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24 fév 2022

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Aviez-vous aimé L’Ordre du jour (2017) d’Éric Vuillard ? Si oui, vous aurez alors tout autant de plaisir à lire Une sortie honorable (Actes Sud, 2022).

J’ai lu deux fois ce livre pour bien saisir les tractations de la fin de la guerre d’Indochine (1946 à 1954) et pour me familiariser avec les nombreux personnages historiques mentionnés dans ce récit divisé en 22 courts chapitres.

19 octobre 1950 : le conflit coûte cher aux Français embourbés jusqu’au cou dans cette guerre d’Indochine qui s’éternise. Le matériel manque, des décisions doivent être prises : arrêter ou continuer cette guerre ? Négocier « une sorte d’armistice » ou battre en retraite ?

S’il y a une corrélation à faire entre L’Ordre du jour et Une sortie honorable, elle se trouve dans la façon qu’a l’écrivain d’amener son sujet. Le premier nous plongeait à l’aube de la Deuxième Guerre mondiale, tandis que le second nous fait revivre les derniers instants de la guerre d’Indochine et le départ en catastrophe des Français sous la IVe République. Cette finale m’a rappelé celui précipité des Américains en terre afghane l’été dernier. Voir également tous ces Kabouliens s’accrocher à ce qu’ils pouvaient pour fuir leur pays et les talibans, il n’y a pas de mots pour décrire ces scènes désolantes.

Quels étaient les enjeux de cette guerre d’Indochine où s’affrontaient l’Union française et l’organisation politique indépendantiste et paramilitaire vietnamienne ? En fait, pour la France, ils étaient doubles : dénoncer le capitalisme colonial et faire front aux communistes.

En 1950, les Français ont dû négocier avec le Viêt-minh cette fameuse « sortie honorable », mots prononcés par le général Henri Navarre, commandant en chef des forces françaises en Indochine. Mais comme le disait Éric Vuillard lors d’une entrevue radiophonique : « Que veut réellement dire une sortie honorable ? […] Faire la guerre pour la terminer, reconquérir l’Indochine avant de la laisser, [n’est-ce pas une] expression contradictoire ? »

Une sortie honorable commence ainsi : « Il faut voyager”, écrivait Montaigne. “Cela rend modeste”, ajoutait Flaubert. “On voyage pour changer, non de lieu, mais d’idées”, renchérissait Taine. Et si c’était tout le contraire. » Le 25 juin 1928, Émile Delamarre, inspecteur du travail, « qui formait une nouvelle administration coloniale […] les premiers inspecteurs du travail nommés en Indochine française » est appelé sur une plantation Michelin, car depuis peu, les suicides s’accumulent ainsi que les mauvais traitements. Exploitations de lieux et surtout de coolies vietnamiens à la solde de l’entreprise. Vous me direz : « Mais quel rapport avec la guerre d’Indochine ? » Vous verrez, rien n’est laissé au hasard !

L’histoire se répète et rarement pour les bonnes raisons avec, à la clé, domination, concentration du pouvoir, enrichissement de certaines compagnies – les banques françaises, durant la guerre d’Indochine, n’ont jamais fait autant d’argent, et ce, malgré la défaite, etc.

Comment rester impassible face à autant d’abus de la part de grandes sociétés telles Michelin ? Comment ne pas être émue sur le sort de certains coolies vietnamiens qui finissent par mourir d’avoir été surexploités, morts que l’on camoufle en suicides ?

Une sortie honorable devrait être mis au programme dans certains cours au cégep ou à l’université. Les professeur(e)s d’histoire pourraient reprendre un à un les noms cités et expliquer le rôle « joué » par les différents intervenants de cette guerre.

Quelques exemples parmi tant d’autres : Pierre Mendès France, nommé président du Conseil par René Coty en juin 1954 ; Maurice Viollette « principale figure politique d’Eure-et-Loir du XXe siècle » et maire de Dreux durant cinq décennies ; le général de Lattre qui a cumulé plusieurs fonctions durant la guerre d’Indochine ; le général Christian Marie Ferdinand de La Croix de Castries qui a ordonné le retrait de Dien Bien Phu lors de la guerre d’Indochine, etc.

