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30 mar 2017

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

J’ai toujours fréquenté et aimé l’œuvre d’Albert Camus. Ses écrits sont d’une vérité qui, parfois, fait mal à lire et à entendre. À travers son cycle de l’absurde, Camus nous confronte à nous-mêmes.

Le Caligula que présente le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) jusqu’au 14 avril va marquer cette institution. Grand moment théâtral, une réussite du début à la fin, à commencer par cette distribution impressionnante de 14 comédiens (Benoît Drouin-Germain, Éric Bruneau, Macha Limonchik, Étienne Pilon, Sébastien Dodge, pour ne nommer que ceux-là) dirigés de façon très sentie par René Richard Cyr.

Cette pièce aurait pu être écrite hier, tellement elle est d’actualité. Remplaçons le nom de Caligula par un autre, plus de notre temps, et replaçons l’action dans le contexte d’aujourd’hui et nous n’y verrions que du feu. Car, que fait l’empereur romain Caïus César Caligula (magistral Benoît McGinnis) ? Il souffre de la perte de sa sœur Drusilla (Rebecca Vachon) qu’il aimait d’un amour interdit. Après trois jours d’errance, il revient, mais plus personne ne le reconnaît. Il agit dans la démesure, demande l’impossible, use de violence, jusqu’à ne plus savoir où s’arrêter… Il a le pouvoir et il en fait ce qu’il veut, envers et contre tous.

Brutaliser pour oublier sa propre souffrance ? Dominer l’autre parce que l’on a perdu le contrôle de ses actions ? Caligula sait très bien ce qu’il fait, mais pourquoi persiste-t-il dans l’ignoble ? Après le décès de sa sœur, le bonheur est-il encore possible ? Et l’amour ? L’amitié ? Pendant un court laps de temps, la poésie le fera osciller, mais il ne veut pas y trouver refuge. Il rejette tout en bloc, a perdu confiance en l’être humain, se sent faillible, voudrait être éternel.

La musique de Michel Smith vient encadrer l’action et rajoute un effet encore plus dévastateur à ce qui se joue sous nos yeux. À vos risques et périls : on ne sort pas indemne du TNM !


Le lundi 3 avril, à Radio VM (91,3 FM), de 17h45 à 18h, dans le cadre de Culture à la carte, je m’entretiendrai avec Nicolas Langelier, fondateur du magazine Nouveau Projet et d’Atelier 10.

Lundi dernier, je recevais le metteur en scène Claude Poissant, venu nous parler de la pièce L’Avare de Molière, présentée au Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 8 avril 2017.



Les Irrésistibles de Marie-Anne ont maintenant leur page Facebook. Venez voir !

https://www.facebook.com/LesIrresistiblesDeMarieAnne

En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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30 mar 2017

L’Amie prodigieuse. 3, Celle qui fuit et celle qui reste

Ferrante, Elena

Celle qui fuit et celle qui reste

Voici le troisième tome où nous retrouvons nos amies en pleine action. En réalité, nous trouvons beaucoup plus Elena que Lila. Lila reste dans le « quartier » troublant de Naples avec ses puissants dirigeants plutôt louches qui menacent tout ce qui les dérange.

Fin des années 60, les mouvements protestataires et féministes prennent de l’ampleur. Lila travaille dans des conditions très difficiles à l’usine de salaison et dénoncera les abus qui y sont faits.

Elena, après avoir eu du succès avec son premier livre, vit dans la ville universitaire de Pise. Elle aura ses enfants avec Pietro Airota, professeur à l’université, mais tout n’est pas rose pour autant. De temps en temps, les deux amies se reverront, s’entraideront et se chamailleront. C’est leur lot, amitié déchirante !

Le tout est fascinant : vie sociale et politique de l’Italie de cette époque, vécue de l’intérieur.
J’ai hâte au dernier opus qui sera traduit en français dans un bref délai, j’espère !

Selon Le Figaro, l’adaptation au petit écran de la saga napolitaine à succès se prépare et l’auteure continue à vouloir conserver son anonymat !

