Logo : Ville de MontréalAccueil Info-Réseau Actualités Calendrier FAQ Nous écrire
Biblioth?quesServices et CollectionsSuggestions de lectureProgrammes d'animation
Bibliothèques de Montréal
Les Irrésistibles

Accueil  

   

Abonnez-vous

Abonnez-vous au Club et recevez notre infolettre chaque semaine.

Abonnement »   
   

RSS Fil RSS

   

Vous avez un coup de coeur à partager ? Écrivez-nous :

Suggestions »   
   

Le Club des Irrésistibles

Un club de lecture en ligne
d'amoureux et d'amoureuses
de culture,
avec un faible pour la littérature.

Échanges,
suggestions,
coups de coeur.

Questions ? »   
   

Prix du
Club des Irrésistibles

Finalistes 2021
Prix du Club 2020
Prix du Club 2019
Prix du Club 2018
Prix du Club 2017
Prix du Club 2016
Prix du Club 2015
Prix du Club 2014
Prix du Club 2013
Prix du Club 2012
Prix du Club 2011
Prix du Club 2010
Prix du Club 2009
   
28 mai 2020

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

À la mort d’un être cher, on pense souvent que c’est la fin du monde mais le temps aidant, on se rend compte que c’est la fin d’un monde.

Éric-Emmanuel Schmitt aimait sa mère de manière inconditionnelle. Dans Journal d’un amour perdu (Albin Michel, 2019), il nous dépeint son lien indéfectible avec celle qui fut son phare, sa complice, son modèle, qui l’a initié au théâtre et lui a transmis le goût des arts et des voyages.

Si le titre de Delphine de Vigan Les Gratitudes n’était pas déjà pris, il conviendrait aussi à ce récit autobiographique, car l’auteur a mille et une gratitudes pour sa mère adorée.

Le roman commence avec cette phrase très camusienne : « Maman est morte ce matin et c’est la première fois qu’elle me fait de la peine. »

C’est donc par un coup de fil de Florence, sa sœur aînée, qu’Éric-Emmanuel Schmitt apprend le décès de leur mère, Jeannine Trolliet (1930-2017), cinq ans après celui de leur père, Paul Schmitt. Autant la première est partie subitement, « ma mère était mortelle, mais elle ne fut jamais mourante », autant le second a souffert, paralysé durant 18 ans. « Je connaissais la patience de l’amour, j’ai à découvrir la patience du chagrin », de préciser l’auteur.

Vivant entouré de ses trois chiens, Fouki, Lulu et Daphné, l’écrivain, né à Sainte-Foy-lès-Lyon dans le Rhône, nous relate le manque qu’il ressent depuis la mort de celle qu’il nomme simplement Maman (écrit avec un « M » majuscule) et la crainte qui l’a toujours habité qu’un jour, on l’avertisse que quelque chose de grave était arrivé à sa mère. Aujourd’hui, le voilà orphelin.

Éric-Emmanuel Schmitt nous entretient de musique, d’écriture, de théâtre. On pleure et on rit avec lui. Il est aussi brièvement question du grand-père paternel, d’Alain, le mari de sa sœur Florence, de leurs garçons, Stéphane et Thibault, de leur cousine Christine, de Pierre Scipion, son directeur littéraire chez Albin Michel, et de quelques-uns de ses amis.

Pourrions-nous qualifier d’impudique Journal d’un amour perdu ? Nenni. Est-ce une lecture déprimante ? Jamais. Inspirante ? Sans aucun doute. Ce fut assurément une catharsis nécessaire pour qu’Éric-Emmanuel Schmitt puisse se remette à ses nombreux projets tout en cohabitant avec ses disparus.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

Un pont d’oiseaux

Audouard, Antoine

Un pont d'oiseaux Folio

« Une légende vietnamienne raconte que l’étoile du soir et l’étoile du matin sont amoureuses mais ne peuvent jamais se rencontrer. Deux fois par an, les corbeaux font un pont par-dessus la Voie lactée et leur permettent de se réunir. » Cette légende est courante en Asie : au Japon, ce sont le Bouvier et la Tisserande qui en sont les héros.

À travers la recherche d’un père qu’il a peu connu, un fils part, en 2006, au Vietnam pour y retrouver les traces d’un passé tumultueux. Au-delà de la recherche, c’est l’histoire de deux pays, de deux peuples, de deux guerres qui se télescopent.