Vuillard a toujours le mot juste – je ne vous dis pas le nombre de fois que j’ai dû fouiller dans le dictionnaire –, le texte comporte peu de dialogues, son style est sobre et efficace. Difficile de faire mieux ! À lire si la grande Histoire vous intéresse…

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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24 fév 2022

Les Villages de Dieu

Prophète, Emmelie

Les Villages de Dieu

Ce roman va devenir, si ce n’est déjà fait, un livre culte. Disons qu’il est sur la bonne voie, puisqu’il a déjà conquis un grand lectorat, dont celui des membres du Club des Irrésistibles si je me fie aux commentaires des derniers mois.

Nous suivons donc sur plus de 200 pages l’histoire de Célia, la jeune vingtaine, de sa grand-mère et de son oncle alcoolique, qui vivent dans une petite maison située dans un quartier pauvre de la Cité de la Puissance Divine, où les gangs de rue font la loi.

Comment vont-ils s’en sortir ? Que devra faire Célia pour survivre ? Cette vie remplie de sacrifices, de compromis, d’acceptation, permettra-t-elle à certains citoyens de mieux s’en sortir que d’autres ? Parfois la vie apporte de petits répits, comme ceux de l’entraide entre voisins.

Malgré tous les problèmes auxquels sont confrontés quotidiennement les Haïtiens, Emmelie Prophète a décidé de rester dans son pays – elle est née en 1971 à Port-au-Prince. En plus d’exercer, entre autres, les métiers d’écrivaine, de journaliste et d’animatrice (vous pouvez les mettre dans l’ordre que vous voulez) elle a accepté dernièrement d’être ministre de la Culture et des Communications en Haïti. Je lui souhaite bonne chance !

Membre : Cartierville

Prophète, Emmelie. Les Villages de Dieu, Éditions Mémoire d’encrier, 2020, 215 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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24 fév 2022

Mille secrets mille dangers

Farah, Alain

Mille secrets mille dangers Farah

Voilà une autobiographie magistrale qui libère, sans aucun doute, l’auteur.
Alain Farah fait de nombreuses confidences.
C’est là un long plaidoyer chaotique de sa vie.
Hélas ! la joie de vivre n’existe pas pour lui.
J’avais des attentes envers ce roman.

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Farah, Alain. Mille secrets mille dangers, Éditions Le Quartanier, 2021, 498 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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24 fév 2022

Écoute les arbres parler : à la découverte de la forêt

Wohlleben, Peter

Écoute les arbres parler. À la découverte de la forêt

Xavier, six ans, le grand frère d’Alec, dont je vous ai déjà parlé, est un petit bonhomme qui aime rester dans sa bulle et regarder tranquillement la Pat’patrouille. Ses yeux couleur pervenche fixent l’écran et aucun bruit ne le distrait de son émission préférée.

Sauf quand son père l’interpelle et lui dit : « Viens mon grand garçon, on s’en va travailler », Xavier saute sur ses pieds. Il enfonce sa casquette sur ses cheveux bouclés roux dont il a hérité de sa maman et enfile ses petits gants de travail.

Xavier aime aider à ramasser les troncs d’arbres morts bûchés par Sylvain. Ensemble, ils peuvent s’affairer des heures durant pour nettoyer le sol, entasser les branches tombées et corder les bûches. Il fait preuve d’une force inouïe pour son âge. Xavier est heureux ; il est dehors, seul avec son père.

Un jour, j’ai offert ce très beau livre à son papa, pour qu’il initie ses deux garçons à la richesse de la nature. Peter Wohlleben s’avère un habile vulgarisateur scientifique qui sait allier l’information pertinente à un humour subtil.

Il répond à des questions sérieuses comme « les arbres respirent comment ? », « comment fonctionne un arbre ? ». Il propose également des réponses à des questions insolites telles que : « un arbre peut-il maigrir ? », « est-ce qu’un arbre a des boutons ? », « peut-il attraper des coups de soleil ? ».