Pour tous ceux que le mystère Ferrante continue de fasciner, on apprenait en février 2017 que la saga serait bientôt adaptée au petit écran, coproduction entre FremantleMedia’s Wildside et Fandango Productions.

Chacun des quatre livres de la saga sera décliné en huit épisodes, dont les droits de diffusion ont été acquis, en France, par le groupe Canal +.

Les deux femmes seront incarnées par des actrices italiennes, détaille la production, qui précise également qu’Elena Ferrante a participé à l’écriture de l’adaptation.

Titre original : Storia di chi fugge e di chi resta

Membre : Laval-Vimont

Ferrante, Elena. L’Amie prodigieuse. 3, Celle qui fuit et celle qui reste, Éditions Gallimard, 2013, 2017, 480 pages.

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30 mar 2017

Plus tard, je serai un enfant : entretiens avec Catherine Lalanne

Schmitt, Éric-Emmanuel

Plus tard je serai Schmitt

Éric-Emmanuel Schmitt accepte de se raconter dans un entretien avec Catherine Lalanne, rédactrice en chef à l’hebdomadaire Le Pèlerin.

Un livre exceptionnel où Schmitt nous offre des confidences sur le sens qu’il donne à l’existence, à l’art et à la spiritualité. La forme de questions et de réponses est une dynamique fort intéressante.

À la fin, nous faisons la connaissance de sa mère (86 ans) en pleine forme. Elle se prête, dans une grande simplicité, à nous parler de l’enfance de son fils jusqu’à nos jours. Jeannine jouit d’une relation particulière avec lui.

À la page 148 de ce volume, elle nous confie qu’au lycée, une dame Poggi a reconnu les talents de son fils pour le domaine littéraire et cette dernière lui confie la responsabilité de la bibliothèque… Amusant ! N’est-ce pas ?

On parcourt ce volume avec plaisir et le goût de le relire, car plusieurs phrases sont dignes d’être méditées. Bonne lecture !

Abonnée : Germaine-Guèvremont

Schmitt, Éric-Emmanuel. Plus tard, je serai un enfant : entretiens avec Catherine Lalanne, Éditions Novalis, 2017, 176 pages.

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30 mar 2017

S’enfuir : récit d’un otage

Delisle, Guy

Senfuir BD Delisle

J’aime beaucoup les BD de cet auteur québécois et j’attends toujours avec une certaine impatience sa nouvelle production.

Comment s’enfuir quand on est otage ? Comment surmonter sa peur ? Ses angoisses ? Comment vivre au quotidien 111 jours de captivité sans savoir si on va être relâché ou tué ? C’est cela que raconte Guy Delisle à travers l’histoire vraie de Christophe André.

Christophe André travaille depuis trois mois dans la ville de Nazran, en Ingouchie, à l’ouest de la Tchétchénie. C’est sa première mission humanitaire lorsqu’il est enlevé le 2 juillet 1997.

Comment raconter sur quelque 400 pages une histoire qui pourrait être ennuyeuse, sans action ? C’est tout le talent de l’auteur qui a su, avec une grande sensibilité, retranscrire le huis clos, à nous faire vibrer avec et pour André.

Prenant et captivant, un récit qui m’a tenu en haleine jusqu’au bout.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Delisle, Guy. S’enfuir : récit d’un otage, Éditions Dargaud, 2016, 428 pages.

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30 mar 2017

Sur la trace de Nives

De Luca, Erri

Sur la trace de Nive

Dialogue passionnant entre le poète et la sportive, sur une même passion, l’alpinisme, avec un certain aspect philosophique aussi, qui rejoint tout un chacun.
Cet écrivain italien n’a pas fini de me surprendre. Je suis toujours ravie !

Titre original : Sulla traccia di Nives

Membre : Île-des-Soeurs

De Luca, Erri. Sur la trace de Nives, Éditions Gallimard, collection Folio, 2005, 2006, 131 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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30 mar 2017

Mon évasion : autobiographie

Groult, Benoîte

Mon evasion Groult

Ce livre m’a vivement intéressée. Je pense comme Benoîte Groult que la femme n’est pas assez reconnue partout et qu’elle subit encore trop le pouvoir des hommes dans certains pays au nom des traditions et de la religion. Ces femmes esclaves, violées dans ces conflits, utilisées comme armes de guerre.