C’est presque un roman historique qui, sous couvert d’en raconter les événements, montre, ou cache plus profondément, les secrets de famille, les destins de femmes et d’hommes subissant les aléas des époques traversées. La dimension humaine du récit est très bien exprimée et ressentie… en tout cas par moi, et par d’autres, je le souhaite.

Membre : France

Audouard, Antoine. Un pont d’oiseaux, Éditions Gallimard, collection Folio, 2006, 448 pages.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

Miss Hokusai. 2

Sugiura, Hinako

Miss Hokusai 2 BD

Ce deuxième volume nous offre quinze histoires relativement indépendantes les unes des autres. On y voit encore le travail que O-ei fait comme assistante de son père, Hokusai, le célèbre artiste d’ukiyo-e de l’ère Edo. Toutefois, plusieurs mettent de l’avant des personnages secondaires, souvent dans des aventures amoureuses qui impliquent des courtisanes. D’autres, nombreuses, ont aussi une thématique fantastique, évoquant ces histoires de fantômes dont la culture japonaise est friande.

Malheureusement, leur nature anecdotique et le fait qu’il est difficile de distinguer les nombreux personnages, rendent la lecture un peu pénible. Chaque récit est intéressant en soi, mais l’ensemble manque d’homogénéité et reste un peu confus.

Étant plus historienne qu’artiste, Sugiura Hinako n’avait pas de véritable talent pour le dessin. Le style de ses mangas (fait de lignes simples à l’encre avec du zip-a-tone pour les textures) est donc frustre, plutôt grossier et peu attrayant. La pauvre qualité graphique du manga n’est rachetée que par le fait qu’il est inspiré du style traditionnel des ukiyo-e (estampes japonaises) et des kibyōshi (romans illustrés) eux-mêmes et qu’il tente de reproduire très fidèlement les détails architecturaux et vestimentaires de l’époque d’Edo et plus particulièrement de Yoshiwara (le quartier des plaisirs de l’ancien Tokyo). C’est cet aspect historique authentique qui rend le manga intéressant malgré tout.

Donc, laborieux à lire, le deuxième tome est beaucoup moins attrayant et organisé que le premier. Cela reste une lecture pertinente pour les amateurs de l’histoire du Japon. La façon la plus agréable d’apprécier ce récit reste encore le dessin animé.

Pour lectorat adolescent (14+).

Titre original : Sarusuberi

Membre : Claude J, Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension

Sugiura, Hinako. Miss Hokusai. 2, Éditions Philippe Picquier, 2019, 346 pages.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

A Gentleman in Moscow

Towles, Amor

A Gentleman in Moscow

Un livre d’actualité en ce qu’il ressemble à une histoire de confinement. En fait, c’est une histoire d’assignation à résidence, d’un personnage de la noblesse russe dans un hôtel tout aussi aristocratique de la ville de Moscou dans les années 20.

Beaucoup d’humour, à l’anglaise, même si l’auteur est américain. Amor Towles est aussi très cultivé et épate par ses allusions étoffées sur l’histoire, la politique et la littérature russes autant que par ses allusions à la sagesse grecque et à de nombreux grands écrivains.

Ce qui, dans le roman, va de pair avec un regard sur le monde d’une enfant de neuf ans qui apprend au comte à regarder des choses qu’il n’avait pas vues. Un livre qui fait du bien !

Titre en français : Un gentleman à Moscou (Fayard, 2018, 575 pages).

Membre : N.L., Île-des-Soeurs

Towles, Amor. A Gentleman in Moscow, Penguin Books, 2016, 476 pages.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

Dans ma peau

Fonclare, Guillaume de

Dans ma peau

Un petit ouvrage de 120 pages seulement, mais un livre qui demeure certainement gravé dans la mémoire de tout lecteur.

Guillaume de Fonclare se met dans la peau d’un Poilu, atteint, après avoir survécu aux terribles épreuves de la guerre de 14-18, d’un mal que personne ne réussit à qualifier scientifiquement, médicalement. Tout son corps est horriblement douloureux et le contraint à l’inactivité, lui, si vif.

