur désamour » ? Il est vrai qu’Eleanor avait souffert du peu d’affection et d’attention de ses parents, mais à trop vouloir compenser, cela ne peut-il pas provoquer l’effet inverse ? « Quand on essaie par des efforts permanents de faire en sorte que tout soit toujours parfait pour ses enfants, on risque d’atteindre le point de rupture. »

Plusieurs personnages secondaires jalonnent le parcours de cette famille, mais je n’en dis rien pour vous laisser le bonheur de la découverte. Un livre prenant, d’une grande actualité, qui nous fait réfléchir à notre rapport à l’autre, sur nos liens familiaux, amoureux et amicaux.


Je n’avais rien lu d’Haruki Murakami depuis un certain temps. Je viens de le retrouver, de belle manière, avec un petit livre autobiographique poétique et touchant, Abandonner un chat. Souvenirs de mon père (Belfond, 2020, 2022).

« Bien entendu, j’ai de nombreux souvenirs de mon père. Comment pourrait-il en être autrement, étant donné que, depuis ma naissance et jusqu’à ce que je m’envole du nid à dix-huit ans, nous avons vécu côte à côte dans notre modeste demeure ? » de dire, dès la première ligne, l’écrivain septuagénaire. Il en sera ainsi durant 82 pages où l’intime côtoie l’universel.

Fils unique de Chiaki Murakami, Haruki a partagé de beaux moments avec son père, tels ces dimanches après-midi lorsqu’ils allaient au cinéma ou voir des matchs de base-ball. Ou encore, comme le titre l’indique, lorsqu’un jour d’été du milieu des années 50, ils sont partis tous les deux à bicyclette avec leur chatte adulte pour l’abandonner sur une plage non loin de leur résidence. Pourquoi un tel geste ? Comment cela se terminera-t-il ? Je vous rassure, on ne peut qu’avoir le sourire en coin.

Né le 1er décembre 1917, Chiaki Murakami est originaire de Kyōto. Deuxième d’une famille de six garçons, il est devenu orphelin quand son père, qui n’avait que 70 ans, a été fauché par un train.

Chiaki a reçu une formation de prêtre bouddhiste, avant d’être enrôlé, malgré lui, le 1er août 1938. À la même période, il s’est mis à composer des haïkus. Ce qui l’animait par-dessus tout, c’était d’apprendre. Il aimait lire, il est devenu professeur, comme sa femme. Sa relation avec son fils a connu des périodes plus difficiles, des déceptions qui ont même conduit à des années de silence.

Abandonner un chat. Souvenirs de mon père procure un agréable moment de lecture et offre de jolies réflexions : « […] chacun de nous n’est qu’une goutte de pluie, anonyme parmi la multitude de gouttes qui tombent sur une vaste étendue de terre. Juste une goutte. Une goutte unique, qui possède son individualité, mais qui peut être remplacée. Et chacune de ces gouttes a ses propres sensations, elle a sa propre histoire et elle a la responsabilité de transmettre ce dont elle a hérité ». (p. 75)

J’ai été totalement séduite par les 20 magnifiques illustrations en couleur d’Emiliano Ponzi qui accompagnent les révélations faites ici par Murakami.

Cette publication ajoute une pierre de plus à la maison que bâtit, livre après livre, ce grand écrivain japonais.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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28 juil 2022

Connemara

Mathieu, Nicolas

Connemara

Quelles sont les joies adolescentes ? Quels sont les renoncements d’un adulte ? Qu’est-ce qui nous rend heureux ? On suit le parcours d’Hélène et de Christophe, leurs adolescences, leurs vies d’adultes. Ils s’interrogent sur leurs choix, leurs vies… Sont-ils heureux ?

Nicolas Mathieu sait raconter ces instants de l’adolescence, le temps qui s’étire et puis, tout d’un coup, on a quarante ans ! Que reste-t-il de nos rêves ? De nos éclats de rire ? Soudain, c’est le passé qui revient en bouffées.

Un roman passionnant, sensible, d’une grande justesse qui confirme, s’il le fallait encore, le talent de cet écrivain. Les personnages sont terriblement attachants. Nicolas Mathieu aime ses personnages et ça se voit, son écriture est empreinte de tendresse et d’empathie.

