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25 juin 2020

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Traduit dans plusieurs langues, Conversations entre amis de Sally Rooney (éditions de l’Olivier, 2017, 2019) m’a procuré un agréable moment de lecture qui ne demandait aucune concentration particulière – en ces temps de pandémie, c’est un atout pour plusieurs –, l’histoire coulant de source.

Cette auteure irlandaise, née le 20 février 1991, a un indéniable talent de dialoguiste, tandis que la traductrice, Laetitia Devaux, est parvenue à bien rendre les intrigues amoureuses et amicales qui se trament entre les quatre personnages principaux.

Native de Dublin, Frances, la narratrice, est une jeune universitaire de 21 ans, talentueuse et poète. Durant l’été, elle fait « un stage dans une agence littéraire », mais elle n’a pas vraiment de projets dans un futur immédiat.

Bobbi Connolly, qui étudie l’histoire et les sciences politiques, a été la compagne de Frances durant un an, alors qu’elles fréquentaient le même lycée. Elles se connaissent depuis quatre ans, sont très proches l’une de l’autre et offrent des « performances poétiques » dans divers lieux.

C’est lors d’une de ces soirées qu’elles font la rencontre de Melissa et de Nick Conway. Elle est photographe et essayiste de 37 ans, tandis son mari, comédien séduisant et dépressif, joue dans la pièce de Tennessee Williams, Un tramway nommé désir.

Melissa et Nick invitent Bobbi et Frances à Monkstown, banlieue au sud de Dublin, pour prendre un dernier verre chez eux. Ils passent un bon moment ensemble, sympathisent, se revoient et c’est à partir de là que la dynamique du quatuor va changer.

Vous me direz, avec raison, qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil avec une telle histoire… mais, malgré tout, Sally Rooney a réussi à garder mon intérêt jusqu’à la dernière page. On s’attache à ces jeunes femmes, on désire savoir qui sera trahi, qui s’en sortira le mieux, etc. Bien sûr, gravitent autour d’elles quelques personnages secondaires, dont les parents de Bobbi et de Frances, des amis de Melissa et de Nick…

Petit bémol : j’ai relevé quelques coquilles lors de ma lecture, mais cela ne m’empêchera pas de suivre la carrière de cette auteure irlandaise tout à fait de son temps !


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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25 juin 2020

Une simple affaire de famille

Rohinton, Mistry

Une simple affaire de famille

Un roman à lire. Une histoire indienne si contemporaine et touchante. Une famille bourgeoise parsie de Bombay (Mumbai) confrontée au fardeau d’un père atteint de la maladie de Parkinson dans un univers de traditionalisme rigide. Les personnages, tous de la même famille, malmenés par la vie, sont touchants de naïveté.

Dans ce roman, Mistry aborde les thèmes des castes, du vieillissement, des familles, de la corruption et des croyances de voyance. L’histoire est racontée avec suspense, soutenant notre intérêt, le déroulement est intéressant et porteur d’espoir. C’est aussi un beau voyage à Mumbai.

Titre original : Family Matters

Membre : Outremont

Mistry, Rohinton. Une simple affaire de famille, Éditions Albin Michel, collection Les Grandes traductions, 2002, 2004, 487 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 juin 2020

Les Foley

Thériault, Annie-Claude

Les Foley

J’ai savouré, comme un bon rosé en été, ce roman d’Annie-Claude Thériault, auteure québécoise que je ne connaissais pas, mais dont je vais surveiller les prochaines publications.

Intrigue bien menée, personnages attachants que nous suivons de 1847 (année de la Grande Famine en Irlande) à 2019.

Il est ici question de six femmes – Ann, Nora, Ellen, Nelly, Clara et Laura –, de leur parcours de l’Irlande au Nouveau-Brunswick, de certains membres de leur famille, sans oublier ce fameux insecte qui « apporte la guigne »… dénominateur commun entre chacune de ces histoires qui se complètent les unes les autres.

Je n’oublierai pas de sitôt Les Foley car, parfois, les personnages sont si réalistes qu’on a l’impression qu’ils font partie, le temps de notre lecture, de notre propre famille. À lire !

