J’ai fait la connaissance de ce grand écrivain par ce roman que j’ai dévoré en quelques heures. New Orleans 2005, dans une ambiance apocalyptique, des prisonniers parviennent à s’enfuir d’une prison abandonnée de ses gardiens, libérés grâce à un court-circuit qui leur ouvre toutes les cellules.
Un homme et une femme, tous les deux écorchés vifs, se retrouvent après six ans de séparation. Une vieille Noire, quasi centenaire, représente tout le peuple noir laissé à lui-même pendant cette catastrophe ; elle se tient debout, et à travers son chant incantatoire, reste fière, altière et fidèle à sa ville.
Écriture magnifique, personnages fascinants. Un très beau roman.
Après Shangri-La (2016) que j’avais adoré, voilà la nouvelle BD de Mathieu Bablet.
Dans un univers post-apocalyptique, nous suivons le parcours de trois hommes tentant, tant bien que mal, de survivre dans un monde envahi par des insectoïdes aliens.
Dès les premières planches, j’ai été entraînée dans cet univers. Le présent et le passé se mêlent harmonieusement, ce qui rend le récit plus fort. Il y a de grandes vignettes par moments avec des détails fascinants qui créent une atmosphère particulière et envoûtante.
Ce que j’aime aussi, c’est que l’histoire que nous raconte Mathieu Bablet est originale. L’univers dans lequel évoluent ses personnages est complètement déshumanisé et même assez angoissant. On se demande d’ailleurs comment ces trois-là ont pu survivre. Mais il n’y a pas de clichés à foison comme on peut souvent en voir dans ce genre de récit. Et ça fait du bien !
Amateur du genre, je vous invite à vous plonger sans modération dans cette magnifique BD.
Membre : France
Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.
Bablet, Mathieu. La Belle Mort, Éditions Ankama, 2011, 140 pages.
« Quelque part entre la banlieue et la campagne, […] Jonas et ses amis tuent le temps. Ils fument, ils jouent aux cartes, [dealent un peu], ils font pousser de l’herbe dans le jardin, et quand ils sortent [de leur fief, c’est pour être confrontés à leur différence et] constater ce qui les éloigne des autres. »
Fief n’est pas l’histoire de jeunes délinquants qui cherchent à échapper à leur condition. C’est le récit d’une certaine jeunesse d’aujourd’hui livrée à elle-même, sans vraiment d’avenir ni de vie, résignée, désillusionnée et incapable de se projeter autrement qu’un jour à la fois.
Le récit s’ouvre sur un combat de boxe que Jonas, le personnage principal, vient de perdre et se referme sur un autre qu’il perdra aussi. On le suit dans son quotidien, désabusé, battu d’avance, mais avec encore une petite lueur d’espoir qui le fait quand même essayer.
David Lopez, avec beaucoup d’empathie et de tendresse, a su recréer le désespoir résigné de ces jeunes liés par une amitié forgée par leur exclusion et les codes qu’ils se sont créés, pris entre le regret de l’enfance où tout était encore possible et le vide de ce que sera sans doute leur vie d’adulte. Et malgré tout ce vide existentiel désespérant, on ne peut s’empêcher d’éclater de rire lorsqu’il nous livre ces moments de littérature cocasses comme quand Lahuiss essaye d’expliquer aux autres le Candide de Voltaire ou qu’il leur fait faire une dictée tirée d’un texte de Céline.
Les commentaires hors contexte, les splendides fautes d’orthographe exprimées dans une langue qu’il faut apprivoiser tant elle est éloignée de notre quotidien sont autant de perles d’écriture qu’on ne peut s’empêcher d’admirer.
L’écriture de David Lopez est riche, poétique, crue, tendre et dramatique à la fois. Une écriture si juste qu’on ne peut qu’espérer le prochain livre.
David Lopez est né en 1985 à Nemours (France). Il est titulaire d’un Master en création littéraire. Fief est son premier roman.
Membre : Outremont
Lopez, David. Fief, Éditions du Seuil, 2017, 256 pages.