La Grande Guerre est là, décrite par quelqu’un qui a connu le front, les attaques à la baïonnette, les rafales des mitrailleuses ennemies qui balayaient des rangs entiers de combattants. Il se souvient aussi spécialement du 1er juillet 1916, « the bloodiest day in the history of the British Army »…

Les descriptions que donne l’auteur de la guerre coupent le souffle. Il le fait sans pathos, avec des mots simples, racontant la barbarie qui l’a fait douter d’appartenir à la race humaine. Il évoque aussi tous ceux qui ont quitté le front blessés, défigurés, les veufs, les orphelins, etc. Quelques pages de ce petit ouvrage sont dignes des plus grandes épopées.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Fonclare, Guillaume de. Dans ma peau, Éditions Stock, 2009, 120 pages.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

Les Inconsolés

Tran Huy, Minh

Les Inconsolés

Le château d’Étambel a abrité l’une des plus belles histoires d’amour, tragique, mais magnifique. Aujourd’hui, il ne reste plus grand-chose de sa splendeur passée, mais qu’importe.

Ce château incarne pour Lise un lieu magique. Bercée par les contes que lui racontait sa grand-mère, Lise attend, peut-être pas son prince charmant, mais simplement quelqu’un qui l’aimerait pour ce qu’elle est, quelqu’un pour qui elle compterait. Lorsqu’elle croise Louis, élève au même lycée qu’elle, le coup de foudre est immédiat. Leur sentiment est si fort qu’ils ne parviennent pas à vivre l’un sans l’autre. Stendhal a appelé cela la cristallisation. Pourtant ils ont si peu en commun.

Lise est issue d’un milieu simple, même si ses parents ont une excellente profession. Louis est un enfant de la haute bourgeoisie, il est né avec une cuillère en argent dans la bouche. Cette différence semble pourtant les rapprocher. Lise découvre un nouveau monde, celui de la richesse, de l’ambition et où il ne faut faillir. Louis aime la candeur, la simplicité de Lise, elle n’attend pas de lui qu’il réussisse, elle veut simplement être aimée. Mais bientôt arrive la seconde cristallisation. Qu’advient-il de l’amour ?

Encore un roman d’amour, direz-vous ! Pas du tout ou, du moins, pas comme on l’entend habituellement. Il est davantage question de connaissance et de reconnaissance de soi, de la part de soi que l’on accepte ou pas de laisser de côté lorsqu’il s’agit d’aimer. Et puis, il y a aussi les autres, les proches, ceux qui restent lorsque l’amour n’est plus ou qu’on croit qu’il n’est plus.

Quel magnifique roman que celui-ci ! C’est une agréable découverte en ce temps de confinement. L’écriture est belle et le roman interroge le lecteur.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Tran Huy, Minh. Les Inconsolés, Éditions Actes Sud, 2020, 314 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

Les Heures souterraines

Vigan, Delphine de

Les Heures souterraines livre poche

Je suis tombée sur ce livre par hasard ne sachant pas trop à quoi m’attendre. Belle surprise !

L’auteure dit qu’elle aime que les romanciers soient capteurs de désordre. Elle ne rate pas son coup : elle capte très bien les failles qui font basculer la vie de ses deux personnages qu’elle suit en simultané dans un Paris inconnu des touristes…

Je passe exprès par-dessus l’intrigue de peur que ça soit trop réducteur. C’est un livre captivant, déroutant et très bien écrit.

Membre : Outremont

Vigan, Delphine de. Les Heures souterraines, Éditions Jean-Claude Lattès, 2009, 299 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

Le Poids des secrets. 1, Tsubaki

Shimazaki, Aki

Tsubaki Shimazaki

Ce roman de 121 pages est plein de rebondissements. Il est touchant avec son retour historique sur la Seconde Guerre mondiale et les bombes atomiques qui ont été larguées sur Hiroshima et sur Nagasaki.

Il est captivant avec ses personnages et leurs secrets et la variété des thèmes traités (l’infidélité, le mensonge, la vengeance, la passion, la mort, l’amitié).

J’ai trouvé Tsubaki bien écrit et d’un bon rythme. Ma première lecture d’un roman d’Aki Shimazaki fut donc une belle découverte.

Membre : Outremont

Shimazaki, Aki. Le Poids des secrets. 1, Tsubaki, Éditions Actes Sud, Leméac, 1999, 121 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

Les Choses humaines

Tuil, Karine

Les Choses humaines

Récipiendaire du prix Interallié et du prix Goncourt des lycéens 2019, la romancière, anciennement juriste, aborde le viol dans toute sa complexité et lève tous les tabous concernant le fonctionnement de la justice.

Voici ce qu’on peut lire en quatrième de couverture : « Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale. » Magistral !