Membre : Ahuntsic

Thériault, Annie-Claude. Les Foley, Éditions Marchand de Feuilles, 2019, 293 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 juin 2020

L’Arbre-monde

Powers, Richard

L'Arbre-monde

« Quand vous abattez un arbre, ce que vous en faites devrait être au moins aussi miraculeux que ce que vous avez abattu. »

Le livre raconte l’histoire de neuf individus rattachés d’une manière ou d’une autre à un arbre depuis leur enfance et qui, à leur façon, vont se retrouver dans la lutte contre la déforestation à outrance de la ressource arboricole sous l’excuse fallacieuse que pour un arbre abattu, l’industrie en replante des centaines.

Nicholas Hoel est un artiste. Héritier d’une longue lignée de fermiers dont l’aïeul, émigré irlandais, a planté, en arrivant en Iowa un châtaigner devenu arbre sentinelle, seul de son espèce à avoir survécu à la maladie qui les a tous décimés.

Mimi Ma est ingénieure céramiste et fille d’un immigrant chinois qui, à son arrivée en Amérique, a planté un mûrier.

Adam Appich est psychologue. Dans sa famille la tradition veut qu’un arbre soit planté à chaque naissance. Il est érable.

Ray Brickman est un avocat en propriété industrielle et en couple avec Dorothy Cazaly. Ils ont planté, à chacun de leur anniversaire, un arbre dans leur jardin. Au début, Ray ne croit pas qu’un arbre doive être doté d’un statut spécifique, mais à la fin, il arrive à penser que le combat écologique des activistes qui peuvent être condamnés à de lourdes peines de prison relève de la légitime défense.

Douglas Pavlicek est un vétéran de la guerre au Laos. Démobilisé, il prend la route et observe les effets de la déforestation (pour ceux qui ne l’ont pas fait, il faut voir L’Erreur boréale de Richard Desjardins – Douglas m’a fait repenser à ce film quand il prend conscience de l’hypocrisie cosmétique des coupes à blanc. Ce qui me désole, c’est que même si le film date de 1999, il est encore d’actualité). Donc, Douglas se met à planter des arbres (50000 pins Douglas) avant de prendre conscience que c’est un piètre remède à l’hécatombe.

Neelay Mehta est un génie informatique d’origine indienne. Son père est amoureux du pipal, le figuier des pagodes. À 13 ans, il tombe du haut d’un chêne vert et se brise le dos. Paralysé il développera des jeux vidéo qu’il met en ligne gratuitement. Très appréciés, ces jeux permettent d’inventer des mondes, de multiplier l’arborescence des possibles et de vivre des expériences communes entre joueurs sans contact avec le réel.

Olivia Vandergriff, étudiante (plutôt mauvaise) en actuariat, s’électrocute un soir et vit une expérience de mort imminente à la suite de laquelle sa vie est transformée.

Patricia Westeford est docteure en botanique. C’est son père, conseiller en agriculture, qui l’a formée. Elle est malentendante et parle difficilement, mais est d’une intelligence vibrante quand il s’agit des plantes. Elle se spécialise dans l’étude de l’érable à sucre et conclut que « le comportement biochimique des arbres individuels ne prend sens que si on les envisage comme les membres d’une communauté ».

« Elle est certaine, sans en avoir la moindre preuve, que les arbres sont des créatures sociables. Pour elle, c’est une évidence : des êtres immobiles qui poussent en communautés massives et mélangées ont forcément dû développer des moyens de se synchroniser. La nature connaît peu d’arbres solitaires. »

C’est ce concept qui est le centre du livre. Les arbres communiquent. Pas comme nous verbalement, mais en échangeant des signaux chimiques à travers l’air et le sous-sol : « L’environnement est vivant : c’est un réseau fluide et changeant de vies animées d’un but et interdépendantes. » Et, en cela, ne devrait-on pas accorder des droits à la nature ?

L’idée est assez récente (du moins en Occident). L’ONU, l’Union Européenne etc., devant les dégâts provoqués par l’homme en débattent aujourd’hui. Richard Powers, à travers le cheminement de Ray Brickman, nous livre les clés d’une réflexion que l’on devrait avoir publiquement en tant que société.

Dans ce livre construit de superbe manière – quatre chapitres : Racines, Tronc, Cimes et Graines – neuf vies qui convergent et se séparent, Richard Powers développe de manière romancée les thèmes de l’éthique environnementale, des écosystèmes en tant que biens communs inaliénables rendant des services au bénéfice des humains comme la production de l’oxygène, l’épuration naturelle des eaux, la biomasse, la pollinisation, etc. Il nous fait prendre conscience que la protection de la forêt dans le cadre d’une gestion durable est une question de survie pour l’humanité. Sans arbres, il n’y aura plus d’humains.