La beauté de ce court roman de Lise Tremblay, L’Habitude des bêtes (éditions du Boréal, 2017), commence dès la page couverture : un loup rôde au milieu d’un paysage neigeux, non loin d’une forêt. Tout de suite, j’ai eu le goût de le lire.
Les villageois d’une petite localité du Saguenay (jamais nommée) savent qu’une meute de loups, ou deux peut-être, se terre dans la montagne. Rien d’anormal. Ce qui est inquiétant, par contre, c’est que depuis peu certaines personnes en ont vu non loin de leur maison.
Le narrateur sexagénaire, Benoît Lévesque, dit : « J’ai appris il y a longtemps à ne pas me mêler de ce qui se passe au village. Ils sont comme les loups, ils vivent en meute et se protègent. » Ce dentiste montréalais à la retraite est venu s’installer dans ce coin de pays il y a une vingtaine d’années. Toujours accompagné de son vieux chien Dan, qui n’en mène pas large, Benoît passe ses journées à lire, à flâner dans sa « Florida room » pour regarder le lac, à écouter de la musique, à marcher et à entretenir son chalet.
Divorcé de Solange depuis une quinzaine d’années, ils ont eu ensemble une fille, Carole qui, dès son jeune âge, a reçu un diagnostic erroné de psychose. Au fond, elle souffre d’un « trouble de l’identité de genre » et désire se faire enlever les seins car, comme elle le dit, « elle ne veut rien qui dépasse ».
Parmi les gens du village, il y a Odette, vétérinaire mi-soixantaine, divorcée et un peu trop portée sur la bouteille, qui souhaite vendre sa clinique et ne garder que 10% des parts.
Rémi, lui, qui a été élevé dans la région, est un homme de peu d’instruction mais doté d’un instinct fort développé. Il a une affection particulière pour Mina Sirois, une octogénaire divorcée et sans enfants, qui a tenu le dépanneur local durant plusieurs années. Malgré son âge, Mina habite seule son chalet, passe ses journées à écouter les nouvelles à la télévision et a même ouvert un compte Facebook. Rémi vient lui donner un coup de main pour rafistoler son chalet et garde un œil sur l’état de santé de cette dernière.
Mais il y a aussi les frères Boileau qui font la pluie et le beau temps à l’ouverture de la saison de chasse. La tension monte alors d’un cran. Ils perdent souvent le contrôle. Iront-ils jusqu’à poser des gestes regrettables, irréparables ?
Style minimaliste, comme toujours chez Lise Tremblay. Les personnages sont bien campés et la nature est au centre du récit au rythme lent, rien pour me déplaire.
L’Habitude des bêtes figure parmi mes livres préférés de 2017. Je n’avais pas encore trouvé le temps de vous en parler. C’est chose faite !
Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.
Le lundi 15 janvier, à Radio VM (91,3 FM), de 17 h 45 à 18 h, dans le cadre de Culture à la carte, je m’entretiendrai avec John Zeppetelli, directeur général et conservateur en chef du Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) et co-commissaire de l’exposition Leonard Cohen – Une brèche en toute chose / A Crack in Everything, présentée au MAC jusqu’au 9 avril 2018.
Lundi dernier, je recevais le metteur en scène Michel Poirier, venu nous parler de la pièce Enfant insignifiant ! de Michel Tremblay, présentée chez Duceppe jusqu’au 3 février 2018.
Les Irrésistibles de Marie-Anne ont maintenant leur page Facebook. Venez voir !
En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.
Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,
Les archéologues qui ont effectué les premières recherches en Palestine, au début du XIXe siècle, souvent des fondamentalistes religieux, se proposaient d’abord de confirmer par l’archéologie la véracité historique de la Bible. Ils s’opposaient donc à ceux, de plus en plus nombreux, qui estimaient ce livre essentiellement constitué de mythes et de légendes.
Ces deux points de vue s’affrontent encore aujourd’hui : en résumé, les maximalistes sont fidèles à la lecture littérale de la Bible, tandis que les minimalistes considèrent que les avancées de l’exégèse biblique ne permettent plus une telle interprétation.