Membre : CestDoris

Tuil, Karine. Les Choses humaines, Éditions Gallimard, collection Blanche, 2019, 352 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

La Colonie pénitentiaire et autres récits

Kafka, Franz

Dans la colonie pénitentiaire

Une nouvelle traduction de Laurent Margentin chez Publie.net de ce récit de Kafka, je replonge. Toujours sidéré par cette écriture, ses thèmes, son regard jeté sur le monde et la raison raisonnante.

Un récit court, froid et efficace. On assiste à la lente et longue exécution d’un soldat qui a commis une faute somme toute bénigne. Le texte s’attache avec force détails à la description de l’instrument de torture. Un récit traversé par les figures de la Loi, du Père, de la culpabilité, du châtiment et de l’autocontrôle.

Publié en 1919, ce texte n’a pas pris une ride, toujours d’actualité, moderne. Chemin faisant, allez bouquiner dans La Métamorphose (1915) de Kafka et Bartleby (1853) de Melville. Ces trois livres forment un beau triptyque sur la condition humaine. Des textes qui ont profondément marqué la littérature et la pensée.

Titre original : In der Strafkolonie

Membre : Rosemont

Kafka, Franz. La Colonie pénitentiaire et autres récits, Éditions Gallimard, collection Du monde entier, 1919, 192 pages.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

Kamal Jann

Eddé, Dominique

KAMAL_JANN_couv_RL_140x205

Une auteure dont je n’avais jamais entendu parler. Le titre ne m’attirait pas particulièrement, mais j’ai lu la quatrième de couverture et j’ai été intriguée.

Il y est question de Damas, de Beyrouth, d’Israël, de Paris et de New York. Une histoire de famille et de géopolitique, les deux entrelacées et indissociables. Une sorte de tragédie moderne qui se passe au Proche-Orient et en Occident et qui décrit aussi bien les milieux intellectuels et mondains que les officines d’espionnage et la vie des gens simples et modestes.

Kamal Jann est un Syrien devenu brillant avocat d’affaires aux États-Unis, son frère Mourad, fortement croyant, est engagé dans le terrorisme, son oncle, le chef de la police secrète syrienne, achève son règne et Kamal a une revanche à prendre face à lui.

Ce roman est fascinant parce que son auteure réussit à construire un récit à plusieurs voix qui montre la complexité des choses. Elle parvient, par un alliage étonnant de poésie et de réalisme, à nous faire vivre de l’intérieur une réalité si loin de la nôtre. Cette lecture nous donne un peu plus d’arrière-plan sur les affrontements actuels en Syrie.

Membre : LaSalle

Eddé, Dominique. Kamal Jann, Éditions Albin Michel, 2011, 454 pages.

Plus »
Commentaires fermés

28 mai 2020

Félin pour l’autre ! 1

Nadatani, Wataru

Félin pour l'autre 1

Les histoires de chats constituent un thème plutôt fréquent dans les mangas.

Félin pour l’autre ! est un manga shōnen, mais au lieu des combats habituels, le protagoniste entreprend une quête pour mieux comprendre les chats et découvrir comment se faire aimer d’eux.

On y retrouve donc plusieurs éléments de la thématique nekketsu (naïveté, aspect initiatique, série de défis, etc.) qui constitue généralement la base des mangas shōnen typiques.

Notre « héros », Kensuke Fuji, découvre peu à peu la « voie du chat » (le byôkendô) en suivant les enseignements du « maître des chats » (un certain Nekoya Jin) qui lui lance différents défis pour le mener à franchir chaque fois une nouvelle étape. À travers le récit, l’auteur en profite pour donner aux lecteurs des conseils pour comprendre et apprécier ces adorables félins.

Ce manga nous offre un bon récit avec un graphisme plutôt traditionnel qui suit le style shônen, mais avec des touches plus charmantes et détaillées en ce qui a trait aux chats. Félin pour l’autre ! est donc une agréable et amusante lecture, qui se lit vite et bien (d’autant plus que c’est une courte série de seulement six volumes), en plus d’être un peu éducative.

Un bon manga, à lire pour se déstresser en temps d’apocalypse virale !

Titre original : Neko tta ke !

Membre : Claude J, Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension

Nadatani, Wataru. Félin pour l’autre ! 1, Éditions Bamboo, collection Doki Doki, 2019, 168 pages.

Plus »
Commentaires fermés

21 mai 2020

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Après vous avoir glissé un mot sur la série suédoise Kalifat (2020) il y a deux semaines, me revoici avec une autre suggestion : Unorthodox / Non orthodoxe (2020), réalisée par Maria Scharder, d’après l’autobiographie de Deborah Feldman publiée en 2012.

