Bonjour à vous toutes et à vous tous,
En mon nom et en celui de toute l’équipe des Irrésistibles, nous vous souhaitons un très joyeux temps des Fêtes rempli de moments passés en famille et entre amis, de soirées à lire au coin du feu et, bien sûr, si la température le permet, de profiter des joies de l’hiver et du plein air.
Qui utilise encore de nos jours du 35 mm ? Qui prend des clichés en noir et blanc ? Aimez-vous les épreuves à la gélatine argentique ? Vous arrive-t-il d’avoir les blues d’une époque que vous n’avez pas connue ? Si vous répondez oui à ces questions, j’ai une exposition fort agréable à vous proposer… suivez le guide, c’est au Musée McCord que ça se passe.
Ce musée présente jusqu’au 29 avril 2018 l’exposition Gabor Szilasi – Le Monde de l’art à Montréal, 1960-1980 dont le commissariat a été confiée à Zoë Tousignant, adjointe à la conservation, Photographie, et qui signe aussi le documentaire Vernissages auquel je vous suggère de vous attarder, vous ne le regretterez pas. Instructif !
En plus des 43 photographies en noir et blanc (dont seulement trois ont déjà été montrées) prises par Gabor Szilasi sur une période de 20 ans lors de vernissages, il y a quelques objets dont un Leica M4 utilisé par le photographe canadien d’origine hongroise.
La visite de l’exposition nous apprend qu’« entre 1960 et 1980, Szilasi a exposé 1267 rouleaux de pellicule 35 mm, dont 102 pour des vernissages ayant eu lieu à Montréal. » C’est complètement dément, non ? Témoin privilégié d’instantanés artistiques, Szilasi nous permet, par son travail archivistique de première importance, de sauvegarder une partie de notre patrimoine.
Est-ce que ces galeries, dont plusieurs étaient situées sur la rue Sherbrooke Ouest ou au centre-ville, vous disent quelque chose ou vous rappellent des souvenirs ? Agnès Lefort, Yajima, Godard Lefort, Martal, Dresdnere… La majorité des galeries d’art où avaient lieu les vernissages dont il est question ici n’existent plus. Elles ont fermé leur porte quelques années après leur ouverture. Dommage ! À mon grand regret, je n’aurai pas connu ces lieux.
Gabor Szilasi était présent lors d’inaugurations d’expositions et rapportait des clichés d’artistes que l’on peut regarder à notre rythme. Juste pour vous mettre l’eau à la bouche, je vous en nomme quelques-uns : Edmund Alleyn, Marcelle Ferron, Jean-Paul Mousseau, Rita Letendre, Guido Molinari, Marion Wagschal, Serge Tousignant, Arthur Lismer, Irene F. Whittome, Jean McEwen, Jacques Hurtubise, Armand Vaillancourt, Yves Gaucher, Leonard Cohen, mais également la collectionneuse Michiko Yajima-Gagnon, l’écrivain et journaliste Jacques Folch-Ribas ou le critique d’art Yves Lasnier.
Tous ces noms vous font-ils rêver ? Moi, oui. Encore plus, quand on sait ce que sont devenus ces créateurs et l’importance qu’ils ont eu sur les scènes nationale et internationale. Quelle chance ils ont eu d’avoir Gabor Szilasi comme observateur attentif et bienveillant qui a su capter ces moments de festivités et de célébration de l’art !
Je suis sortie un peu nostalgique de cette exposition, mais avec l’envie subite de reprendre mon appareil photo et de croquer dans notre siècle.
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Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,

Marie-Anne