« Ses réponses étonnantes permettent de découvrir d’un œil complètement nouveau la forêt et tous les animaux qui l’habitent ! Le langage de la faune et de la flore, les espèces d’arbres et d’animaux, les différentes formes d’habitats, les façons de protéger la forêt et les activités que l’on peut y pratiquer : autant de sujets que l’auteur aborde avec une sensibilité et une érudition impressionnantes, pour éveiller chez les enfants la conscience de l’environnement et de la nature, à la fois fascinante et fragile ».

(Les fiches de lecture des livres du Prix de l’environnement 2018 de la fondation Veolia, catégorie mention jeunesse).

Un bel album à feuilleter avec les enfants pour rêver au printemps, quand les feuilles pousseront dans les arbres et arboreront leurs multiples teintes de vert.

Illustrations en couleur de Stéphanie Reich.

Titre original : Hörst du wie Bäume sprechen

Membre : Monique L. de Cookshire-Eaton

Wohlleben, Peter. Écoute les arbres parler : à la découverte de la forêt, Éditions Michel Lafon, 2017, 127 pages.

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24 fév 2022

L’Apparition du chevreuil

Turcotte, Élise

L'Apparition du chevreuil

Un roman sur la violence familiale perverse et aux accents de vérité.

Un sujet tragique, mais abordé de façon originale parce qu’il est enveloppé de poésie et traité avec beaucoup d’intelligence.

L’auteure québécoise a d’ailleurs reçu plusieurs prix littéraires pour couronner son œuvre. Celui-ci a reçu le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec.

Membre : N.L., Île-des-Soeurs

Turcotte, Élise. L’Apparition du chevreuil, Éditions Alto, 2020, 157 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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24 fév 2022

Le Promeneur de chèvres

Ruel, Francine

Le Promeneur de chèvres

Thème cher à Francine Ruel : la transmission des connaissances et des savoir-faire qu’elle développe autour d’une intrigue bien ficelée quoique, l’issue est prévisible. Mais le message qu’elle livre va bien au-delà de l’histoire du grand-père et de son petit-fils. Il s’agit d’une remise en question du style de vie au XXIe siècle que les deux protagonistes, aux valeurs radicalement opposées au départ, incarnent.

Transmission de techniques de travail, de soins à prodiguer aux bêtes, particulièrement aux chèvres, de la contemplation de la nature ressourçante, de l’amour de la lecture et… de l’amour des humains.

Voilà un livre réconfortant en ces temps troublants où se recentrer sur sa vie intérieure est essentiel !

Membre : Colombe, Ville de Québec

Ruel, Francine. Le Promeneur de chèvres, Éditions Libre Expression, 2021, 273 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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24 fév 2022

Un hiver de coyote

Poulle, Marie-Lazarine

Un hiver de coyote

J’ai suivi une suggestion du Devoir et j’ai lu Un hiver de coyote de Marie-Lazarine Poulle, une Française fraîchement débarquée au Québec.

Elle y raconte un hiver passé dans la Gaspésie dans les années 90 afin d’étudier l’impact des coyotes sur la population des caribous. Après un strict minimum d’explications, elle s’approprie le fonctionnement d’un Ski-Doo et les gestes du travail quotidien à faire à moins 20 degrés Celsius. Elle réussit aussi à amadouer son cotravailleur qui, au début, ne veut rien savoir ni d’elle ni de toute autre femme comme partenaire.

C’est instructif et amusant à la fois. Ce n’est pas un chef-d’œuvre de la littérature, mais c’est bien écrit et a retenu mon attention du début jusqu’à la fin.

Membre : Notre-Dame-de-Grâce

Poulle, Marie-Lazarine. Un hiver de coyote, Éditions Transboréal, 2021, 200 pages.

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24 fév 2022

Le Bruit des lettres

Boyer, Jeanne

Le Bruit des lettres et CD

Alec a trois ans. C’est un enfant magnifique, aux cheveux blond-roux et aux yeux bleus rieurs. Son grand frère, Xavier, est en première année. Alec est jaloux, il voudrait lui aussi aller à l’école. Il a déjà son sac, son coffre à crayons et sa boîte à lunch.