Et que dire de l’écriture ! Poétique, dense, ample mais fluide. Il nous embarque dans ce roman de 530 pages et ne nous perd pas une seule fois en route tant sa prose, pourtant à l’antithèse des écrivains à « succès », nous accroche. Et peut-être le secret de ce style, c’est que Richard Powers n’écrit pas. Non, il dicte… Pour lui « la voix détermine l’écriture ».

« Ces arbres immobiles migrent : des bouquets de trembles immortels battent en retraite devant les glaciers neufs, épais de trois kilomètres, puis les suivent vers le nord. La vie ne doit rien à la raison. Et le sens est une chose bien trop jeune pour pouvoir l’influencer. Tout le drame du monde se concentre sous terre, en chœurs symphoniques massifs que Patricia compte bien entendre un jour avant de mourir. »

Richard Powers est considéré comme l’un des écrivains les plus importants de ce siècle. Et ce livre, qui figurait sur la liste des finalistes du Man Booker Prize en 2018, en est une preuve. L’Arbre-monde a remporté le prix Pulitzer en 2019.

Titre original : The Overstory

Membre : Christine d’Outremont

Powers, Richard. L’Arbre-monde, Éditions du Cherche midi, 2018, 530 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 juin 2020

Jeune fille

Wiazemsky, Anne

Jeune fille

Histoire très banale… Anne, 18 ans, rencontre Robert Bresson, cinéaste et ami de la famille. Il l’invite à tourner dans son dernier film, Au Hasard Balthazar. Il cherche à la séduire, mais elle lui tient tête. Après une aventure avec un technicien de l’équipe, sa personnalité s’affirme.

Anne Wiazemsky écrit sur des sujets qui lui sont familiers. C’est une auteure que je ne connaissais pas…

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Wiazemsky, Anne. Jeune fille, Éditions Gallimard, 2007, 217 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 juin 2020

Ruelle océan

Leclerc, Rachel

Ruelle océan

L’auteure est professeure, poète et romancière. Cela se constate rapidement à la lecture de son second roman. Son écriture est jubilatoire.

« Au centre de ce livre qui a pour cadre principal le Montréal pauvre du Centre-Sud, il y a la tendresse d’une infirmière pour son père, diminué physiquement et dont l’univers se réduit à une cour et à une collection de déchets divers. Cette tendresse n’est pas sans tensions : l’héroïne, à la mort de sa mère, a été placée en famille d’accueil, a connu l’errance, les amours itinérantes, les situations douloureuses, innommables. » (catalogue Nelligan)

Un roman rempli de douceur. Cependant, l’auteure exprime l’indignation devant la détresse urbaine. Bonne lecture !

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Leclerc, Rachel. Ruelle océan, Éditions du Boréal, 2001, 168 pages.

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25 juin 2020

Une confession

Wainwright, John

Une confession

John Duxbury est à la tête d’une imprimerie florissante. Il est marié à Maude depuis plusieurs années. John considère sa vie banale. Il se confie à son fils Harry à travers un journal intime. Harry travaille avec son père et il lui conseille de prendre des vacances avec sa mère.

John part quelques jours avec Maude. Des vacances qui seront les dernières journées de vie de sa femme. L’enquête révèle une chute accidentelle, mais un témoin remet tout en question. Simple accident ou meurtre parfait ? Polar subtil et envoûtant. À lire !

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Wainwright, John. Une Confession, Éditions Sonatine, 1984, 2019, 269 pages.

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25 juin 2020

Dans la forêt

Lomig

Dans la forêt BD

Adaptée du livre de Jean Hegland, que je n’ai pas lu, cette BD est absolument magnifique.

Dans un monde où la civilisation s’est effondrée, on suit le quotidien de deux soeurs. L’une est passionnée de danse et la seconde admire sa soeur aînée. Isolée au fond de la forêt, elles tentent de survivre tant bien que mal depuis la mort de leurs parents.

J’aime beaucoup cette adaptation. Le graphisme épuré, semi-réaliste, convient parfaitement à cette histoire dramatique. Il y a des moments très poétiques, drôles et d’autres bien moins bucoliques, mais le tout donne une BD passionnante, qui se lit très facilement et qui permet de s’interroger sur la place qu’à l’Homme sur la Terre…

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Lomig. Dans la forêt, Éditions Sarbacane, 2019, 156 pages.