Alors que Kalifat se déroulait à Stockholm et à Raqqa, autant Unorthodox alterne entre Brooklyn et Berlin. Toutes les deux sont à voir pour leur côté instructif (je n’ai pas dit pédagogique) qui démontre une réalité qui, je crois, échappe totalement à la plupart d’entre nous.

Esther Schwartz (fabuleuse Shira Hass), que l’on surnomme Esty, est une jeune femme de 19 ans qui détonne dans sa communauté juive de Williamsburg – quartier de Brooklyn. Ses ancêtres sont des Satmar, dynastique hassidique qui a vu le jour en Hongrie, pour qui la tradition est fondamentale et suivie à la lettre.

Esty a été élevée par sa grand-mère (Dina Doron) qu’elle adore et par sa tante Malka Schwarz (Ronit Asheri). Sa mère, Leah Mandelbaum (Alex Reid), a fui à Berlin alors que sa fille n’avait que trois ans – nous découvrirons les circonstances de son départ au quatrième et dernier épisode –, tandis que son père, manifestement alcoolique, est aux abonnés absents.

Yanky Shapiro (Amit Rahav), juif hassidique timide et introverti, a été désigné pour être le futur mari d’Esty. Ils n’ont pas le temps de s’apprivoiser – à défaut d’autres mots –, que c’est déjà le jour du mariage, la nuit de noces (quel cauchemar !) et les difficultés que rencontre Esty d’enfanter. Pour sa communauté, comme le dira Esty, l’important c’est de procréer, car il faut mettre au monde beaucoup enfants pour compenser les quelque six millions de Juifs exterminés. Toute une responsabilité !

Esty, qui se retrouvera à Berlin – je ne dis pas un mot sur cette partie de l’histoire –, se verra atterrir dans un monde à mille lieux du sien. Arrivera-t-elle à refaire sa vie ? Les membres de sa famille réussiront-ils à la retrouver ? Voudra-t-elle renouer avec sa mère qu’elle n’a pas vue depuis bientôt 15 ans ? De quoi sera fait son avenir ? Quels sont ses rêves, ses ambitions ?

Le montage d’Unorthodox est intéressant et efficace, car il nous fait voir presque simultanément les deux facettes de la vie d’Esty. On la suit ainsi dans son quotidien à Williamsburg et, parallèlement, on est captivé par les astuces qu’elle doit mettre en place dans la capitale allemande pour s’en sortir. Vivre dans un monde où nous sommes libres de nos choix, de nos agissements, de nos fréquentations, vous en conviendrez avec moi, n’a pas de prix.


Les Irrésistibles de Marie-Anne ont aussi leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

Plus »
Commentaires fermés

21 mai 2020

Un lien familial

Bismuth, Nadine

Un lien familial Bismuth

Me proposant d’être à un certain diapason avec les lectrices et les lecteurs du temps présent grâce au « Combat des livres 2020 », j’ai lu une première œuvre proposée : Un lien familial de Nadine Bismuth. J’ai su par la suite que ce livre était sorti vainqueur de l’événement en question.

Roman contemporain sur un style de vie au rythme effréné où il faut conjuguer entrepreneurship, relations de couple intra et extramaritales, enfants qu’il faut cueillir à la fin de la journée de même qu’enrichir leurs curriculums, vie familiale…

La cuisine est le lieu symbolique qui cimente tous ces liens. Paradoxe des temps modernes : on vénère la cuisine et on y cuisine très peu. (Quoique… avec la pandémie que nous vivons actuellement, cela a sûrement changé la donne).

Pour faire ressortir un semblant de légèreté, on accorde une grande importance à la décoration de la cuisine. On y parle de métiers à la mode : avocats, designers, stylistes culinaires. Il y a beaucoup d’argent qui circule, les échanges sexuels entre partenaires de travail sont manifestes, avec les inévitables mensonges qui s’ensuivent. Tout cela contribue à une atmosphère où tout va vite. D’ailleurs, la lecture en est haletante. Il y a beaucoup de rebondissements dans l’histoire.

Parallèlement à cette description de moeurs, il y a un bruit de fond, une trame qui alimente un des thèmes du roman : la pression de vivre dans un monde idéal.

La question est posée : quelles sont les conséquences des relations amoureuses jetables ? Où nous mène ce morcellement familial ?

L’écriture est simple, efficace. Les chapitres alternent entre le journal de bord et le vécu de deux personnages. Beaucoup de monde entourent les deux protagonistes.