À la table avant le souper, pendant qu’il fait du bricolage, il regarde son frère tracer de drôles de signes dans un cahier ligné. Cela l’intrigue. Il faut dire qu’Alec est un petit garçon très curieux, intelligent comme un singe (tiens, quelle drôle d’expression !), qui a des yeux tout le tour de la tête et qui apprend très, très vite. Il nous surprend souvent à faire le pitre en répétant des mots qu’il tire on ne sait d’où. Alec nous fait souvent rire par ses trouvailles langagières brillantes.

Pour l’aider à patienter jusqu’à la rentrée scolaire, car il fréquentera certainement la maternelle dès ses quatre ans, je lui offrirai ce joli livre.

Ce n’est pas un abécédaire comme les autres ! « L’idée de base est de faire découvrir les sonorités liées aux différentes lettres de l’alphabet. » Dans ce livre aux illustrations colorées et naïves, présenté dans un format solide, « les auteurs associent “quatre choses : une lettre, le dessin et le son de la lettre, les mots du son !” »

Les lettres répétées, plusieurs fois dans de courtes phrases, s’intègrent aux illustrations éclatées, aux « quatre couleurs vives d’orangé, jaune, bleu ciel et violet ».

Le CD qui accompagne la lecture, grâce à ses douces musiques et ses effets sonores réalistes, permet à l’enfant d’entendre le bruit que fait chaque lettre.

Un beau cadeau que les grands-parents voudront offrir à leurs petits-enfants qui attendent le jour où ils iront à l’école, eux aussi.

Un album ludique qui fera certainement patienter Alec. J’espère seulement que les parents ne m’en voudront pas trop, il paraît que les enfants ne se lassent pas de cet album et demandent de le lire encore et encore.

Illustrations en couleur de Julien Billaudeau et interprétation d’Alexandra Mori.

Un disque compact de 17 minutes.

Membre : Monique L. de Cookshire-Eaton

Boyer, Jeanne. Le Bruit des lettres, Éditions Benjamins-media, 2018, 45 pages.

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24 fév 2022

La Volonté

Dugain, Marc

La Volonté Dugain

Un homme est au chevet de son père mourant. Il assiste silencieux aux soins donnés par le personnel. Et voici qu’il croise le médecin présent ; ils se connaissent, ils jouent au tennis dans le même club. Il lui demande d’aider son père à mourir, mais il refuse. Alors cet homme raconte, durant toute une nuit, la vie de son père.

Pour débuter, nous allons à la rencontre des grands-parents dans cette vie qui côtoie la guerre. Le grand-père qui travaille sur les bateaux et la mère qui s’occupe des enfants. Nous sommes en France. En parallèle de cette vie de famille se dessinent les moments d’histoire qui sont marquants. Cet homme mourant qui durant son enfance est tombé malade et a dû combattre cette maladie qui a laissé des séquelles. Son apprentissage de la vie et de son mariage. Son choix de carrière qui, comme son père, l’amène vers une profession loin de la France.

« On vit, on meurt, et entre les deux on essaye de donner du sens à tout cela. D’une certaine façon, le seul vrai courage consiste à l’accepter. Pour survivre il faut se construire une fiction sur mesure. C’est là que l’inégalité commence. Pas seulement dans la difficulté d’édifier cette fiction, mais dans la capacité d’y croire et de s’y maintenir. C’est la question du sens. Une question philosophique, mais la philosophie occidentale est en faillite. La spiritualité, le sacré l’ont quittée depuis longtemps, chassés par un fétichisme de l’abondance. »

Quel beau moment j’ai passé avec ce roman. Cette écriture, parsemée décrivant des situations politiques de la France ou des prises de positions du narrateur, est intime. Loin d’une lourdeur possible lorsque les faits historiques sont trop présents. C’est simple, un homme raconte son père mourant. La lecture de La Volonté est agréable et captivante.

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Dugain, Marc. La Volonté, Éditions Gallimard, collection Blanche, 2021, 288 pages.

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24 fév 2022

Annam

Bataille, Christophe

Annam

C’est un petit livre passionnant pour son sujet, le début de la présence française au Vietnam, et charmant pour son style, aussi efficace que poétique.

On suit essentiellement l’aventure étonnante de quelques religieux partis en mission, mais à la requête du souverain vietnamien déchu. Pourquoi n’enseigne-t-on pas l’histoire aux enfants de cette façon ?