Dans ce livre très récent, l’auteure, une archéologue française réputée, expose par ordre chronologique 38 découvertes survenues entre 1828 et 2007. Chaque dossier est présenté sur six pages, le tout accompagné de photos et d’illustrations magnifiques (dont un codex en papyrus absolument saisissant).
Le texte est partout limpide et les controverses sur les découvertes présentées avec objectivité. Un must pour ceux qui s’intéressent au sujet sans être des spécialistes.
Membre : Pierre, abonné de Guèvremont
Villeneuve, Estelle. Sous les pierres, la Bible : les grandes découvertes de l’archéologie, Éditions Bayard, 2017, 261 pages.
L’assassinat d’enfants dès la première page éveille et étouffe toute curiosité. Le roman nous offre une autopsie des meurtres. On se questionne tout au long même en connaissant la fin. On se scandalise, mais on comprend que les parents n’ont pas vu venir le coup.
La chanson douce qui nous apaiserait ne jouera pas. Bonne lecture quand même !
Évelyne Pisier, première femme agrégée en droit public, professeure d’histoire, écrivaine et scénariste, voulait raconter l’histoire de sa mère et à travers elle, la sienne.
Une histoire fascinante couvrant 60 ans de vie politique, de combats, d’amour et de drames – le portrait d’une certaine France aussi, celle des colonies et de la contestation, du patriarcat et du féminisme.
Avec son éditrice et amie (de 40 ans de moins), elles ont commencé l’écriture, mais elle est décédée en février 2017. Son éditrice, Caroline Laurent, à qui elle avait confié ses rêves et ses souvenirs, a terminé son livre comme elle le souhaitait.
Membre : France
Pisier, Évelyne et Caroline Laurent. Et soudain, la liberté, Éditions Les Escales, 2017, 448 pages.
L’histoire se déroule en Égypte, plus précisément au Caire, et couvre trois grandes périodes soit 1925, 1942 et 1952.
L’auteur nous soumet un récit historique, social et politique de la vie, particulièrement des Juifs (pauvreté et misère) de ces époques, plus précisément dans la ruelle « Haret el Yahoud » qui leur est réservée.
On y découvre ici l’importance des traditions, le rôle des femmes et des enfants, leur place dans la société. C’est en ce lieu que naîtra Zohar, fils d’Esther qui épousa à l’âge de 14 ans Motty, aveugle de naissance.
Dans les époques plus tardives, nous ferons connaissance avec les sorcières et la sorcellerie, le sexe et la sexualité, tout comme la présence de la royauté sous les rois Fouad et Farouk.
La structure de ce livre est aussi intéressante, car elle rejoint des moments clé de l’histoire de l’Égypte. Nous pouvons nous demander quelle est la part d’invention, de fiction et de réalité.
L’écriture est magnifique, romanesque et chante à l’oreille, mais détient aussi la capacité d’induire la colère, la violence et la rage que provoque la religion de ces peuples juifs et musulmans de ce pays.
C’est un véritable coup de coeur.
Membre : Outremont
Nathan, Tobie. Ce pays qui te ressemble, Éditions Stock, 2015, 540 pages.
Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.
Une histoire d’amitié indestructible entre Michèle la Québécoise et Shen Song la Chinoise. Une histoire de peau aussi. C’est fou l’importance que peut avoir cette enveloppe qui nous semble aller de soi. Mais c’est comme le reste : c’est lorsque nous perdons quelque chose ou quelqu’un que l’on se rend compte de son importance. Étincelle : un roman sur l’existence, sur l’essentiel.
Et que dire du style de cette romancière que je ne connaissais ni d’Ève, ni d’Adam, ni de Confucius sinon que c’est le premier de ses romans que je savoure, mais sûrement pas le dernier.
Membre : Saint-Jean-sur-Richelieu
Plomer, Michèle. Étincelle, Éditions Marchand de feuilles, 2016, 306 pages.
Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.
Pour l’éditeur, ce livre est le premier grand roman social de l’Acadie moderne. Cette fresque permet d’imaginer l’Acadie dans des temps futurs.
L’auteur nous amène dans le passé et le présent de ce peuple. Sont-ils Mi’kmaqs, Français, Acadiens, Anglais ou un métissage d’identités ?