Je dois dire que la couverture du livre suggère un mode de vie qui déboule, mais ne rend pas justice, par ailleurs, à la profondeur de l’histoire.

Encore une fois, je trouve l’épigraphe très juste : « Si les choses doivent se passer comme ça, pourquoi a-t-il plu au Tout-Puissant de créer des familles ? » (George Eliot, Middlemarch)

À lire pour le plaisir et la réflexion.

Membre : Johanne D. de Rosemont

Bismuth, Nadine. Un lien familial, Éditions du Boréal, collection Boréal compact, 2018, 318 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Plus »
Commentaires fermés

21 mai 2020

Miss Hokusai

Sugiura, Hinako

Miss Hokusai tome 1

Ce manga seinen historique, écrit et illustré par Sugiura Hinako, nous raconte des épisodes de la vie d’Hokusai, le célèbre artiste d’ukiyo-e de l’ère Edo, et de O-ei, sa troisième fille qui l’assiste dans son travail.

Ce qui rend l’oeuvre de Sugiura Hinako intéressante, c’est qu’elle est probablement la seule mangaka à s’être autant inspirée de la tradition japonaise, tant pour ses sujets que pour son style de dessins.

Née dans une famille de fabriquant de kimonos, elle a grandi avec un grand sens de la tradition. Alors qu’elle devient de plus en plus fascinée par le Japon féodal, elle abandonne des études universitaires en arts graphiques et design pour étudier avec Shisei Inagaki, écrivain et spécialiste de l’époque d’Edo, et assister la mangaka Murasaki Yamada.

Elle fait ses débuts en 1980 dans le magazine Garo, consacré au manga expérimental, et dès ce moment, elle s’établit comme chroniqueuse de la vie quotidienne du vieux Tokyo (Edo), et particulièrement du quartier des plaisirs de Yoshiwara, en portant une telle attention aux détails (coutumes, vêtements, etc.) qu’elle redonne littéralement vie au passé. De plus, elle innove en poussant l’authenticité jusqu’à adopter un style graphique qui, quoiqu’un peu frustre, s’inspire beaucoup des traditions artistiques de l’époque Edo comme l’ukiyo-e (estampes japonaises) et des kibyōshi (romans illustrés qui sont en quelque sorte l’ancêtre des mangas) et même, parfois, les imite carrément.

Comme nous le dit Frederik L. Schodt dans Dreamland Japan (p. 139), sa principale concession à la modernité est d’adapter le langage, car les Japonais d’aujourd’hui ne sauraient lire la langue de l’époque sans dictionnaire ! Malheureusement, insatisfaite de la qualité artistique de son travail et peu disposée à s’imposer le rythme de publication commerciale du manga, elle prend sa retraite en 1993 pour se consacrer à la recherche et à faire mieux connaître l’époque Edo (en étant consultante pour les médias et en écrivant des ouvrages sur le sujet). Elle meurt du cancer de la gorge en 2005.

Si le titre occidental du manga est Miss Hokusai et que la présence de O-ei fait le lien entre les différentes anecdotes, celui-ci n’est pas à proprement parler l’histoire de la fille de Hokusai comme ce titre le suggère, mais fait plutôt le récit des dernières années de la vie du célèbre artiste et de son entourage : principalement O-ei, Ikeda Zenjirô [qui prendra le nom d’artiste Keisai Eisen] et Kuninao Utagawa, mais aussi Iwakubo Hatsugorô [alias Totoya Hokkei], Kawamura Kotome [seconde épouse de Hokusai et mère de O-ei], Inoué Masa [alias Hokumei, disciple de Hokusai] et Takachirô [jeune frère d’O-ei et deuxième fils de Hokusai].

Avec ce manga, Sugiura nous présente en quelque sorte une vision féministe de l’époque Edo, en faisant ressortir le rôle central que O-ei jouait pour Hokusai (dont elle était un peu la gérante), le fait qu’elle entreprend une carrière qui lui est propre (mais qui n’aura jamais le succès de son père) et en levant un peu le voile sur la vie quotidienne des geishas de Yoshiwara. Le manga est cependant trop anecdotique pour constituer un bon récit biographique sur Hokusai – sur ce sujet, le manga de Shotaro Ishinomori constitue probablement une meilleure lecture.