Je me réjouis à l’avance, vous allez avoir dans la tête Les lacs du Connemara pendant longtemps, longtemps…

P.S. : La couverture est superbe !

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Mathieu, Nicolas. Connemara, Éditions Actes Sud, 2021, 395 pages.

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28 juil 2022

Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera

Peyrefitte, Alain

Quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera

Ce récit, rédigé à la suite de « … [q]uelques mois pour préparer, quelques semaines pour observer, une bonne année pour digérer… », est une documentation dense et fascinante de la Chine des années de Mao Tse-tung.

Parmi de rares Occidentaux privilégiés à visiter le pays à cette époque, Alain Peyrefitte, proche du général Charles de Gaulle, dépeint un portrait de l’Empire du Milieu aux débuts du communisme, avec un œil vif et pénétrant cherchant toujours à comprendre plutôt qu’à condamner, révélant un esprit large et éclairé capable de percer les surfaces pour aller au fond dans l’analyse, une qualité tellement rafraîchissante dans notre ère de Twitter où la profondeur ne dépasse pas une trentaine de mots sans nuances.

Le titre est tiré d’une citation souvent attribuée à Napoléon et semble très à propos actuellement mais, en 1973, quand le livre a été publié, la Chine était encore un pays « arriéré » peinant à rattraper son retard sur la modernisation.

L’ouvrage est divisé en quatre parties : Quelques secrets de la voie chinoise ; Changer l’homme ; Les succès de la voie chinoise et Le coût de la réussite.

Dans l’introduction, l’auteur nous explique la raison de sa visite en Chine.
Dans la première partie, il raconte le cheminement de Mao, le personnage central de la Révolution chinoise, un homme énigmatique et un autodidacte de génie.
Peyrefitte s’attelle ensuite au thème épineux de la rééducation dont le but était le nivellement de la société chinoise.
La troisième partie est consacrée à l’énumération des succès du maoïsme. Alors, il n’y avait plus de tâches ingrates. Un paysan labourant la terre méritait autant de respect qu’un médecin et il n’y avait rien de honteux pour un médecin de balayer sa clinique.
C’est dans la quatrième partie qu’il fait le bilan des sacrifices subis en vue du basculement du féodalisme au communisme.

Il conclut son œuvre en avertissant que le modèle chinois ne peut marcher qu’en Chine ou pour « un peuple présentant des caractères ethniques analogues… ». D’après lui, le communisme chinois est une synthèse : l’idée de départ aurait beau venir de Marx et d’Engels, mais elle s’est implantée dans la matrice millénaire de la pensée chinoise.

Alain Peyrefitte a été critiqué pour sa tolérance du régime maoïste, mais il ne cache pas qu’il y avait des choses dont il n’a pu témoigner, car il n’avait pas accès à ces phénomènes. Il a pu parler aux gens dans les rues, mais il n’avait aucun moyen de vérifier s’il y avait des exécutions quotidiennes.

Pendant son séjour, il a fait un tour plus ou moins guidé, même s’il avait la liberté de demander à visiter tel ou tel endroit. Cependant, il n’est pas du tout dupe et il fait montre de rigueur dans ses interrogations. Il questionne tout et essaie de voir les deux côtés de la médaille.

Est-ce une œuvre objective sur la Chine ? Je ne peux y répondre parce que je ne connais pas la période dont elle traite et que je n’ai jamais visité le pays, mais tout récit, journalistique ou non, est d’une certaine manière, subjectif. Qu’on le veuille ou non, ce qu’on dit sur les autres en dit encore plus sur nous-mêmes.

Alain Peyrefitte, issu d’une éducation classique qui a sans doute contribué à façonner son raisonnement dialectique et son style élégant, fait preuve d’une sagacité peu commune aujourd’hui, même si on admet qu’il ait pu se tromper sur quelques points. En le lisant, j’ai eu l’impression d’explorer un sujet chaud avec un grand homme cultivé d’un autre temps, quand l’esprit humain était beaucoup plus avancé que la technologie.

Membre : Nacha, Montréal

Peyrefitte, Alain. Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera, Éditions Fayard, 1973, 559 pages.

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28 juil 2022

Bass Rock

Wyld, Evie

Bass Rock

Depuis la station balnéaire de North Berwick en Écosse s’offre une vue magnifique de l’île de Bass Rock. Aujourd’hui, elle se visite et les touristes peuvent d’ailleurs découvrir des colonies de fous de Bassan. À des époques différentes, la vue de ce rocher ne suscitait pas autant d’émerveillement, notamment pour les héroïnes du roman d’Evie Wyld.