Prix du premier roman, des Deux Magots et Louis-Barthou en 1994.

Membre : N.L., Île-des-Soeurs

Bataille, Christophe. Annam, Éditions Arléa, 1993, 92 pages.

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24 fév 2022

Seule en sa demeure

Coulon, Cécile

Seule en sa demeure

Aimée a tout pour être heureuse : un mariage, un mari qui paraît être l’homme idéal (beau, riche, gentleman…), une belle demeure au cœur de la forêt, et pourtant…

J’ai beaucoup aimé l’atmosphère mystérieuse de ce roman qui oscille entre suspense et fantastique. Tout est étrange et on a très envie de savoir ce qui se trame dans cette maison.

Cependant, quand j’ai refermé ce livre, je me suis demandé si je l’avais aimé ou pas !

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Coulon, Cécile. Seule en sa demeure, Éditions L’Iconoclaste, 2021, 333 pages.

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24 fév 2022

Camélia : face à la meute

Fraisse, Nora, Cazenove et Bloz

Camélia, face à la meute

On le sait, le harcèlement qu’il soit sexuel, scolaire, moral ou cyber est un véritable fléau. Dans cette BD, on suit Camélia, une jeune fille tranquille qui débarque « Aux Sources », un établissement scolaire où on peut suivre sa scolarité de la 6e à la terminale.

Interne, Camélia se lie très vite avec Justine sa colocataire. Malgré les rondeurs de la sortie de l’enfance, Camélia s’intègre bien et, grâce à son amitié avec la jeune femme, elle passe ses années de collège relativement tranquillement mais, arrivée au lycée, les choses changent.

Durant l’été, Camélia s’est transformée en une jolie jeune fille, bien dans sa peau. Elle se lie d’amitié avec Gabriel, un nouveau lycéen, ce qui déplaît fortement à Valentine et à sa clique qui décident de faire de la vie de Camélia un enfer. Petit à petit, quasiment tout le monde lui tourne le dos et se délecte des photos et autres commentaires qui circulent sur les réseaux sociaux. Au lieu d’en parler à un prof, à ses parents ou au directeur de l’établissement, Camélia va tenter de faire face à cette haine organisée, au flot de rumeurs toutes plus trash les unes que les autres… mais jusqu’à quand ?

Cette BD est à lire par les parents, les enseignants, les jeunes pour que chacun soit conscient que se taire, c’est laisser la place aux persécuteurs. Être attentifs, ne pas hésiter à en parler, à éduquer pour que victimes et harceleurs prennent conscience que cela n’arrive pas qu’aux autres. Que pour les premiers, c’est un enfer quotidien qui mène parfois à de graves conséquences. Et pour les seconds, il faut qu’ils prennent conscience que faire du mal aux autres ne les aidera pas à aller mieux, à se libérer de la pression qu’ils peuvent subir et surtout que le cyber-harcèlement est puni en France par la loi du 4 août 2014.

Un petit dossier clôt la BD avec des indications pour agir, réagir, aider et/ou dénoncer.
Je vous encourage donc à lire cette BD bien faite qui a su éviter l’écueil du manichéisme.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Fraisse, Nora, Cazenove et Bloz. Camélia : face à la meute, Éditions Bamboo, 2021, 72 pages.

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17 fév 2022

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

J’attends toujours avec impatience le nouveau roman de l’écrivaine japonaise Yôko Ogawa. J’aime ses univers étranges, son imagination toujours renouvelée – même si certains thèmes reviennent livre après livre –, comme c’est le cas pour Petites boîtes (2019, 2022) publié chez Actes Sud.

Le roman commence avec cette phrase : « La maison où j’habite était autrefois une école maternelle, et tout y est petit. Tout a une taille adaptée aux petits enfants […] J’utilise la salle de jeu comme salon-salle à manger, j’écris dans la salle des maîtres et je dors sur le lit de l’infirmerie… »

Depuis la disparition des enfants, la narratrice, dépositaire des lieux, a tout laissé en l’état. « Tout, absolument tout, est resté comme à l’époque où il y avait des enfants ». Mais qu’est-il advenu de la directrice de l’école maternelle ?