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25 juin 2020

Once Upon A Time in… Hollywood

Tarantino, Quentin

Once Upon A Time Hollywood Film

Impossible pour moi de résumer Once Upon A Time in… Hollywood en quelques lignes. Mais, encore une fois, si un ami n’avait pas insisté pour que je le regarde, je serais passée à côté d’un film jubilatoire !

Avec beaucoup d’humour, Tarantino s’amuse à intégrer des films dans son film, à placer des affiches et des objets de référence un peu partout. Il nous fait croiser Sharon Tate, Steve McQueen, Bruce Lee… et visiter le Manoir Playboy.

C’est un vrai bijou cinématographique qui revisite brillamment les dernières années de l’âge d’or d’Hollywood.

Tout est parfait : la photo, le rythme, l’ambiance et surtout, les comédiens. Le duo Dicaprio / Bratt Pitt fonctionne à merveille. Je me suis régalée, du début jusqu’à l’excellente et surprenante finale !

Avec, entre autres, Leonardo DiCaprio, Brad Pitt et Margot Robbie.

Titre français : Il était une fois à Hollywood

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Tarantino, Quentin. Once Upon A Time in… Hollywood, Film américano-britannique, 2019.

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25 juin 2020

Magnus

Germain, Sylvie

Magnus Germain

Un grand coup de coeur pour ce roman de Sylvie Germain, un livre qui m’a beaucoup touchée. L’histoire, la beauté des mots, le vocabulaire recherché, alors que tout aurait pu être si triste et sombre, j’y ai vu de la lumière et de l’espoir. À relire !

« Dans ce roman, on peut voir l’histoire d’un homme à la mémoire lacunaire, qui cherche sa véritable identité, son nom, qu’il ne connaît même pas. Il souffre aussi d’avoir été adopté par la femme d’un médecin-tortionnaire nazi à la suite d’un bombardement où il perd la mémoire. Magnus a un ours en peluche et il va l’accompagner tout au long du récit. » (Wikipédia)

Membre : Île-des-Sœurs

Germain, Sylvie. Magnus, Éditions Albin Michel, 2005, 274 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 juin 2020

Syngué sabour : pierre de patience

Rahimi, Atiq

Syngué Sabour Folio

Long monologue d’une Afghane, ce beau roman plutôt sombre, écrit par un homme, nous expose les sentiments de cette femme au chevet de son mari, paralysé par une balle perdue.

L’auteur s’est mis complètement dans la peau de son personnage principal qui déverse sa rancœur face à sa condition dans un pays musulman où elle n’a que peu de droits et pas de privilèges. Sa longue confession qu’elle n’aurait pu faire à un mari conscient nous expose de façon troublante les diverses facettes, parfois secrètes, de sa vie et de sa culture.

Grâce à son écriture fluide, remplie d’émotions, ce roman se lit d’une traite.

Membre : Westmount

Rahimi, Atiq. Syngué sabour : pierre de patience, Éditions P.O.L., 2008, 154 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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25 juin 2020

Une étude en rouge

Edginton, Ian

Une étude en rouge BD

Une étude en rouge est le premier roman de la série des Sherlock Holmes, d’abord publié dans le magazine Beeton’s Christmas Annual en novembre 1887, puis en volume l’année suivante. C’est le récit initial qui forme la genèse des personnages.

Doyle introduit d’abord le Dr Watson qui revient blessé d’Afghanistan et arrive à Londres où il se cherche un logis. Un de ses subalternes, rencontré par hasard, le présente à Holmes avec qui il pourrait partager un appartement. Stamford le décrit comme un chimiste aux idées bizarres dont les recherches désordonnées et fantasques lui ont permis d’amasser d’énormes connaissances ! Le personnage intrigue Watson et il découvre que ce qui intéresse surtout Holmes, c’est la science de la déduction.

Lorsqu’un nouveau cas se présente, une affaire de meurtre étrange sur lequel les deux inspecteurs en charge – Gregson et Lestrade – lui demandent conseil, Holmes invite Watson à se joindre à l’enquête. Avec la méthodologie qui le rendra célèbre (observation, filature – parfois en utilisant les « irréguliers de Baker Street » –, déduction d’une rigueur scientifique) Holmes a tôt fait de mettre la main sur le coupable. Ce dernier raconte alors son histoire.