La maison familiale de Viviane est en vente. Elle s’est engagée à la débarrasser de tout ce qui peut rappeler son ancienne propriétaire, Ruth Hamilton, sa grand-mère par alliance. Ruth était la seconde épouse, celle à qui on laisse la charge des enfants alors qu’elle n’est pas bien certaine d’y avoir trouvé sa place.

Située à North Berwick, cette demeure a abrité des drames humains, des trahisons dont les femmes ont été les premières victimes. Victime et témoin de souffrances anciennes, le fantôme d’une jeune fille à la chevelure rousse assiste aux déboires féminins de cette famille.

Depuis le XVIIIe siècle où la femme était suspectée de sorcellerie à aujourd’hui, où elle est soumise au désir inconditionnel et à la violence masculine, l’auteure dresse le portrait d’héroïnes qui se rebellent à leur façon, fortes d’être ensemble des femmes.

Titre original : The Bass Rock

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Wyld, Evie. Bass Rock, Éditions Actes Sud, 2020, 2021, 331 pages.

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28 juil 2022

Le Roman policier en Amérique française -3 (2011-2020)

Sephner, Norbert

Le Roman policier en Amérique française tome 3

Voilà, les valises sont bouclées, le coffre de la voiture est rempli au maximum de sa capacité, tout est presque prêt pour les vacances. Il ne reste qu’à choisir les livres. Pendant cette période de pause, je lis souvent des polars ou des thrillers, simplement pour me faire raconter une bonne histoire qui me surprendra. L’heure est à la grande paresse et à la lecture, pas nécessairement légère, mais qui ne me demande qu’à suivre le rythme sans effort, juste lire, pour le plaisir. Pas de crayons surligneurs, pas de prise de notes, je ne fais que tourner les pages.

Mes habitués sont déjà dans ma liseuse : la toute dernière aventure de l’hilarant trio du département V de Jussi Adler-Olsen (Sel), André A. Michaud et son univers terrifiant (Proies) ; quelques Robert Galbraith ; Louise Erdrich (Celui qui veille la nuit, prix Pulitzer 2021) ; Ian Manook (pour le magnifique personnage de Yeruldelgger et le dépaysement), bref des ténors. Mais j’aimerais bien, sans doute influencée par la vague « Lisez québécois des Libraires.ca », mettre dans mon panier bleu des auteurs québécois et partir à la découverte sur des chemins moins fréquentés.

Norbert Spehner, dont j’ai souvent lu les critiques dans La Presse, est un formidable guide. Je suivrai donc ses conseils parus dans le tome 3 de sa série d’essais bibliographiques et pigerai dans ses favoris du moment dont il a confié le secret à Laila Maalouf, dans une entrevue qu’il a accordée le 18 juin dernier :

« Q. Quels auteurs de polar québécois avez-vous découverts au cours de la dernière décennie et continué de suivre ?
Il y a Martin Michaud, qui est un des grands ténors du polar québécois ; j’ai lu à peu près tous ses bouquins. Jean-Jacques Pelletier, qui s’est affirmé. André Jacques – j’aime beaucoup sa série avec son antiquaire. Ces deux dernières années, j’ai été agréablement surpris par Jean-Louis Blanchard. Un autre auteur que j’ai beaucoup aimé et que j’aime toujours, d’ailleurs, c’est Hervé Gagnon, avec sa série historique qui commence par une traque de Jack l’Éventreur ; je regrette qu’il ait laissé tomber pour passer à autre chose. Il y a aussi Éric Forbes, qui n’en a écrit qu’un – Amqui, chez Héliotrope –, mais que j’ai trouvé assez costaud. Le tout dernier que j’ai lu, c’est le début d’une série par Catherine Lafrance, L’Étonnante mémoire des glaces ; c’est très prometteur pour la suite. » Dans ce livre, Robert Spehner « recense tous les polars écrits au Québec durant la dernière décennie ».

« Comme toujours, c’est avec sa franchise (et son humour) sans concession que Norbert Spehner encense les bons élèves, gronde les cancres de la classe… et donne la preuve que le polar d’ici a non seulement pris sa place au cœur de notre littérature nationale, mais qu’il a commencé à se faire remarquer sur le plan international ! » (Notes de l’éditeur en quatrième de couverture).