Quatre personnages principaux : William un prince, Évangeline une roturière, ainsi que Poséidon un orphelin et Anna une psychiatre. Ils sont à la recherche d’un document secret issu de la dynastie des Stuart qui pourrait changer le sort de l’Acadie.
Cette fiction est un roman d’aventure et nous tient en haleine jusqu’à la fin.
Claude Le Bouthillier (1946-2016) est originaire de Bas-Caraquet, Nouveau-Brunswick. Psychologue de formation, il a publié plusieurs romans.
Membre : Germaine-Guèvremont
Le Bouthillier, Claude. Complices du silence ?, Éditions XYZ, 2004, 214 pages.
Vincent, Casper et Adam se rencontrent sur un forum destiné à ceux qui songent à la mort. Vincent, 18 ans, a vécu de foyer en foyer jusqu’à sa rencontre avec Maggie qui lui a offert un refuge. Mais à la mort de cette dernière, Vincent est de nouveau seul et perdu. Il rencontre d’abord Casper, souffrant d’un cancer, et ensuite Adam, jeune homme discret et peu bavard. Leur amitié sera-t-elle plus forte que la mort ?
Un sacré roman que ce livre. Beaucoup d’émotions positives et négatives tout au long du récit. De l’amour, de l’amitié, des valeurs fortes, la mort en toile de fond, mais aussi un travail de résilience qui va petit à petit faire évoluer les personnages.
C’est fort, c’est doux, c’est terrible, beau et magnifique. Un coup de coeur !
Membre : France
Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.
York, Kelley. La Rencontre du dernier espoir, Éditions Pocket jeunesse, 2017, 288 pages.
Marc et Chloé sont amoureux, heureux et ils ont un enfant, Olivier. Il grandit, mais il ne réagit pas comme tous les enfants. Quand le diagnostic tombe, les parents du petit Olivier prennent la nouvelle de plein fouet.
Quel avenir pour leur garçon autiste ? Comment gérer au quotidien les divers troubles liés à sa maladie ? Si le couple vole en éclats, le duo parental, lui, reste soudé autour de l’enfant. Et chacun, à sa manière, fait de son mieux pour aider leur enfant à s’épanouir. De la poussière dans le bain aux premiers mots, tout est victoire ! Petites victoires mais victoires…
Cette BD est le témoignage d’un père qui a voulu repousser les limites pour entrer dans le monde de son fils autiste. Et aussi pour l’aider à en sortir le plus possible. Les dessins accompagnent avec justesse le texte.
J’ai vécu un moment privilégié avec deux personnes qui apprennent à se connaître, à s’apprécier et à s’aimer pour ce qu’elles sont et non pas pour ce que la société pense d’elles. « La vie est magnifique » répète souvent Marc, cette BD en est la preuve.
Membre : France
Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.
Roy, Yvon. Les Petites victoires, Éditions Rue de Sèvres, 2017, 150 pages.
Résumé de l’éditeur : « Dans son “racoin du monde”, un garçon de douze ans est repéré par Marie-Thérèse Lambert, actrice tordue et malheureuse qui décide de le prendre sous son aile. Des années durant, elle lui apprendra à se délecter de son propre malheur et, surtout, à susciter la pitié des autres – comme le faisait son alter ego, l’infâme Kamelia Kaze, du temps où elle se suicidait sur les scènes de New York.Coco est un roman d’apprentissage déjanté et minimaliste dont l’humour caustique se fait tour à tour jubilatoire et inquiétant. »
Tout va dépendre de comment vont résonner en vous les mots à la lecture de ce livre. Vous pouvez détester comme adorer. Moi, j’ai aimé l’univers complètement timbré qu’a su créer l’auteur. Un univers au centre duquel se développe un amour toxique basé sur le besoin plus que sur la personne entre une grande actrice de retour dans un « racoin du monde » après avoir été célébrée à New York où, chaque soir, elle se suicidait (!) sur scène à la dynamite (célébrité non prouvée) et un ado fragile à la recherche d’une raison de s’aimer. Qui servira de faire-valoir à l’autre ? Que veut Marie-Thérèse Lambert : être son mentor, sa mère, son amante ?