Doyle réutilisera souvent la même structure de narration (dans La Vallée de la peur, par exemple) et, même s’il l’utilise ici pour la première fois, ayant lu les histoires dans le désordre, j’ai l’impression que ce récit manque d’originalité – d’autant plus que Doyle s’est fortement « inspiré » d’une nouvelle de R.L. Stevenson pour l’épisode sur les Mormons. Il me semble que ce récit n’a pas de mordant et qu’il est un peu maladroit – ce qui est possible puisque c’est la première aventure de Sherlock Holmes – sans que je puisse vraiment mettre le doigt sur le problème…

Toutefois, Ian Edginton et Ian Culbard font – quant à eux – un excellent travail d’adaptation, au même niveau que les deux précédentes. Le mystère et l’intrigue sont bien rendus. Le style caricatural et la palette de couleurs glauques de Culbard expriment bien l’atmosphère victorienne du récit.

Malgré une impression un peu décevante, Une étude en rouge reste donc une bonne lecture, à la fois intéressante et divertissante. Une façon de découvrir, sans trop de tracas, l’oeuvre d’Arthur Conan Doyle.

Titre original : Sherlock Holmes: A Study in Scarlet

Membre : Claude J, Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension

Edginton, Ian. Une étude en rouge : une histoire illustrée de Sherlock Holmes, Éditions Akileos, 2010, 138 pages.

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18 juin 2020

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Même si Louise Dupré signe non pas un recueil de poésie mais un roman avec Théo à jamais (Héliotrope, 2020), on sent que la poète n’est jamais bien loin. Récit tout en douceur, malgré un sujet tragique qui, malheureusement, se retrouve de plus en plus souvent dans l’actualité.

L’écrivaine, par l’entremise de sa narratrice, Béatrice Hubert, nous fait vivre les affres d’une famille ordinaire qui a vécu un drame qui aura des conséquences sur le reste de son existence.

La quatrième de couverture nous plonge tout de suite au cœur de l’histoire : « Béatrice travaille au montage d’un documentaire sur les tueries de masse quand elle reçoit un appel des États-Unis. Son mari [Karl Galckmeyer], conférencier invité à l’Université de Miami, et leur fils Théo, parti le rejoindre pour profiter de la plage, se trouvent tous deux à l’hôpital entre la vie et la mort. »

Béatrice part immédiatement en direction de Miami, sans connaître vraiment la gravité de la situation. Je ne vais rien dévoiler de la fusillade survenue lors de cette journée noire, vous en découvrirez bien assez vite les conséquences, dans sa vie et celle des siens.

Si deux ans après le tragique événement Béatrice décide de coucher sur papier ce qui est arrivé c’est pour : « […] arriver à nommer une fois pour toutes ce que j’ai éprouvé, la boule de feu dans la poitrine, le coeur toujours sur le point d’éclater, et l’incrédulité, oui, j’allais me réveiller brusquement, sortir de mon cauchemar. » (p. 42)

Elle désire remonter le fil du temps pour tenter de comprendre, de voir où il a eu un manquement, pour essayer de ne pas se sentir coupable… et nous nous posons les mêmes questions qu’elle.

Quel a été l’élément déclencheur du geste fatidique ? À partir de quel moment les choses se sont-elles mises à déraper ? Qu’est-ce qui fait qu’un jour, on passe à l’acte ? Devient-on cruel parce qu’on souffre ou souffre-t-on parce que le monde est cruel ? Peut-on accepter l’inexplicable ? Si oui, est-ce la seule façon de tourner la page, de faire son deuil ?

Louise Dupré nous surprend encore. Sa plume est toujours aussi pertinente, intelligente et essentielle. Si vous n’avez jamais rien lu de cette écrivaine, plongez dans son magnifique roman La Memoria (1996) ou La Voie lactée (2001) et si vous aimez le théâtre, allez-y avec Tout comme elle, pièce qui avait été présentée à l’Usine C en 2006, dans une mise en scène de Brigitte Hantjens.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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18 juin 2020

Years and Years

Davies, Russell T.

Years and Years mini-série

Une série inattendue, féroce, percutante et déchirante, à ne pas manquer.

Years and Years, ce n’est pas qu’un portrait glaçant du futur, c’est avant tout l’histoire d’une famille de Manchester. On s’attache à eux, on vit pour eux. Le temps des six épisodes qui composent cette mini-série, on devient eux.

C’est le grand récit politique et d’anticipation de notre époque. Elle va vous scotcher autant qu’elle va vous étonner.

Avec, entre autres, Emma Thompson, Rory Kinnear, Russell Tovey et Jessica Hynes.