Le manga a été adapté en dessin animé en 2015 par Production I.G. sous la direction de Keiichi Hara. D’une certaine façon, cette adaptation animée est plus intéressante que le manga, car elle organise un peu mieux le récit anecdotique du manga, le restreint un peu plus autour du travail de O-ei et offre un superbe style graphique qui n’a plus rien à voir avec les dessins frustres de Sugiura. Le dessin animé mérite définitivement d’être vu.

Toutefois, si le manga est fascinant pour son aspect historique authentique, le plaisir de la lecture en est un peu tempéré par le style graphique plutôt grossier et peu attrayant – quoique les allusions au style des ukiyo-e sont tout à fait charmantes. C’est donc à lire, mais surtout pour les amateurs d’histoire nippone.

Pour lectorat adolescent (14+).

Titre original : Sarusuberi / lit. « Cent Cramoisi » qui est le nom que les Japonais donnent au lagerstroemia [lilas des Indes]

Membre : Claude J, Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension

Sugiura, Hinako. Miss Hokusai. 1, Éditions Philippe Picquier, 2019, 360 pages.

Plus »
Commentaires fermés

21 mai 2020

L’Histoire en Manga. 1, Les Débuts de l’humanité

Nanbô, Hidehisa

L'Histoire en manga tome 1

Les mangas, en plus d’être très divertissants, peuvent avoir une grande valeur éducative. Au-delà des adaptations de grands classiques littéraires et des nombreux mangas historiques, il existe, au Japon, plusieurs séries de mangas qui ont pour but d’introduire auprès d’un public jeune l’histoire du Japon ou du monde, d’une manière pédagogique, voir même encyclopédique. Il s’agit des Gakushū manga ou mangas d’apprentissage.

Ce volume nous introduit à l’histoire des débuts de l’humanité, de la préhistoire au Moyen-Orient ancien. Le récit utilise comme prétexte trois collégiens turbulents qui se font coller en punition un exposé sur ce sujet qu’ils réalisent grâce à l’aide de leur professeur de physique.

Évidemment, dans ce genre de manga documentaire, la qualité graphique n’est pas vraiment une priorité : le dessin est plutôt moyen, mais il est en couleurs. Aussi, compte tenu de l’ampleur du sujet, on nous raconte tout cela en accéléré (moins de 200 pages pour couvrir quelques millions d’années d’histoire). Et, bien sûr, on retrouve plusieurs fautes d’orthographe et quelques erreurs factuelles ou de frappe, possiblement dues à la traduction ou au lettreur. Par exemple, on place la révolution agricole à « 59 000 ans avant notre ère » alors que l’on voulait probablement dire 9500 ans… Mais dans l’ensemble, c’est assez juste. Un dossier reprend, sous forme de texte, l’information couverte par le manga.

Même si ce genre de manga s’adresse surtout à un public jeune (11 ans et plus), cela reste intéressant pour tout âge. Au Japon, ces mangas sont souvent utilisés comme des manuels scolaires. Pourquoi n’en ferions-nous pas autant au Québec ? Cela reste une bonne lecture relativement divertissante et assez éducative. C’est sans aucun doute l’ouvrage idéal pour intéresser un jeune lecteur à l’histoire du monde.

Dessins : Hirofumi Katô.

Titre original : Gakken Manga nyū Sekai no Rekishi 1Kan : Senshi Jidai to Kodai Oriento / Gakken Manga – Nouvelle Histoire du Monde. 1, Les Temps préhistoriques et l’Orient ancien

Membre : Claude J, Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension

Nanbô, Hidehisa. L’Histoire en Manga. 1, Les Débuts de l’humanité, Éditions Bayard Jeunesse, 2017, 192 pages.

Plus »
Commentaires fermés

21 mai 2020

Les Hirondelles de Kaboul

Khadra, Yasmina

Les Hirondelles de Kaboul Pocket

Sur un fond de Kaboul dominé par les talibans et détruite par la guerre, on peut voir la misère de ses habitants, le régime de terreur qui y sévit, la violence, la pauvreté, la situation plus que déplorable faite aux femmes. Malgré cette scène de dévastation, l’amour réussit à vivre encore, quoique difficilement…

C’est l’histoire d’amour la plus triste qu’il m’ait été donnée de lire. Je ne vous en dis pas plus, il faut absolument lire ce beau roman.

L’écriture est magnifique : l’auteur manie la plume de main de maître et arrive à nous faire vivre exactement la situation. Les Hirondelles de Kaboul est pour moi un véritable coup de cœur !