Ne vous laissez pas méprendre. Il s’agit d’un drame. Dix-neuf coups de couteau dont quatre au visage. Coco tuera-t-il Marie-Thérèse Lambert ? Au réel ou au figuré ?
Une écriture précise, des passages carrément surréalistes, mais tellement crédibles qu’on se laisse porter par cette histoire et qu’on en tourne les pages sans ennui tant le récit sonne vrai et ne tombe jamais dans le misérabilisme grâce à ces pointes d’humour sarcastique qui le parsèment.
Un vrai bon premier roman. J’ai hâte de découvrir le prochain. Un jeune écrivain dont il faut suivre la carrière. Bravo !
Coco s’est mérité le prix Robert-Cliche du premier roman.
Cigarettes After Sex… ce nom étrange prend tout son sens à l’écoute de cet album, car on se sent vraiment bien dans cette atmosphère vaporeuse, bercés par la voix androgyne et sensuelle de Greg Gonzalez.
Le disque s’ouvre sur K., titre très aérien et très sensuel, Each Time you Fall in Love est si romantique qu’il pourrait vous donner le frisson… Les pièces musicales se succèdent et on est envoûté par cette voix qui nous susurre tant de choses agréables… « J’aime m’enfermer dans un rêve, dans une sorte de ballade romantique et obscure ».
Laissez-vous tenter, vous ne le regretterez pas !
Membre : France
Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.
Cigarettes After Sex. Cigarettes After Sex, CD, 2017.
En 2017, le Club des Irrésistibles a fêté ses dix ans d’existence. Pouvez-vous le croire ?Savez-vous combien de suggestions ont été proposées depuis le début ?
Savez-vous combien de gens reçoivent l’Infolettre à tous les jeudis ?Savez-vous quels sont les pays qui fréquentent le plus le site web (irresistibles.bibliomontreal.com) ?
En date d’aujourd’hui, vous nous avez fait parvenir 5454 suggestions.Quelque 2800 membres sont abonnés à l’Infolettre.Bien sûr, les Québécoises et Québécois sont les plus grands utilisateurs et contributeurs du club, mais on compte aussi un nombre important de Français.es, de Canadien.nes, d’Algérien.nes, de Belges, de Marocain.es, d’Allemand.es, de Russes, d’Espagnol.es, d’Américain.es, d’Africain.es, etc. qui en visitent le site à chaque semaine. Je suis à chaque fois ébahie !
Au fil des ans, toute l’équipe des Irrésistibles n’a cessé d’améliorer le site pour le rendre plus agréable, plus fonctionnel, pour qu’il devienne votre outil de référence. Un exemple parmi tant d’autres : d’une dizaine de catégories au départ, il y en a maintenant 36 qui vous proposent autant de biographies que de science-fiction, de romans québécois, en passant par des mangas, des récits de voyage, des bandes dessinées, de la poésie…
Il y a toujours place à l’amélioration, à l’innovation, mais je pense que l’on peut dire : mission accomplie.
Du fond du cœur, je remercie toute l’équipe technique qui travaille très fort toute l’année pour rendre la lecture du site conviviale, qui règle les problèmes de manière efficace et surtout, un merci tout spécial à vous toutes et à vous tous qui prenez le temps de nous lire et de nous écrire depuis tant d’années. Longue vie aux Irrésistibles !
Le lundi 8 janvier, à Radio VM (91,3 FM), de 17 h 45 à 18 h, dans le cadre de Culture à la carte, je m’entretiendrai avec Michel Poirier qui signe la mise en scène et l’adaptation de la pièce Enfant insignifiant ! de Michel Tremblay, présentée chez Duceppe jusqu’au 3 février 2018.
Les Irrésistibles de Marie-Anne ont maintenant leur page Facebook. Venez voir !
En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.
Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,
Ce petit livre, qu’on retrouve depuis des mois au palmarès des livres québécois les plus populaires, contient près d’une trentaine de chroniques récentes parues dans diverses publications.
Souvenirs d’enfance et de jeunesse, considérations sur la vie, rappel des exploits (trop peu connus) des coureurs de bois et des découvreurs québécois et métis, sans oublier un sujet cher à l’auteur, à savoir le traitement inqualifiable imposé aux Amérindiens.