Au Québec, on retrouve cette série sous le titre Année après année.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Davies, Russell T. Years and Years, série anglaise, 2019.

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18 juin 2020

Le Signe des quatre

Edginton, Ian

Le Signe des quatre BD

Le Signe des quatre est le second roman de Sherlock Holmes écrit par Arthur Conan Doyle en février 1889 sur une commande de Joseph Stoddart, directeur de la revue américaine Lippincott’s Monthly Magazine, à la suite d’un dîner littéraire où Stoddart avait rencontré Doyle et Oscar Wilde (ce dernier écrira Le Portrait de Dorian Gray pour le même magazine).

Le roman sera réédité en volume en octobre 1890. C’est un excellent récit d’aventure qui comporte certes quelques incohérences (il a été écrit à la hâte en moins d’un mois), mais il nous offre beaucoup d’action en peu de pages ainsi qu’une narration plus linéaire que le précédent. Doyle est plus intéressé à écrire des récits historiques et considère ses romans policiers plus comme de la littérature « alimentaire » et c’est pourquoi il décide, pour sauver du temps, de simplement réutiliser les personnages d’Une étude en rouge… Ce sera le début d’une série dont la popularité forcera Doyle à la continuer bien malgré lui.

L’adaptation qu’en font Ian Edginton et Ian Culbard est très bonne, tant sur le plan du récit, qui reste très fidèle à l’original, que sur le plan graphique. Le travail d’illustration de Culbard est à la hauteur des autres volumes de la série. C’est sans aucun doute l’un de mes épisodes favoris de cette série (avec La Vallée de la peur).

Comme pour le reste de la série, c’est donc une bonne lecture, à la fois intéressante et divertissante qui nous offre une façon de découvrir aisément l’oeuvre d’Arthur Conan Doyle.

Titre original : Sherlock Holmes : The Sign of the Four

Membre : Claude J, Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension

Edginton, Ian. Le Signe des quatre : une histoire illustrée de Sherlock Holmes, Éditions Akileos, 2011, 130 pages.

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18 juin 2020

Coco

Charbonneau-Demers, Antoine

Coco

« Dans son “racoin du monde”, un garçon de douze ans est repéré par Marie-Thérèse Lambert, actrice tordue et malheureuse qui décide de le prendre sous son aile. Des années durant, elle lui apprendra à se délecter de son propre malheur et, surtout, à susciter la pitié des autres. […] Coco est un roman d’apprentissage déjanté et minimaliste dont l’humour caustique se fait tour à tour jubilatoire et inquiétant. » (Quatrième de couverture)

Vous pouvez détester comme adorer ce livre. Tout dépendra de comment vont résonner en vous les mots à sa lecture. Pour ma part, j’ai aimé l’univers complètement timbré qu’a su créer l’auteur. Un univers au centre duquel se développe un amour toxique basé sur le besoin plus que sur la personne.

Cet amour est celui qui rapproche une grande actrice, qui après avoir été célébrée à New York où, chaque soir, elle se suicidait (!) sur scène à la dynamite (célébrité non prouvée) est de retour dans un « racoin du monde » (sans doute Rouyn-Noranda, ville de naissance de l’écrivain), et un ado fragile à la recherche d’une raison de s’aimer. Qui servira de faire-valoir à l’autre ? Que veut Marie-Thérèse Lambert : être son mentor, sa mère, son amante ?

Ne vous laissez pas méprendre. Il s’agit d’un drame. Dix-neuf coups de couteau dont quatre au visage.

Antoine Charbonneau-Demers fait allusion à l’assassinat de Marie Trintignant tuée par un homme trop sensible (mais criminel quand même, la sensibilité ne peut ni ne doit tout excuser). Coco tuera-t-il Marie-Thérèse Lambert ? Au réel ou au figuré ?

Une écriture précise, des passages carrément surréalistes, mais tellement crédibles, qu’on se laisse porter par cette histoire et qu’on en tourne les pages sans ennui tant le récit sonne vrai et ne tombe jamais dans le misérabilisme grâce à ces pointes d’humour sarcastique qui le parsèment.

Un vrai bon premier roman qui mélange cruauté et tendresse et pourtant qui laisse percevoir toute la candeur de l’auteur. Un jeune écrivain dont il faut suivre la carrière.

Prix Robert-Cliche du premier roman, 2016.