Je me régale à l’avance de découvrir de nouveaux auteurs, du moins pour moi. Je vous en souhaite tout autant… de bonnes vacances.

Membre : Monique L. de Sherbrooke

Spehner, Norbert. Le Roman policier en Amérique française -3 (2011-2020), éditions Alire, 492 pages.

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28 juil 2022

Héritage

Shevchenko, Anna

Héritage

Un jeune homme ambitieux d’origine ukrainienne, travaillant pour le service secret russe, constate qu’un dossier qu’il est en train d’étudier ne prend pas en compte trois éléments clés qui pourraient changer le destin de son pays natal. Lui, qui a soif de valorisation, saisit l’occasion afin de montrer ce dont il est capable et gravir les échelons de son service, ce qui n’est pas facile pour quelqu’un de nationalité ukrainienne.

Il conçoit un plan qu’il présente à son supérieur et, avec l’approbation de ce dernier, il procède à la mise en œuvre de son projet, qui nous est révélé petit à petit. Dans sa quête, il élimine son propre ami et d’autres personnes qui font obstacle. On apprend progressivement son but. Cette trame-là est entrecroisée d’une autre, celle d’une jeune avocate anglaise dont les grands-parents paternels sont ukrainiens. Elle aussi est amenée à travailler sur ces éléments manquants, mais dans le sens opposé. Le jeu se corse.

L’histoire est fondée sur une légende ukrainienne qui veut qu’un formidable trésor d’or cosaque soit caché quelque part dans le monde. Quand il sera trouvé, il reviendra au peuple ukrainien, ce qui lui permettra de sortir de sa pauvreté.

Anna Shevchenko a construit un thriller autour de cette idée, donc le livre est intéressant pour tout ce qu’il nous expose sur le pays, mais le style n’est pas tout à fait fluide et l’intrigue est embrouillée, voire invraisemblable par endroits. Ce n’est certainement pas du John Le Carré ou du Tom Clancy, mais je suis contente d’avoir lu ce roman pour un tas de choses que j’ai découvert sur l’Ukraine, surtout que le pays sert de pion depuis très longtemps sur l’échiquier de grandes puissances et que son peuple souhaite plus que tout vivre en paix et dans la prospérité. Alors, mettre la main sur ce magot d’or, c’est comme gagner au Loto pour nous : cela alimente des rêves.

Titre original : Bequest

Membre : Nacha, Montréal

Shevchenko, Anna. Héritage, Éditions First, 2010, 2011, 379 pages.

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28 juil 2022

L’Intérêt de l’enfant

Eyre, Richard

L'Intérêt de l'enfant

Fiona Maye (Emma Thompson) est juge aux affaires familiales. Elle doit trancher dans un conflit entre les parents d’un jeune homme souffrant d’un cancer et l’hôpital dans lequel est soigné l’adolescent de 17 ans. Adam Henry doit recevoir une transfusion sanguine pour garantir la réussite de son traitement alors qu’il est témoin de Jéhovah. La juge, dans ce contexte, prend une décision particulière : elle planifie une rencontre avec Adam.

De plus, elle fait face à des difficultés conjugales. Quelles seront les conséquences à la suite de cette rencontre ? La juge va-t-elle imposer cette transfusion ? Que deviendra son couple ?

J’ai visionné L’Intérêt de l’enfant pour la présence d’Emma Thompson. J’ai apprécié son jeu dans les films Raison et sentiments (1995) et dans Les Vestiges du jour (1993). J’ai un intérêt indéniable pour cette comédienne lorsqu’elle tient un rôle dans un film.

Le sujet est sérieux, les réflexions explorées s’imposent. Les choix découlant de l’adhésion à une religion sont-ils conformes au respect de la vie ? C’est une décision individuelle.

Avec, entre autres, Emma Thompson, Stanley Tucci, Fionn Whitehead et Ben Chaplin.

Titre original : The Children Act

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Eyre, Richard. L’Intérêt de l’enfant, Film britannique, 2017.