Membre : Outremont

Khadra, Yasmina. Les Hirondelles de Kaboul, Éditions Julliard, 2002, 187 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Plus »
Commentaires fermés

21 mai 2020

Chroniques du hasard

Ferrante, Elena

Chroniques du hasard Ferrante

Cinquante et une chroniques sur divers sujets, publiées de janvier 2018 à janvier 2019, à la demande du journal britannique The Guardian.

Au début, déstabilisée par l’obligation de fournir un texte hebdomadaire, Elena Ferrante a apprécié l’habitude d’écrire de cette façon. Elle avait demandé de le faire à partir de questions qui seraient les thèmes à exploiter.

Chaque texte, d’environ deux pages, est accompagné d’une illustration fort intéressante. J’ai aimé ces réflexions sur différents thèmes : la politique, la société, le couple, l’écriture et les femmes.

Comme de raison, c’est très bien écrit. On a l’impression que cette écrivaine qui cache sa vraie identité, se dévoile ici. À découvrir !

Illustrations d’Andrea Ucini.

Membre : Laval-Vimont

Ferrante, Elena. Chroniques du hasard, Éditions Gallimard, 2019, 176 pages.

Plus »
Commentaires fermés

21 mai 2020

Il faudra que je demande à Rose

Laplante, Marie-Line

il faudra que je laplante

Écoutez le coup de cœur d’un membre du Club des Irrésistibles lu par
Marie-Anne Poggi.

Irrésistibles 20200521

Laplante, Marie-Line. Il faudra que je demande à Rose, Éditions Les Herbes rouges, 2015, 256 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Plus »
Commentaires fermés

21 mai 2020

Lantana

Lawrence, Ray

Lantana film

Un policier infidèle enquête sur la disparition d’une psychiatre que sa femme consultait à son insu.

Il y a le policier et sa femme qui ont deux garçons ; la maîtresse du policier et son ex-mari ; la partenaire du policier ; la psychiatre qui suit la femme du flic en thérapie ; la psy et son mari qui ont perdu leur fille retrouvée dans une poubelle ; Patrick, l’homosexuel, suivi aussi par la psy ; enfin, la voisine de la maîtresse du flic et son chum qui ont trois enfants.

Au début du film, on voit chacun des personnages, qui n’ont aucun lien ou presque entre eux, faire sa petite routine quotidienne. Puis, peu à peu, ils se croisent par hasard et plus le film avance, plus ils ont de liens les uns avec les autres. Et à la fin…

Un film d’une rare intensité, à voir pour son intelligence et pour le jeu des acteurs tout en finesse.

J’oubliais… « Le titre du film fait référence au lantana, une plante envahissante très présente dans les environs de Sydney, où se déroule le film. La plante symbolise la complexité des liens qui s’entrecroisent entre les personnages et les événements de l’histoire. »

Drame psychologique avec Barbara Hershey, Anthony LaPaglia et Geoffrey Rush.

Membre : Michel, Saint-Jean-sur-Richelieu

Lawrence, Ray. Lantana, Film australien, 2001.

Plus »
Commentaires fermés

« Précédent
  • Recherche

  • À propos de nous

  • Politique éditoriale

  • Aide technique

  • Catégories

  • Audio : coups de coeur littéraires
  • Audionumérique
  • Auteurs : voir et entendre
  • Autobiographies
  • Bandes dessinées
  • Billet de la semaine
  • Biographies
  • Classiques
  • Correspondance/Journal
  • Danse
  • Documentaires/Essais
  • Entretiens
  • Expositions
  • Films/Séries
  • Jeunesse : (0-17 ans)
  • Livres audio
  • Livres de cuisine
  • Livres numériques
  • Mangas
  • Monographies québécoises
  • Musique
  • Nouvelles
  • Périodiques
  • Poésie
  • Récits de voyage
  • Romans : biographiques
  • Romans : condition féminine
  • Romans : épistolaires
  • Romans : étapes de la vie
  • Romans : fantastique et science-fiction
  • Romans : histoires d'amour
  • Romans : historiques
  • Romans : policier/suspense
  • Romans : québécois
  • Romans : récits de guerre
  • Romans : récits humoristiques
  • Romans : relations familiales
  • Romans… autres genres
  • Théâtre

Archives

  • janvier 2021
  • Archives 2020
    Archives 2019
    Archives 2018
    Archives 2017
    Archives 2016
    Archives 2015
    Archives 2014
    Archives 2013
    Archives 2012
    Archives 2011
    Archives 2010
    Archives 2009

    Liens

    Nelligan Découverte

    ® Tous droits réservés - Ville de Montréal