Rituel du matin : la narratrice se rend à l’auditorium pour y faire du ménage et aérer la pièce. Puis, elle nettoie toutes les petites boîtes de verre. Combien y en a-t-il ? Que renferment-elles ? Depuis combien de temps sont-elles là ? La seule certitude est la suivante : « Ces boîtes en verre qui renfermaient autrefois le passé au musée d’histoire locale sont à présent au service de l’avenir des enfants morts. »

Il y a aussi les « concerts de soi à soi » – qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? – qui ont lieu « sur la place de la colline aux abords de la ville ». De quel matériel (c’est très surprenant, vous verrez) se sert-on pour faire les cordes des instruments de musique – surtout celle de la lyre – qui ont une particularité, soit d’être miniatures ? Cela donne un son particulier que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Mais, ce qui est très déconcertant, c’est que « les instruments sont accrochés au lobe de l’oreille des musiciens. Coquillages, jouets de bébé ou petites fioles sont fixés à des ferrures de boucles d’oreilles, au moyen d’un trou ou de colle. » Particulier, non ? Vous suivez toujours ? Pour ma part, j’ai dû laisser en dormance mon côté cartésien, car mon cerveau était de plus en plus enfermé dans une petite boîte…

Parmi les personnages, il y a M. Baryton, ancien conservateur du musée d’histoire locale qui a perdu son emploi quand ce lieu, qui abritait des milliers d’objets, a suspendu ses activités. Le lendemain de la fermeture de l’établissement, quelque chose d’incroyable s’est produit : tout ce qui sortait de sa bouche était chanté. Depuis, il ne s’exprime plus que de cette manière au grand plaisir de toutes et de tous, car il a une jolie voix.

Il vient voir la narratrice, dès qu’il reçoit une lettre de son amoureuse qui, avant d’être hospitalisée, avait été concertiste. Il est convaincu qu’elle est la seule à pouvoir déchiffrer ses petits caractères écrits à l’encre et qui, au fur et à mesure des envois, deviennent de plus en plus minuscules.

Il y a aussi la cousine de la narratrice qui, depuis la mort de son fils, ne se déplace plus qu’à vélo pour vendre les « boîtes-repas » faites maison. Le reste de sa journée est consacrée à la lecture, mais pas n’importe laquelle, uniquement celle d’auteurs décédés. Pourquoi ?

Parmi les lieux qui ont fermé leur porte, voici deux exemples parmi tant d’autres : la maternité, détruite à l’aide d’explosifs, et le salon de coiffure. Celle qui en était chargée était tellement occupée à prendre soin des cheveux des poupées qu’elle n’a plus trouvé le temps de se consacrer à ses clients.

Dès les premières lignes, cela m’a rappelé L’Annulaire (1994, 1997) ou La Petite pièce hexagonale (1991, 2004). En refermant la dernière page de ce roman énigmatique, je ne souhaitais qu’une chose : connaître l’opinion de d’autres lecteurs-lectrices, car je suis loin, très loin d’avoir les clés pour en comprendre la symbolique. J’attends de vos nouvelles !


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En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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17 fév 2022

Les Villages de Dieu

Prophète, Emmelie

Les Villages de Dieu

Je viens seulement appuyer l’hommage que Dany Laferrière et Marie-Anne ont fait à Emmelie Prophète pour Les Villages de Dieu.

Dany Laferrière en a dit : « C’est un roman exceptionnel. Le meilleur livre sur Haïti. Le plus fort, le plus juste et peut-être le mieux écrit. »

Après avoir lu cet été Le Bout du monde est une fenêtre (Mémoire d’encrier, 2015) d’Emmelie Prophète, triste quotidien d’un enfant d’Haïti, j’ai eu un véritable coup de coeur pour Les Villages de Dieu et son héroïne, Célia, pour qui vivre dans la violence, c’est la norme.

C’est avec une certaine naïveté qu’elle dit : « Il y a dû avoir une grande fête hier soir, car j’ai entendu des coups de feu toute la nuit. » Je n’en dirai pas plus, car ceux et celles qui ont déjà parlé de ce livre en ces pages, ont tout dit.