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28 juil 2022

Belle Greene

Lapierre, Alexandra

Belle Greene

Biographie fort intéressante d’une bibliothécaire qui a dirigé la fabuleuse bibliothèque du magnat J.P. Morgan. Vers les années 1905, sous le faux nom de Belle da Costa Greene, Bella saura mettre en valeur ses apprentissages sur les manuscrits précieux, les livres rares ainsi que les œuvres d’art. Mais elle cache un autre secret qui entraîne toute sa famille : sa mère, son frère ainsi que ses trois sœurs.

Un secret qui ne sera dévoilé que très tardivement. Fille d’un activiste noir renommé, mais paraissant blanche, elle changera d’identité pour qu’il n’y ait pas une goutte de sang noir retraçable. Il s’agit du concept de Passing : les Noirs qui se font passer pour des Blancs.

Audace, érudition, amour, trahisons, tout y passe dans cette lecture passionnante. Un bijou que j’ai dévoré !

Membre : Laval-Vimont

Lapierre, Alexandra. Belle Greene, Éditions Flammarion, collection Pocket, 2020, 553 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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28 juil 2022

Là où je me terre

Dawson, Caroline

Là où je me terre

À la suite du tremblement de terre de leur maison au Chili, les parents de Caroline décident d’émigrer au Canada, à Montréal, à titre de réfugiés. Caroline a sept ans. Elle se retrouve à l’hôtel Ramada, rue Sherbrooke, en attente de papiers, parmi les autres réfugiés, sans pouvoir sortir du périmètre. Mais les personnages de l’émission Passe-Partout sont à la télévision ; ce sont les premières personnes qui retiendront son attention et elle s’y attachera. Par la suite, Caroline tentera de se fondre dans la masse, devenant une immigrante modèle.

On suit l’évolution de la famille immigrante vue par les yeux d’une jeune fille et de sa famille. Nous ressentons la difficulté d’intégration, les sacrifices consentis par les parents soucieux d’offrir à leurs enfants un meilleur avenir, au prix exorbitant de leur santé.

Touchant, même si on y voit une critique de la société québécoise face à l’immigration.

Membre : Laval-Vimont

Dawson, Caroline. Là où je me terre, Éditions du Remue-ménage, 2020, 206 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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28 juil 2022

Coeur d’encre

Softley, Iain

Coeur d'encre Film

Mortimer Folchart possède, sans le savoir, un don particulier : la langue magique. Il peut faire vivre les personnages ou les faits d’un livre en le lisant à voix haute. Lorsque ce phénomène se produit, un personnage du livre arrive dans notre monde et quelqu’un de notre monde entre dans le livre. Lors d’une lecture, Resa, sa femme, disparaît !

Une quête débute alors, il doit retrouver le livre qui a causé la disparition de son épouse afin de la faire revenir dans notre monde, et ce, après plusieurs années durant lesquelles il refusait de lire à voix haute. De plus, il tente de cacher son talent à sa fille Meggie pour la protéger !

Qui sont les personnages entrés dans notre monde après ces lectures ? D’autres individus sont-ils des « langues magiques » ? Cet homme va-t-il retrouver ce roman intitulé Cœur d’encre ? Quel sera le rôle de sa fille dans cette quête ? Sa femme va-t-elle sortir du roman pour revenir auprès de lui ?

Ce drame fantastique invite à la détente. On se laisse porter par l’histoire. Un peu d’émerveillement et beaucoup de sourire. Un conte rafraîchissant !

D’après le premier tome du roman jeunesse de Cornelia Funke.

Titre original : Inkheart

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Softley, Iain. Coeur d’encre, Film anglo-germano-américain, 2008.

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28 juil 2022

Porca Miseria

Benacquista, Tonino

Porca Miseria

L’auteur de polar, Italien d’origine, mais Français d’adoption, se confie sur sa vie et celle de ses parents et fratrie, immigrés d’Italie en 1954. Une vie difficile, car son père, Cesare, qui disait toujours « porca miseria » (1), se consolait et se consumait par l’alcool. Sa mère, Elena, quittant famille et amis, souffre du mal du pays et devient dépressive.

Le jeune Tonino, malin comme pas un, mais plutôt introverti, va trouver sa voie. De sa difficulté à lire il vaincra, par l’écriture. À un moment de sa vie, il souffrira d’agoraphobie.

Une cinquantaine de chapitres sont l’occasion de circonscrire des moments heureux et malheureux. Touchant récit d’un écrivain déraciné !