On retrouve toujours la plume, précise et poétique à la fois, du conteur exceptionnel qu’est Serge Bouchard.
Une lecture instructive et agréable. Le seul reproche qu’on puisse faire à ce livre est, à mon avis, la grande diversité des sujets traités, qui fait que le lecteur reste un peu sur sa faim sur chacun d’eux.
Membre : Pierre, abonné de Guèvremont
Bouchard, Serge. Les Yeux tristes de mon camion, Éditions du Boréal, collection Papiers collés, 2016, 212 pages.
Un premier roman de Stéphane Larue. J’aime son talent et j’aime son style. L’auteur nous entraîne dans un milieu que personne n’avait encore exploité : la restauration.
Sans aucun doute, l’auteur est près du narrateur, ce qui fait le charme de l’histoire. De plus, il nous promène dans les rues de Montréal d’une façon agréable.
Je tiens à souligner ce qu’avait dit Christian Desmeules dans Le Devoir du 29 octobre dernier : « […] Le Plongeur nous jette dans la frénésie des entrailles chauffées à blanc d’un restaurant de Montréal au début des années 2000. Mais il nous enfonce surtout, bien plus profondément encore, dans la conscience affolée d’un garçon d’une vingtaine d’années aux prises avec une dépendance au jeu, prisonnier de ses mensonges, de sa solitude, de ses dettes et de son aveuglement. […] Thriller existentiel autant que roman d’apprentissage, Stéphane Larue donne vie avec beaucoup de justesse à la frontière floue qui sépare des mondes qui s’opposent et qui ne s’opposent pas. Le bien et le mal, les dealers et les consommateurs, le jour et la nuit. Ceux qui perdent et ceux qui gagnent. »
Ce roman, qui a gagné le prix des libraires du Québec en 2017, sera porté au cinéma par Francis Leclerc. Je souhaite qu’il gagne le prix du Club des Irrésistibles en avril prochain. À suivre !
Abonnée : Germaine-Guèvremont
Larue, Stéphane. Le Plongeur, Éditions Le Quartanier, 2016, 569 pages.
Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.
Deux personnages : « Marcus un homme sans passé. Sa spécialisé : analyser les scènes de crime afin de déceler le mal partout où il se terre. Il y a un an, il a été grièvement blessé et a perdu la mémoire. [Pour l’enquête en cours], il est le seul à pouvoir élucider la disparition d’une jeune étudiante kidnappée.
Sandra est enquêtrice photo pour la police scientifique. Elle aussi recueille les indices sur les lieux où la vie a dérapé. Il y a un an, son mari est tombé du haut d’un immeuble désaffecté. Elle cherche à savoir ce qui s’est passé. » Leur route se croise…
Une histoire époustouflante, remplie d’énigmes et de rebondissements. Cet auteur est un maître dans le thriller, vraiment génial. Il est l’auteur du Chuchoteur (2009).
Ce qui est intéressant aussi, c’est la note de Carrisi à la fin de chaque livre, car il raconte comment l’histoire est née.
Titre original : Tribunale delle anime
Membre : Germaine-Guèvremont
Carrisi, Donato. Le Tribunal des âmes, Éditions Calmann-Lévy, 2011, 2012, 459 pages.
Né dans une famille où la musique tient une grande place, Rami Khalifé a su se démarquer.
Dans l’album Stories, il propose une musique singulière qu’il définit lui-même comme « une espèce de concerto pour piano futuriste ».
Le disque s’ouvre sur Resistance morceau très « impressionnant », un peu plus loin Club Romantik nous fait frissonner de plaisir, puis The Aftermath nous invite à la méditation.
Quand on sait que le piano lui a littéralement sauvé la vie à Beyrouth lorsqu’il n’était encore qu’un enfant, on est encore plus réceptif à toute cette beauté et on perçoit la dimension « urgente » de ces créations qui évoquent la guerre, l’enfance, la joie…
Voilà un compositeur contemporain qui ne manque pas de talent !
Membre : France
Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.