Membre : Lachine

Prophète, Emmelie. Les Villages de Dieu, Éditions Mémoire d’encrier, 2020, 215 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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17 fév 2022

Mon mari

Ventura, Maud

Mon Mari Ventura

Je dois remercier la lectrice de France qui nous a proposé ce livre le mois dernier. J’ai aussi trouvé cette lecture succulente. Une femme, jeune quarantaine, très belle et élégante, son mari en haute finance et leurs deux enfants (parfaits), vivent dans un joli pavillon en banlieue de Paris.

Elle a vu à chaque détail pour que son mari soit heureux de revenir à la maison, soir après soir, après sa journée au bureau.

Mais… ses enfants, les amis, les collègues la dérangent, elle ne vit que pour son mari, pour son regard, ses attentions et elle note tout dans un carnet, chaque manquement, chaque oubli : comme quand il ne se rappelle pas qu’il lui a dit qu’il l’aime la nuit, qu’il a enlevé sa main de la sienne pour changer de poste de télévision et ne l’a pas remise. Elle note tout, la date, la « faute » et la punition. Une obsession, dites-vous ? Obsession qui frise la folie ? Le dénouement est savoureux.

Ce livre est écrit au « je », ce qui le rend très dynamique et surtout inclusif. Au début, je me disais, bon, je la rassure ou je la secoue ? Très rapidement, c’est l’ampleur de son obsession qui prend toute la place. J’ai adoré cette lecture !

Lu en version numérique.

Membre : Floride

Ventura, Maud. Mon mari, Éditions L’Iconoclaste, 2021, 364 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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17 fév 2022

Une sortie honorable

Vuillard, Éric

Une sortie honorable

Cet auteur réussit toujours à mes yeux un tour de force : rendre vivants, précis et clairs des événements politiques et militaires complexes, dans une narration décapante.

Dans Une sortie honorable, il s’attaque à la guerre d’Indochine. Par une scène très forte, la visite d’inspection d’une plantation de caoutchouc de la société Michelin, il en montre une des causes, l’exploitation cruelle des travailleurs indigènes. Puis il nous transporte dans les délibérations de l’Assemblée nationale à Paris, où Pierre Mendès France, député socialiste, essaie de convaincre de la nécessité de mettre fin à cette guerre.

Vuillard nous expose les tactiques de ses opposants, nous les situant avec des détails savoureux dans toutes leurs hypocrisies et leur patriotisme ronflant dissimulant leurs compromissions. C’est ensuite au tour des militaires. Encore une fois, le manque de lucidité stratégique, l’intérêt personnel, l’habitude du confort et une incroyable sous-estimation de la détermination du Viêt-minh sont passés au crible. Et les États-Unis, par les tactiques des diplomates, prêts à offrir deux bombes atomiques à la France, ainsi que les manœuvres déloyales de la CIA dans d’autres pays, sont implacablement mis en cause.

Après la chute, bien prévisible de Diên Biên Phu, il met en scène les grands dirigeants de sociétés françaises ayant eu des actifs au Vietnam (bananes, bois, or, cuivre, caoutchouc, ciment, charbon) et les banquiers se réjouir des profits qu’ils encaisseront après avoir su retirer leurs billes au bon moment. Et il se met dans la tête de l’un d’eux, issu d’un milieu modeste, qui réfléchit à cette indécence : les articles de François Mauriac l’avaient mis en garde, qui s’indignait de la torture, des abus des militaires mais, comme les autres, il avait finalement cessé de le lire.

En un chapitre percutant, l’auteur boucle l’intervention américaine, son échec et sa conclusion chaotique.

Et la note, à la toute fin faisant le compte des pertes humaines présente des chiffres renversants. Comment Vuillard réussit-il cette performance ? Dépouillement d’archives probablement, immense capacité d’analyse et surtout transfert de tout cela dans une écriture fine, juste, caustique. Un petit livre en termes de pages, mais un grand récit, politique, historique et humain.

Membre : LaSalle

Vuillard, Éric. Une sortie honorable, Éditions Flammarion, 2022, 204 pages.

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17 fév 2022

L’Âge des accidents

Perrin, Catherine

L'Âge des accidents

Une fiction qui débute par la chute d’un viaduc sur un autobus rempli d’enfants. Un cheminement empathique pour une mère qui voit sa fille impactée par cet événement. Des projets qui sont perturbés par une pandémie. Une terre qui vit au rythme d’une grande inondation. Une femme qui voit sa mémoire fuir.