1. Putain de merde.

Membre : Laval-Vimont

Benacquista, Tonino. Porca Miseria, Éditions Gallimard, collection Blanche, 2022, 208 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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28 juil 2022

No et moi

Vigan, Delphine de

No et moi

Delphine de Vigan raconte l’histoire d’une adolescente bien nantie qui veut aider une itinérante. Leurs parcours est quelquefois dur, mais captivant, avec, en histoire de fond, un problème de société : les riches et les pauvres.

On retrouve une fois de plus, dans ce court roman, tout le talent de l’auteure. Bonne lecture !

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Vigan, Delphine de. No et moi, Éditions Jean-Claude Lattès, collection Livre de Poche, 2007, 285 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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21 juil 2022

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Comme nous avons, pour la majorité d’entre nous, un peu plus de temps à nous adonner à lecture durant la période estivale, je me permets, comme l’an dernier, de vous faire deux suggestions par semaine jusqu’à la fin du mois d’août.

Œuvre d’une grande tendresse, Françoise de Luca signe, avec La Jeune fille à la tresse (Marchand de feuilles, 2022), un roman qui, je l’espère, rencontrera un large public. Pour ma part, il fait partie des cinq meilleurs titres lus cette année.

Avant d’être un ixième livre sur la Deuxième Guerre mondiale et ses conséquences, c’est d’abord et avant tout un roman sur une amitié indestructible où deux adolescentes se reconnaissent instantanément.

« Je l’ai aimé tout de suite. Sur le quai de ce jour tout simple, on est devenues amies, on l’était déjà », de dire Liliane (Lili), la narratrice, dès la première ligne. Aujourd’hui, âgée de 98 ans, Liliane se remémore le moment où, à l’âge de 13 ans, elle a rencontré Solange (Sol), celle qui fut sa grande, chaleureuse et belle amie.

Octobre 1937. Solange, 12 ans, son jeune frère Marc (Marco) et ses parents polonais, Rachel et Alfred Ast, viennent de déménager de Reims à Saint-Memmie, « une petite commune collée à Châlons-sur-Marne ». Les deux amies sont inscrites au collège pour filles Victor-Duruy, mais dans des classes différentes : Solange est en sixième, Liliane étudie pour obtenir son diplôme de comptabilité commerciale.

Liliane habite un petit appartement rue Hippolyte-Faure, en compagnie de ses deux sœurs ; Solange vit dans une maison cossue située au 19 de la rue du Grand-Mau.

Les parents de l’une et de l’autre sont très différents : Suzanne, la mère de Liliane, est modiste, Rachel est chapelière – elle vend ses créations sur les marchés des environs ; chez les Ast, des gens cultivés et aimants, il y a un esprit familial convivial, on organise des pique-niques, les vacances sont au programme, ce qui est tout le contraire dans la famille de Liliane.

Les amies sont heureuses. De leur jour de congé le jeudi qu’elles passent ensemble, elles vont se voir de plus en plus souvent, jusqu’au jour où la guerre éclate ; les rafles deviennent monnaie courante et la peur s’installe. Autant Solange est lucide et comprend ce qui l’attend, autant Liliane est dans le déni. Est-elle naïve ou ne veut-elle tout simplement pas voir la réalité en face ?

Les Ast doivent prendre une décision : partir ou rester ? Vont-ils pouvoir garder leur entreprise ? Seront-ils déportés ? Qui parmi eux s’en sortira ? Solange et Lilianne vont faire de la Résistance, chacune à leur façon, comme bien d’autres femmes. Mais que leur arrivera-t-il ?

Françoise de Luca a servi, d’une certaine manière, de courroie de transmission à cette relation symbiotique vécue à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale. « Une histoire d’amitié si bouleversante que la véritable Liliane, 98 ans, mère d’une amie de Françoise de Luca, a voulu la raconter à la romancière » révélait Manon Dumais dans Le Devoir. Je suis certaine que vous serez touchée, comme moi, par ces années charnières dans la vie de Solange et de Liliane.


Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) propose, jusqu’au 2 juillet 2023, Vues de l’intérieur : portraits de l’espace habité, une exposition qui nous incite à réfléchir sur notre mode de vie intérieure.