Je vais donc relire Ainsi soit-elle (1975) et Les Vaisseaux du cœur (1988) de cette auteure.

Membre : France

Groult, Benoîte. Mon évasion : autobiographie, Éditions Grasset, 2008, 333 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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30 mar 2017

Mange, prie, aime : changer de vie, on en a tous rêvé… elle a osé !

Gilbert, Elizabeth

Mange, prie, aime

Un récit en équation avec un fantasme qui traverse l’esprit de tout être humain, tout quitter, planter là obligations, factures, mais aussi confort et amis pour se lancer seul, à la découverte de soi-même. Voilà un récit juste et généreux…

Elizabeth Gilbert s’embarque dans un voyage d’un an en Italie, en Inde et en Indonésie. Elle apprend à méditer et à vaincre ses démons intérieurs. Nous perçons le mystère de cette Américaine qui sait très bien trouver les mots pour nous convaincre qu’avec de la bonne volonté, on peut devenir une meilleure personne.

Titre original : Eat, Pray, Love

Membre : Laval

Gilbert, Elizabeth. Mange, prie, aime : changer de vie, on en a tous rêvé… elle a osé !, Éditions Calmann-Lévy, 2006, 2008, 453 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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30 mar 2017

Ma part de Gaulois

Cherfi, Magyd

Ma part du gaulois

Magyd, c’est un magicien. Ses mots, ce sont des incantations. Dans la rue Raphaël, quartier nord de Toulouse, les uns réclament la légende des quartiers, « un truc qui tue ! », comme on demande au djinn « exauce mes vœux ». Les autres se piquent d’un « parle bien ta race », « écrivains de mes couilles » !

C’est l’année du baccalauréat pour Magyd et quand une mère a décidé pour son fils, son fils n’a pas le choix : il sera le premier bac arabe de la cité ! L’enfant élu ! « L’espoir de la fraternité de demain » dans « la piaule à Jules Ferry » – république cosmopolite oblige. Une manière d’esquiver comme on le dit à l’époque « les barrières à bicots ».

C’est la fin des années Giscard, l’arrivée de Mitterrand au pouvoir, des rumeurs qui vont avec et de la douce paranoïa qui s’ensuit. « Révise tes classiques, pour eux il reste le ministre de la guerre d’Algérie, frérot… ». Où trouver sa part de Gaulois ?
C’est là la quête douce amère du jeune banlieusard algérien. « Que devrais-je être ? Arabo-beur, franco-musulman, berbéro-toulousain, gaulo-beur, franco-kabyle, maghrébo-apostat… j’arrête là. »

Ma part de Gaulois, c’est un peu de ce rendez-vous manqué entre deux France. Et d’Histoire mise sous le tapis. C’est la télé éteinte une bonne fois pour toutes, l’histoire de Magyd et de son quartier, des drames du quotidien comme des moments de pure évasion et cet incroyable sens de l’autodérision qui illumine le tout !

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Cherfi, Magyd. Ma part de Gaulois, Éditions Actes Sud, 2016, 258 pages.

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30 mar 2017

J’ai déjà donné

Westlake, Donald Edwin

Unknown

Ce roman n’a pas pris une ride depuis sa sortie il y a 45 ans. Pour mémoire, Westlake est l’auteur du fameux Couperet (porté à l’écran par Costa-Gavras) qui raconte l’histoire d’un cadre supérieur licencié qui décide d’assassiner tous ses concurrents susceptibles de décrocher l’emploi qu’il convoite. Cette fois-ci, l’auteur fait le procès des entreprises médiatiques qui feraient n’importe quoi pour avoir la meilleure cote d’écoute.

Un livre intelligent, rempli d’humour caustique et qui nous fait voir les bulletins de nouvelles d’une autre manière.