Voici un livre que j’ai lu comme une chronique journalistique. Plusieurs sujets qui devraient être des préoccupations comme la chute d’un viaduc, une pandémie, les rapports humains, l’attachement, les changements climatiques.

Une écriture distinguée. Un plaisir de lecture !

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Perrin, Catherine. L’Âge des accidents, Éditions XYZ, collection Romanichels 2021, 208 pages.

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17 fév 2022

Le Voyage dans l’Est

Angot, Christine

Le Voyage dans l'Est

Une jeune fille de 13 ans retrouve son père après quelques années de séparation. Ces retrouvailles sont lumineuses et remplies d’espoir, mais elles font vite place à une réalité particulière.

Cette jeune fille découvre l’inceste ; son père procède à des rapprochements physiques qui la laissent impuissante. Elle tente à plusieurs reprises une rencontre père-fille « normale » qui débouche toujours vers un acte physique.

Dans ce roman particulier, l’auteure partage les émotions vécues et le chemin vers une possible réparation.

Le texte est limpide pour un sujet aussi trouble. J’ai apprécié Le Voyage dans l’Est pour la franchise et, à la limite, l’impudeur du propos. Ce fut un partage respectueux de cette tranche de vie. Un livre bouleversant par son calme.

Prix Médicis 2021.

Membre : Pierre, Saint-Jean-sur-Richelieu

Angot, Christine. Le Voyage dans l’Est, Éditions Flammarion, 2021, 215 pages.

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17 fév 2022

L’Amour des maîtres

Grégoire, Mélissa

L'Amour des maîtres

Mélissa Grégoire est professeure de littérature et elle aime les maîtres.
L’enseignant est au cœur de ce livre.
Il est question de l’influence des nombreuses personnes qui marquent toute une vie.

Un premier roman remarquable, dense, touffu.
Sa qualité d’écriture impressionne beaucoup. Bonne lecture !

« Depuis l’enfance, Agnès croit que la seule façon d’échapper à la médiocrité de son milieu, c’est d’accéder au savoir qu’incarnent ses professeurs. Pourtant, à travers le regard naïf et bientôt implacable d’Agnès, c’est toute la culture des “professeurs de désir” qui sera remise en question. » (Leméac)

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Grégoire, Mélissa. L’Amour des maîtres, Éditions Leméac, 2011, 248 pages.

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17 fév 2022

La Course de Rose

Dumont, Dawn

La Course de Rose

Dawn Dumont, écrivaine issue des peuples autochtones des Plaines de la Première Nation Okanese, m’a emmené dans la vie de Rose qui vit sur la réserve (fictive) de Pesakestew en Saskatchewan avec ses deux filles Sarah, ado rebelle que Rose surveille de près, et Callie, son adorable petite dernière, enfant pleine d’humour et très mature, rappelant souvent à sa mère de rester dans sa trajectoire de reprise en main de sa vie.

En effet, son mari Gilbert est parti, elle vient de perdre son emploi, mais Rose décide de se remettre à la course pour participer au marathon annuel de la réserve. Elle devra se battre contre de vieilles croyances qui bouleverseront la vie de la réserve, mais qui lui permettront de s’épanouir.

Il y a du monde à Pesakestew : Monty, le cousin de Rose, futur papa, conjoint de Winter qui est enfin enceinte, entourée des adolescents de la réserve qui sont enceintes à 17 ans ; Taylor le grand chef séduisant et toujours prêt à discuter et à aider Rose face à ses difficultés, etc.

Au fil de la lecture, j’ai trouvé que les personnages de ce livre étaient peut-être trop nombreux, mais je me suis dit qu’ils étaient nécessaires pour applaudir Rose dans sa course.

Un roman d’une écrivaine autochtone de l’Ouest canadien que j’ai vraiment eu plaisir à découvrir.

Titre original : Rose’s Run

Membre : Christine, Duvernay (Laval)

Dumont, Dawn. La Course de Rose, Éditions Hannenørak, 2020, 488 pages.

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