Le commissariat a été confié à eunice bélidor (oui, les minuscules sont intentionnelles), conservatrice de l’art québécois et canadien contemporain (1945 à aujourd’hui) au MBAM, titulaire de la Chaire Gail et Stephen A. Jarislowsky, sous la supervision de Mary-Dailey Desmarais, conservatrice en chef au MBAM. Elle a puisé à même la collection du musée pour nous offrir un éventail de 45 œuvres à découvrir ou à redécouvrir – certaines n’ont pas été montrées depuis plus d’une décennie –, qu’il s’agisse de photographies (épreuves à développement chromogène, à la gélatine argentique ou impressions à jet d’encre), de peintures (acrylique ou huile sur toile), de sérigraphies ou d’installations.

Chacun des cinq thèmes abordés ici – l’atelier, les entre-lieux, l’intérieur utopique, l’intérieur intime : un espace de soin et l’intérieur domestique – nous renvoie à un aspect plus personnel. Depuis plus de deux ans, nous avons été obligés de redéfinir nos intérieurs. La pandémie a changé nos habitudes de vie. Que représente « un intérieur », par exemple, pour l’artiste ? Son lieu de travail et, pour une majorité d’entre nous, un endroit où il fait bon vivre, un refuge.

Les 23 artistes québécois et canadiens – 10 femmes (Oreka James, Natalie Reis, Sorel Cohen, Joanne Tod, Martha Townsend, Andrea Szilasi) et 13 hommes (Nicolas Baier, Paul André, Michel Campeau, Stan Douglas, Kim Adams, Pierre Dorion, Alain Paiement) – ont une vision qui leur est propre et qui nous amène à considérer plusieurs enjeux de notre société.

Il y aura, durant les treize mois où est présentée Vues de l’intérieur : portraits de l’espace habité, au niveau S2 du pavillon Jean-Noël Desmarais, une rotation de certaines œuvres, ce qui nous donne l’occasion de retourner au musée. J’ai pris plaisir à voir cette nouvelle exposition, une autre belle initiative du MBAM de mettre de l’avant des créateurs de chez nous. Bonne visite !


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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21 juil 2022

Les Lions de Sicile

Auci, Stefania

Les Lions de Sicile

Une saga captivante sur l’histoire d’une famille italienne de 1790 à 1860. Deux frères quittent la Calabre pour s’installer à Palerme, en Sicile, comme herboristes.

L’histoire de deux frères qui veulent se hisser parmi les nobles, les riches, les puissants.

Drames intimes et politiques, une histoire de l’Italie d’avant l’Italie que l’on connaît.
Un deuxième volume doit suivre !

Titre original : I leoni di Sicilia

Membre : Laval-Vimont

Auci, Stefania. Les Lions de Sicile, Éditions Albin Michel, 2019, 2021, 555 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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21 juil 2022

Madame Hayat

Altan, Ahmet

Madame Hayat

À la suite du décès de son père, Fasil, jeune homme devenu boursier, part loin de chez lui faire ses études en littérature.

Pour gagner un peu d’argent il fera des apparitions à la télévision comme figurant. Il y rencontrera Madame Hayat, d’une vingtaine d’années plus âgée que lui. Il sera subjugué par elle, mais elle lui apprendra à vivre le moment présent, la douceur, la tendresse, la légèreté et l’amour. À l’université il rencontrera Sila, jeune étudiante avec qui il tombera aussi amoureux.

Les conditions de vie sont difficiles dans le pays dirigé de plus en plus par un gouvernement répressif, dangereux. Roman psychologique et social très intéressant !

Membre : Laval-Vimont

Altan, Ahmet. Madame Hayat, Éditions Actes Sud, 2021, 268 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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21 juil 2022

Les Pénitences

Viens, Alex

Les Pénitences

Faut-il avoir vécu autant de traumatismes pour décrire si bien la désorganisation d’une famille ? Conflit de loyauté, violence inouïe, manipulation constante : quel gâchis !

Une enfance ratée pour Charlie et Jules. La première décède dans des circonstances tragiques. La seconde réglera ses comptes avec ce père odieux autour d’un souper où alcool et drogue provoqueront un drame. La fille sera-t-elle enfin libérée de cet asservissement ? Le but de sa visite se terminera dans le sang et… dans un léger nuage de poussière sur le sol.

Une écriture efficace et malgré les expressions grossières, le roman exprime une réalité douloureuse qu’on lit d’un trait.