Membre : Christine d’Outremont

Charbonneau-Demers, Antoine. Coco, Éditions VLB, 2016, 215 pages.

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18 juin 2020

Celle que vous croyez

Laurens, Camille

Celle que vous croyez

Claire, la narratrice, a 48 ans. Elle raconte à sa psychologue sa liaison épistolaire, via Facebook, alors qu’elle a mis une photo d’elle la représentant une vingtaine d’années plus jeune.

Roman drôle et captivant où la réalité et le mensonge se rencontrent. Une réflexion sur le temps qui passe. Le talent de Camille Laurens est indiscutable.

Celle que vous croyez a été porté à l’écran en 2019, avec Juliette Binoche dans le rôle principal. Ce film de Safy Nebbou doit être, sans aucun doute, passionnant. À lire et à voir !

Abonnée : bibliothèque Germaine-Guèvremont

Laurens, Camille. Celle que vous croyez, Éditions Gallimard, collection Blanche, 2016, 192 pages.

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18 juin 2020

Un beau désastre

Eddie, Christine

Un beau désastre Eddie

Je lis tous les livres de Christine Eddie, cette écrivaine est incontournable. Marie-Anne Poggi en a fait l’objet d’un Billet de la semaine, le 16 avril dernier. Depuis sa parution, toutes les critiques sont élogieuses et avec raison.

Dans un Un beau désastre, il est question de l’enfance, de la laideur du monde, de la famille et pourtant l’espoir est au centre du récit.

Je ne vous résume pas l’histoire, c’est trop dense. Si vous ne connaissez pas cette autrice, précipitez-vous. À lire absolument !

Membre : CestDoris

Eddie, Christine. Un beau désastre, Éditions Alto, 2020, 186 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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18 juin 2020

Le Chien des Baskerville : une histoire illustrée de Sherlock Holmes

Edginton, Ian

Le Chien des Baskerville BD

Le Chien des Baskerville est le troisième roman de Sherlock Holmes écrit par Arthur Conan Doyle en 1902, après qu’il ait tué son personnage. C’est un récit où le duo de détectives célèbres doit résoudre plusieurs mystères.

C’est la première adaptation des quatre romans de Sherlock Holmes en bande dessinée par le duo Ian Edginton/Ian Culbard. L’adaptation est bien réussie, car elle demeure assez fidèle au texte original tout en rendant la lecture agréable.

L’ouvrage est complété par des croquis de travail où Culbard explique la genèse du design des personnages dont il exagère les traits tels que décrits dans le récit (ou dans d’autres histoires du canon de Sherlock Holmes) – dont le menton « proéminent et carré » de Holmes – ce qui les rend un peu caricaturaux. Il conservera plus ou moins ces « designs » pour les trois autres adaptations.

C’est une histoire intrigante et divertissante qui constitue une très bonne lecture.

D’après l’œuvre d’Arthur Conan Doyle.

Titre original : Sherlock Holmes : The Hound of the Baskervilles

Membre : Claude J, Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension

Edginton, Ian. Le Chien des Baskerville : une histoire illustrée de Sherlock Holmes, Éditions Akileos, 2010, 138 pages.

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18 juin 2020

Jours de tourmente. 1, Montréal au temps de la variole

Boily, Marie-Claude

Jours de la tourmente tome 1

En ces temps de confinement dû à la COVID-19, je suis tombée sur un livre traitant de la pandémie de variole au Québec en 1885. J’ai pris plaisir à découvrir Amélia Lavoie qui rêve de se construire une vie meilleure que sa famille. À la même époque, de jeunes Canadiens sont appelés à la guerre, probablement la rébellion du Nord-Ouest, et des soldats sont cantonnés à Montréal.

Dans le livre, on décrit la vie à la campagne et à la ville, ainsi que les espoirs de la jeunesse. Mais surtout, j’ai pu voir la différence de comportements entre la population anglaise et française en lien avec la variole, la contamination, le traitement des malades et des morts, et l’attitude envers le vaccin développé un siècle avant.

Le Canadien français ne croit pas au vaccin sous l’influence de la religion sur cette problématique. Résultat : 20 000 personnes sont atteintes de la variole. 13 000 sont défigurées et 5 864 en meurent, dont plus de 3 100 à Montréal. C’est comme avec la COVID-19.

Membre : Île-des-Soeurs

Boily, Marie-Claude. Jours de tourmente. 1, Montréal au temps de la variole, Éditions VLB, 2010, 487 pages.

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