Bonjour à vous toutes et à vous tous,
En mon nom et en celui de toute l’équipe des Irrésistibles, nous vous souhaitons une année 2021 en santé ; pour le reste, l’avenir nous le dira.
Comme vous aviez été très nombreux(euses) à participer à mon petit quiz mémoriel l’an dernier, je me suis dit : « Pourquoi ne pas refaire l’exercice cette année ? »
Je vous demande donc de me faire part, en réponse à ce courriel, de vos cinq coups de cœur littéraires québécois et étrangers – en excluant ceux en lice pour la 13e remise du prix des Irrésistibles.
Vous n’avez qu’à m’indiquer le nom de l’auteur(e) et le titre, peu importe l’année de publication, le genre littéraire et la raison de votre choix.
Voici donc mes choix (l’ordre est aléatoire).
1- Du côté québécois (le choix a été déchirant) :
Un beau désastre de Christine Eddie (Alto, 2020)
Pas même le bruit d’un fleuve d’Hélène Dorion (Alto, 2020)
Ta mort à moi de David Goudreault (Stanké, 2019)
Faire les sucres de Fanny Britt (Cheval d’août, 2020)
Ceux qui se sont évaporés de Rébecca Déraspe (Leméac, 2020).
2- Hors Québec :
Nickel Boys de Colson Whitehead (Albin Michel, 2019, 2020)
Chavirer de Lola Lafon (Actes Sud, 2020)
Rhapsodie des oubliés de Sofia Aouine (De La Martinière, 2019)
Betty de Tiffany McDaniel (Gallmeister, 2020)
Les Inconsolés de Minh Tran Huy (Actes Sud, 2020).
Je ferai le décompte de vos suggestions dans les deux prochaines semaines et je vous les transmettrai par la suite. C’est parti !
Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais j’ai eu beaucoup de chance dans mes lectures en 2020. Malheureusement, le dernier David Foenkinos, La Famille Martin (Gallimard, 2020), m’est tombé des mains à quelques reprises. Si, malgré cela, je vous en glisse un mot, c’est que nous sommes nombreux-ses à lire cet auteur français né en 1974. L’idée de départ était pourtant intéressante, mais le résultat l’est beaucoup moins.
Nouvellement célibataire, sans enfants, un écrivain en panne sèche – qui a remporté le prix Renaudot en 2014 – décide de choisir comme personnage de son roman la première personne qu’il va croiser dans la rue. Pourquoi pas, me suis-je dis ! Mais très vite, je me suis ennuyée en compagnie des Martin, famille des plus ordinaires. L’histoire, qui se déroule en 2020, est banale malgré quelques pointes d’humour et de réflexions sur une foule de sujets.
Le narrateur-auteur, jamais nommé, loge au-dessus d’une agence de voyages. Le sort a voulu que la première personne croisée soit Madeleine Tricot, une grand-maman octogénaire qui demeure dans le quartier depuis plus de quarante ans.
Veuve depuis 20 ans, Madeleine avait rencontré, lors d’un bal du 14 Juillet à la fin des années 60, René Tricot, celui qui allait devenir son mari et le père de ses deux filles. Elle avait décidé de se marier à 33 ans ayant « à l’époque […] davantage écouté le souffle de la raison que celui de la passion ». De leur union était née en 1974, Stéphanie et l’année suivante, Valérie. Rien de comparable avec son véritable premier amour, celui vécu durant trois ans avec Yves Grimbert, parti vivre aux États-Unis du jour au lendemain. Pourquoi donc ?
René avait toujours aimé son travail à la RATP où il avait gravi les échelons, tandis que Madeleine avait, en tant que couturière, œuvré auprès de Karl Lagerfeld – ce qui nous vaut des digressions sur ce couturier et styliste décédé en février 2019.
Stéphanie vit à Boston aux côtés de son mari américain et de ses deux filles ; Valérie, mi-quarantaine, enseigne l’histoire et la géographie depuis 12 ans au collège Karl-Marx de Villejuif. Elle habite non loin de sa mère et va la voir régulièrement. Les deux sœurs ne s’adressent plus la parole depuis des années pour des raisons que l’on découvre petit à petit.
Valérie avait été plus réticente que sa mère à se confier, car elle craignait que l’écrivain veuille abuser d’eux pour régler ses comptes ou profiter de les côtoyer pour déterrer des histoires de famille… d’autant que Madeleine commençait à avoir des pertes de mémoire. Valérie lui propose un arrangement : ne pas écrire uniquement sur sa mère, mais sur tous les membres de sa famille. Marché conclu.
Le soir même, il est invité à manger chez les Martin pour faire la connaissance de Patrick, vendeur d’assurances, en couple depuis 25 ans avec Valérie, et de leurs deux adolescents : Lola, 17 ans, et Jérémie, 15 ans. Accepteront-ils tous de se prêter au jeu des confidences ? Qui résistera et pourquoi ?
Déjà que le récit est lent, il devient carrément répétitif quand l’écrivain fait un bilan-résumé de sa journée. Sans compter les notes en bas de page qui ralentissent davantage le rythme.
Le narrateur de dire, page 39 : « Je devais croire en mes personnages. Je devais me persuader que, malgré leur apparente banalité, surgiraient des vices captivants ou des actes inattendus qui rendraient leur existence palpitante. » Ou alors : « On ne sait jamais vraiment ce qui plaira. En lisant les lignes que je suis en train d’écrire, certains lecteurs seront peut-être captivés lorsque d’autres bâilleront d’ennui… » (p. 113-114)
Pour ma part, j’ai attendu la petite étincelle qui aurait fait que je finisse par apprécier un tant soit peu ma lecture, mais tel ne fut pas le cas. Peut-être en sera-t-il autrement pour vous !
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Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,
Marie-Anne