Titre original : I Gave at the Office

Membre : Saint-Jean-sur-Richelieu

Westlake, Donald Edwin. J’ai déjà donné, Éditions Payot & Rivages, 1971, 2016, 315 pages.

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30 mar 2017

Un paradis trompeur

Mankell, Henning

Un paradis trompeur

1904 : Hanna a 17 ans, son père vient de mourir. Sa mère lui conseille de quitter cette région aride et pauvre et de tenter sa chance ailleurs. Hanna n’a rien à perdre, elle part… quitte sa famille, ses frères et sœurs. Après bien des péripéties, elle se retrouve tenancière d’un bordel au Mozambique, (clients blancs et filles noires) qui lui apportera des richesses considérables.

Cette intrigue originale aurait pu faire un excellent roman, une épopée mais là rien ! Je n’avais qu’une hâte, le terminer au plus vite. Moi qui suis une fan de l’écriture de Mankell, une déception ! À vous de juger.

Titre original : Minnet av en smutsig ängel

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Mankell, Henning. Un paradis trompeur, Éditions du Seuil, 2011, 2013, 373 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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23 mar 2017

Le Billet de la semaine

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Un petit rappel aux membres du jury : il vous reste exactement un mois pour terminer la lecture des cinq livres en lice pour la 9e remise du prix des Irrésistibles.

Le vote et les débats auront lieu à la bibliothèque Robert-Bourassa à Outremont, le lundi 24 avril prochain, de 10h à 12h.

Si vous ne pouvez vous déplacer pour voter, il faudra m’envoyer votre choix par courriel (simplement le titre, sans commentaires) avant le 23 avril.
Bien hâte de vous revoir et de débattre en votre compagnie.

Par ailleurs, les Irrésistibles qui ne sont pas membres du jury sont invités à se joindre à nous. Si vous désirez assister à la remise du prix, vous êtes les bienvenus ; prière de m’indiquer par courriel votre nom et le nombre de personnes qui vous accompagneront.


Je fréquente l’œuvre d’Annie Ernaux depuis longtemps. J’aime son style concis. Où certains voient une surabondance du « moi », pour ma part, j’y vois une mise à nu sincère et audacieuse. Je sais. Nous sommes à l’air des selfies, des autobiographies publiées dès l’âge de 22 ans, de la représentation du « soi » partout… Mais encore faut-il avoir du style et quelque chose à dire.

C’est le cas d’Annie Ernaux. En la lisant, livre après livre, c’est comme si à chaque publication nous pouvions rajouter une mosaïque à son arbre généalogique ou à un moment déterminant de sa vie. Un exemple parmi tant d’autres : en 2011, dans L’Autre Fille, Annie Ernaux nous parlait de sa sœur Ginette. Moment saisissant puisque l’auteure n’a su qu’à l’âge de 10 ans qu’elle avait une sœur, morte en 1938, deux ans et demi avant qu’elle naisse. Et Ernaux de dire : « Je suis venue au monde parce que tu es morte et je t’ai remplacée ».

Cinq ans après ce témoignage, l’auteure nous en propose un autre avec Mémoire de fille (Gallimard, 2016) où elle alterne entre la 3e personne du singulier et le « je ».

Dans ce récit autobiographique, Ernaux porte encore son nom de jeune fille, le patronyme Duchesne. L’auteure, née le 1er septembre 1940, passe son enfance et son adolescence en Normandie. Elle vient d’un milieu populaire et catholique, où ses parents tenaient un café-épicerie. Cette jeune fille est couvée par sa mère qui lui interdit à peu près tout, sauf de lire jusqu’à plus soif. D’ailleurs, la fille de l’épicière d’Yvetot, première de classe et qui avait le don d’apprendre, deviendra professeure de lettres et écrivaine.