Membre : Colombe, Ville de Québec

Viens, Alex. Les Pénitences, Éditions Le Cheval d’août, 2022, 129 pages.

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21 juil 2022

La dernière chose qu’il m’a dite

Dave, Laura

La Dernière chose qu'il m'a dite

Ce roman de Laura Dave est un suspense attachant. Le mari d’Hannah, Owen Michaels, disparaît sans laisser de trace. Seul un mot glissé dans sa main sur lequel est écrit « Protège-la ! ».

Son mari n’était pas celui qu’elle croyait avoir épousé. Elle se retrouve seule avec Bailey, l’adolescente rébarbative adorée de son père et tentera de résoudre l’énigme de cette disparition, tout en utilisant de son pouvoir de protéger la jeune fille. Des enquêteurs du FBI entreront-ils dans sa vie pour l’aider ?

J’ai aimé ce roman bien ficelé qui guide l’intrigue jusqu’à la fin, malgré les retours fréquents dans le passé.

Titre original : The Last Thing He Told Me

Membre : Josette G., Montréal

Dave, Laura. La dernière chose qu’il m’a dite, Éditions Michel Lafon, 2022, 400 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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21 juil 2022

Sous le soleil jaguar

Calvino, Italo

Sous le soleil de jaguar

L’écrivain italien Italo Calvino, maître fabuliste, excelle dans son art dans ce petit recueil de trois nouvelles axées sur les sens. On dit qu’il a voulu rédiger cinq histoires, chacune correspondant à un des cinq sens, mais il n’aurait eu le temps d’en écrire que trois : sur l’odeur, le goût et l’ouïe.

La première se passe dans une parfumerie parisienne chic de fin de siècle où un client recherche, par son odeur, une femme qu’il a croisée dans un bal masqué.

La deuxième se déroule au Mexique parmi les régals tropicaux qui épatent le palais. C’est un peu notre food tourism avant son temps. On le lit avec l’eau à la bouche.

La troisième, c’est une fable véritable, centrée sur un roi dont les mœurs royales le rendent prisonnier de ses propres peurs et angoisses qu’il ne vit que par l’ouïe : le moindre bruit est un message de l’extérieur.

On déguste les mots heureux de ce livre en constatant combien nos sens servent de portes à la vie. Un délice !

Titre original : Sotto il sole giaguaro

Membre : Nacha, Montréal

Calvino, Italo. Sous le soleil jaguar, Éditions du Seuil, collection Folio, 1988, 1990, 87 pages.

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21 juil 2022

Poussière dans le vent

Padura, Leonardo

Poussière dans le vent

Vaste roman sur la vie à Cuba des années 60 à aujourd’hui. C’est l’histoire d’un clan, où bande d’amis regroupés par Clara, l’instigatrice.

Huit amis soudés, certains en couple, d’autres non, certains auront des enfants, d’autres non. Mais beaucoup, au fil de ces années difficiles à Cuba voudront s’échapper, beaucoup réussiront, Clara ne voudra pas. Il y aura des trahisons, des amitiés indestructibles et Cuba qui les unira, malgré l’exil.

On ne voit plus l’île du même œil après cette lecture. On aura l’impression d’un peu mieux connaître les Cubains. Un grand écrivain à découvrir !

Titre original : Como polvo en el viento

Membre : Laval-Vimont

Padura. Leonardo. Poussière dans le vent, Éditions Métailié, 2021, 630 pages.

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21 juil 2022

No-no-yuri

Shimazaki, Aki

No-no-yuri

Kyôko, femme célibataire d’une grande beauté, est indépendante et ne désire pas se marier. Elle est à l’opposé de sa plus jeune sœur Anzu que nous avons connue dans le précédent roman, Sémi.

Secrétaire de direction dans une société de cosmétiques à Tokyo, elle préfère, grâce à ses voyages d’affaires, aller de rencontre en rencontre avec des hommes mariés. Toutefois, le départ de son patron et l’arrivée du nouveau lui feront revoir ses priorités affectives.

Même si Aki Shimazaki écrit en français et vit à Montréal, je trouve toujours ses romans intéressants pour m’initier aux modes de vie des Japonais d’aujourd’hui.

Membre : Laval-Vimont

Shimazaki. Aki. No-no-yuri, Éditions Actes Sud, 2022, 174 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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