Mémoire de fille alterne entre 2014 et l’été 1958 où Annie D a été engagée comme monitrice à S dans l’Orne. Dans deux semaines, elle aura 18 ans. Livre sur la mémoire, du temps qui a passé et celui que la mémoire a retenu. Et comme l’écrit Ernaux dans les dernières lignes du livre : « J’ai retrouvé dans mes papiers une sorte de note d’intention : explorer le gouffre entre l’effarante réalité de ce qui arrive, au moment où ça arrive et l’étrange irréalité que revêt, des années après, ce qui est arrivé. »

Est-ce que « la fille de 58 » ou « la fille de S », comme elle se nomme à l’occasion, a encore quelque chose à voir avec celle d’aujourd’hui ? On peut en douter, mais cela lui a permis de mettre des mots sur un épisode fondateur de sa vie de femme. Et l’auteure de dire, page 78 : « Cette fois – 28 avril 2015 – je quitte la colonie pour de bon. Tant que je n’y étais pas entrée de nouveau par l’écriture, pas demeurée des mois et des mois, je n’en étais pas partie. »

De mémoire, c’est la première fois qu’Annie Ernaux revient sur cette nuit du 16 au 17 août 1958 alors qu’elle va à sa première « sur-pat » (lire surprise-partie), où elle danse avec H, le moniteur-chef de 22 ans, « professeur de gym dans un collège technique à Rouen », de qui elle tombe amoureuse, mais dont la suite ne se passera pas comme elle le souhaitait.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.


Le lundi 27 mars, à Radio VM (91,3 FM), de 17h45 à 18h, dans le cadre de Culture à la carte, je m’entretiendrai avec le metteur en scène Claude Poissant, qui nous parlera de la pièce L’Avare de Molière, présentée au Théâtre Denise-Pelletier jusqu’au 8 avril 2017.

Lundi dernier, je recevais Cynthia Cooper, chef, Collections et recherche et conservatrice, Costume et textiles au Musée McCord et commissaire de l’exposition Mode Expo 67, présentée jusqu’au 1er octobre 2017.

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En vous rendant sur la chaîne YouTube à l’émission Les Irrésistibles de Marie-Anne, vous pourrez entendre, à chaque semaine, mes commentaires et critiques de théâtre ou d’arts visuels.

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

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23 mar 2017

La traduction est une histoire d’amour

Poulin, Jacques

La traduction est une Jacques Poulin

Ce petit roman développe une histoire tellement attachante : cette traductrice globe-trotteur et son amitié sans équivoque avec ce vieux romancier en fin de carrière, d’une fraîcheur et d’une tendresse qui m’ont émue.

L’amour des mots et « leur musique » est le fil conducteur de leur rencontre et ce mystère qui les mue en détectives amène un petit côté policier à leur aventure. Le sauvetage du chat noir et de sa jeune maîtresse, la beauté de la nature dans l’Île d’Orléans, le tout fait en sorte que j’aurais aimé que ce roman de 132 pages en ait le double.

Je ne suis pas à la recherche du chef-d’œuvre dans mes lectures ni dans les films, mais de sujets divertissants, agréables, qui me laissent un sourire sur les lèvres chaque fois que j’en parle ou que j’y pense. Merci de m’avoir fait « rencontrer » ce roman.

Membre : Laval

Poulin, Jacques. La traduction est une histoire d’amour, Éditions Leméac, Actes Sud, 2006, 132 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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23 mar 2017

Quand vient la nuit

Lehane, Dennis

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Les histoires de cet auteur sont toujours des plus noires et celle-ci ne fait pas exception. Ça démarre avec un chien trouvé à moitié mort dans une poubelle. Le tout se poursuit avec l’arrivée d’un psychopathe, l’omniprésence de la mafia…

Tous les personnages, sans exception, baignent dans un milieu pourri. Et pourtant, Dennis Lehane fait la démonstration que même dans ce monde qui semble sans issue, il est toujours permis de croire qu’il y a une chance, peut-être mince, de s’en sortir.
Un roman qui vaut le détour… pour les addicts de ce genre.

Titre original : The Drop

Membre : Saint-Jean-sur-Richelieu

Lehane, Dennis. Quand vient la nuit, Éditions Payot et Rivages, 2014, 269 pages.

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23 mar 2017

Cet homme-là

Castro, Eve de

Cet homme-la Castro

Un roman qui ne laisse pas indifférent. La première partie nous présente habilement les deux protagonistes. Le style est efficace. L’utilisation abondante des parenthèses toutefois m’a un peu dérangée au début.

La deuxième partie traite de la relation entre ces deux êtres que tout semble séparer. J’ai apprécié ce roman pour la façon de rendre les émotions, les sentiments et pour l’authenticité qui s’en dégage.

Membre : Web

Castro, Eve de. Cet homme-là, Éditions Robert Laffont, 2010, 325 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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23 mar 2017

Balles perdues

Hill, Walter

Balles perdue BD

Chicago, pendant la prohibition. Roy Nash, gangster notoire, sort de prison trop rapidement à son goût. Il comprend rapidement que sa libération surprise est due au parrain de la mafia Al Capone. En effet, il se voit confier une mission. Il doit éliminer quelques malfrats ayant fui avec l’argent de Capone. Crime impardonnable dans le milieu, mais pour Nash, c’est surtout une bonne occasion de récupérer son amour, partie avec les malfrats…

Ça tire de tous les côtés dans cette BD. Le coscénariste Walter Hill, qui vient du cinéma, imprime un rythme et un séquençage soutenus. La couleur, l’ambiance des années 30 est magistralement rendue par le dessin de Jef. Polar impeccablement maîtrisé du début à la fin.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Hill, Walter. Balles perdues, Éditions Rue de Sèves, 2015, 122 pages.

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23 mar 2017

The Book of Ivy

Engel, Amy

The Book of Ivy

« Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ? »
Vous allez me dire encore une dystopie ? Oui, mais celle-là est différente du modèle habituel. Ici, on a une intrigue qui se situe entre suspense, psychologie et histoire d’amour. On est bien dans un univers post-apocalypse avec une communauté qui s’est réfugiée derrière une barrière et tente tant bien que mal de survivre. Deux familles s’affrontent. L’une fondatrice de la ville a perdu le pouvoir depuis plusieurs années et l’autre règne depuis et applique avec fermeté les règles mises en place : mariages arrangés, bannissement à la moindre infraction… personne n’ose se rebeller par peur de l’inconnu, car l’hiver nucléaire a laissé des traces.

Ivy Westfall, 16 ans, se retrouve donc mariée à son ennemi juré, Bishop Lattimer, 18 ans, le fils du président. Mais Ivy est impétueuse, spontanée et pas toujours très prudente. C’est surtout l’arme secrète de sa famille pour reprendre le pouvoir. Mais, en côtoyant son ennemi de près, elle se rend compte que les choses ne sont peut-être pas aussi simples que ce que son père et sa soeur lui ont fait croire…

J’ai bien aimé cette histoire et surtout le personnage d’Ivy qui semble lisse au départ, mais qui finalement devient complexe et prend de plus en plus d’assurance et d’ampleur au fil des pages.
Bien évidemment, le tome s’arrête au meilleur moment… et il ne reste plus qu’à attendre de lire la suite.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Engel, Amy. The Book of Ivy, Éditions Lumen, 2015, 341 pages.

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23 mar 2017

Un siècle américain. 1, Nos premiers jours

Smiley, Jane

Nos premiers jours

Avec ce premier volume, l’auteure inaugure une trilogie intitulée Un siècle américain.

Cette première partie débute en 1920 et se termine en 1953. Durant ces 33 ans, le lecteur plonge dans le quotidien d’un clan qui se construit, celui des Langdon. Walter et Rosanna sont à la tête de la famille, une famille nombreuse qui vivra des moments heureux dont ils n’ont pas forcément conscience, mais aussi des moments difficiles. Fermiers dans un État où le climat n’est pas clément, ils affronteront les tempêtes, les sécheresses mais aussi des drames personnels. Ils assisteront et prendront part à la naissance d’une agriculture plus mécanisée.

Tous les enfants Langdon ne rêvent pas de travailler la terre, bien au contraire, et beaucoup partiront faire des études. À travers eux, le lecteur assistera à la transformation de la vie urbaine, à l’évolution de la vie politique, notamment pendant et après le second conflit mondial. Il est intéressant de voir comment ce clan s’est construit peu à peu, comment les liens se sont tissés entre chaque membre de la famille et les répercussions que cela a pu avoir sur l’avenir de chacun des six enfants Langdon. Les figures parentales sont particulièrement émouvantes.

Titre original : Some Luck

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Smiley, Jane. Un siècle américain. 1, Nos premiers jours, Éditions Payot & Rivages, 2014, 2016, 584 pages.

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23 mar 2017

Le Monde d’hier : souvenirs d’un Européen

Zweig, Stefan

Le monde d'hier zweig

Cette autobiographie m’a beaucoup plu. Un de ces livres que je n’oublierai jamais.
Histoire d’un homme et d’une époque, parsemée de réflexions philosophiques et poétiques. Il a été cité par André Champagne, professeur d’histoire au Collège Jean-de-Brébeuf, comme un des meilleurs récits sur les conséquences de la Deuxième Guerre mondiale.

« Le monde d’hier, c’est la Vienne et l’Europe d’avant 1914, où Stefan Zweig a grandi et connu ses premiers succès d’écrivain, passionnément lu, écrit et voyagé, lié amitié avec Freud et Verhaeren, Rilke et Valéry… Un monde de stabilité où, malgré les tensions nationalistes, la liberté de l’esprit conservait toutes ses prérogatives. »

Titre original : Die welt von gestern. Erinnerungen eines Europäers

Membre : Île-des-Soeurs

Zweig, Stefan. Le Monde d’hier : souvenirs d’un Européen, Éditions Belfond, 1944, 1982, 503 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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23 mar 2017

Journal, 1942-1944

Berr, Hélène

Journal Helene Berr

Ce livre m’a hantée, il fallait absolument que j’en parle aux membres du Club des Irrésistibles. Hélène était une jeune juive parisienne. Son journal commence au printemps 1942, sur la musique d’une vie sans souci : la Sorbonne, les cafés avec les amis, les pique-niques à la maison de campagne. Mais au fur et à mesure de la répression, le ton se teinte d’angoisse puis de réflexions amères devant l’indifférence du monde non juif.

Témoin de premier rang, elle va écrire « pour qu’on sache », jusqu’à ce jour de 1944 où elle-même et sa famille sont déportées. Elle est morte à vingt-quatre ans (1921-1945) au camp de concentration de Bergen-Belsen.

Comme le dit Patrick Modiano dans la préface : la voix d’Hélène, « une voix et une présence qui nous accompagnent toute notre vie ».

Membre : Ville Mont-Royal

Berr, Hélène. Journal, 1942-1944, Éditions Tallandier, 2008, 308 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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23 mar 2017

Eldorado

Gaudé, Laurent

Eldorado Gaude

Ce roman raconte deux histoires qui se croisent. Celle de Salvatore Piracci, commandant de la frégate Zeffiro, qui patrouille la Méditerranée pour arraisonner les bateaux transportant des clandestins. Et celle de Soleiman, le Soudanais, bien décidé à quitter l’Afrique pour aller vivre en Europe.

On est en plein dans l’actualité du trafic des clandestins qui tentent d’atteindre l’île de Lampedusa à partir de la Libye. Au bout de 20 ans d’un travail où il est à la fois le sauveur des naufragés et le représentant de l’autorité qui retourne les clandestins chez eux, Piracci perd la foi dans son rôle de gardien de la « citadelle Europe ». Il décide de refaire sa vie. Quant à Soleiman, il se lie d’amitié avec un improbable compagnon avec qui il partage sa misère. Bien sûr, il ne faut pas révéler la fin…
Le roman est bien écrit, plein de sensibilité et respire la poésie. C’est à lire !

Membre : Ville Mont-Royal

Gaudé, Laurent. Eldorado, Éditions Actes Sud, Leméac, 2006, 237 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

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