Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Je profite de ce dernier envoi de l’année 2015 pour vous offrir, en mon nom et en celui de toute l’équipe des Irrésistibles, nos meilleurs vœux pour 2016.

J’aimerais aussi vous remercier de votre irrésistible fidélité. Grâce à vous, le Club a reçu près de 550 coups de cœurs littéraires, sans compter les films, les pièces de théâtre, les expositions, la musique, etc.

Chères/chers membres du jury, vous avez maintenant jusqu’au 18 avril 2016 pour lire les six titres (trois œuvres sur six étaient ex-æquo) qui ont été le plus souvent mentionnés (l’ordre est aléatoire) :

Écoute la pluie de Michèle Lesbre (Héliotrope pour le Québec et chez Sabine Wespieser pour l’Europe, 2013)
Vivre vite de Philippe Besson (Julliard, 2014)
Je suis là de Christine Eddie (Alto, 2014)
Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud (Actes Sud, 2014)
D’après une histoire vraie de Delphine de Vigan (JC Lattès, 2015)
Le Fleuve de Sylvie Drapeau (Leméac, 2015).

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

Drapeau, Sylvie

Comme il est difficile de résumer les émotions suscitées par ce tout petit livre, tout blanc, qui s’est faufilé, cet automne, sur les tables des libraires, entre les grands !
Même après une deuxième lecture, on reste bouche bée devant la beauté, la poésie et la justesse des mots, pour raconter les plaisirs de l’enfance insouciante, mais aussi la douleur, l’incompréhension, les larmes, quand frappe le malheur…
L’auteure, qui nous a si souvent éblouis sur scène par la sensibilité et la profondeur investies dans ses personnages, nous révèle ici un grand talent d’écrivaine.
On ne peut que souhaiter vivement la suite !

Membre : Île-des-Sœurs

Drapeau, Sylvie. Le Fleuve, Éditions Leméac, 2015, 70 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Messud, Claire

Quel plaisir de lire ce volume ! Quant à la recension, je vous suggère le Billet de la semaine de Marie-Anne du 13 août 2015. J’endosse tout à fait. Ce livre a été une agréable surprise et je lirai ces trois autres volumes : La Vie après (1999, 2011), Une Histoire simple (2001, 2004) et Les Enfants de l’empereur (2006, 2008). Bonne lecture !

Titre original : The Woman Upstairs

Abonnée : Germaine-Guèvremont

Messud, Claire. La Femme d’En Haut, Éditions Gallimard, 2013, 2014, 375 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Lewis, Bernard

La lecture d’un essai datant d’une quinzaine d’années présente l’avantage de pouvoir vérifier si les thèses de l’auteur ont résisté à l’épreuve du temps. C’est le cas dans cet ouvrage qui tente de démontrer comment et pourquoi le monde musulman, après avoir constitué la plus brillante civilisation pendant des siècles, s’est retrouvé depuis le XVIIe siècle à la traîne de l’Occident et ce, aussi bien aux plans économique, scientifique, politique, militaire, social, etc. La démonstration est convaincante.
Selon l’auteur (dont je précise que d’autres prises de position ont été fortement controversées), le monde musulman a mis en œuvre deux stratégies contraires en réaction à cette situation. La première a consisté à se moderniser en adoptant les idées occidentales : ce fut la voie suivie par Kemal Atatürk en Turquie ; la seconde préconise le retour à une application intégrale des principes islamiques : ce fut celle par exemple de l’ayatollah Khomeini en Iran. À son avis, c’est cette voie qui va s’imposer : le kamikaze qui se fait exploser risque de devenir une métaphore de tout le Moyen-Orient. Rappelons-le : ce sont des propos écrits avant 2001.

Titre original : What Went Wrong ?

Membre : Pierre, abonné de Guèvremont

Lewis, Bernard. Que s’est-il passé ? L’Islam, l’Occident et la modernité, Éditions Gallimard, 2002, 231 pages.

King, Stephen

Dans les années 60, le révérend Charles Jacobs arrive à Harlow, petite ville du Maine. Jeune, passionné, il insuffle à la ville un dynamisme religieux. Jamie est un petit garçon adorable, choyé par sa famille. Entre lui et l’homme d’église va naître une grande amitié.
Le révérend nourrit une passion pour l’électricité… et prouvera les bienfaits de celle-ci en soignant « miraculeusement » le frère de Jamie atteint d’aphonie complète.
Mais un horrible drame va chasser le prêtre hors de la commune. Bien des années plus tard, les deux hommes vont se retrouver et le gardien de « l’électricité secrète » sauvera la vie de Jamie. À peine le livre entamé, j’étais à la dernière page… pour vous dire combien ce roman m’a plu. Pas de terreur, pas de délire de science-fiction, juste l’histoire de deux hommes qui se croisent, s’aiment, se perdent de vue, se retrouvent et… suspens ! Oui, il y en a tout de même !
Un livre très beau, une surprise donc pour un Stephen King qui m’avait habitué à d’autres genres.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur, du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

King, Stephen. Revival, Éditions Albin Michel, 2014, 2015, 437 pages.

Eddie, Christine

Quel bel hymne à la résilience ! L’auteure trouve les mots pour décrire la vie de celles et ceux qui ont tout perdu, mais qui survivent. Leur point de vue ne trouvera pas de meilleure prose pour l’exprimer que celle de Christine Eddie. Quelle belle façon de relativiser !
Bonne lecture !

Membre : St-Eustache

Eddie, Christine. Je suis là, Éditions Alto, 2014, 151 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

García Márquez, Gabriel

Il tient une chronique d’humeur dans un journal sud-américain ; il aime les femmes et le jour de ses 90 ans, il se paye une jeune vierge de 14 ans.
Un petit roman de très grande qualité sur l’amour et la vieillesse. García Márquez nous fait réfléchir sur le temps qui passe avec beaucoup d’humour et de poésie.
« On retrouve tout García Márquez dans Mémoire de mes putains tristes : la poésie, la tendresse envers les personnages et l’arrière-fond de violence dans un pays où les militaires sont présents dans les rues, où les hommes d’affaires corrompus se font assassiner et les enfants exploiter dans des usines et où le journalisme est contrôlé par la censure. »

Titre original : Memoria de Mis Putas Tristes

Membre : Saint-Jean-sur-Richelieu

García Márquez, Gabriel. Mémoire de mes putains tristes, Éditions Grasset, 2004, 2005, 129 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Vigan, Delphine de

Une écrivaine en panne d’inspiration se laisse lentement envahir, subjuguer, vampiriser par une fille, L., surgie de nulle part. Son double. Usurpation d’identité. Descente aux enfers. Un livre sur le lire, la fiction, la vraie vie, l’écrire, le mentir vrai et la folie. Ça raconte même une histoire, en prime. Un petit côté virevolte pages qui m’a fort intrigué. Inspiré de la vie de l’auteure ou pas ? Peu m’en chaut. L’objet possède sa logique propre, interne, froide. Tissée serré, la toile. La fille L. venue de nulle part est la figure sombre de Don Quichotte. Je n’en dis pas plus. Allez lire. Fin *

Membre : Rosemont

Vigan, Delphine de. D’après une histoire vraie, Éditions Jean-Claude Lattès, 2015, 479 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Florence K

Quel courage ! Florence K, personnalité connue, nous touche, cette fois-ci par les mots, les émotions, la maladie qui l’a happée, qu’elle a traversée et qu’elle nous dévoile. Avec pudeur, mais sans trop de retenue, avec le sens du partage qui pourra sûrement aider ceux qui se battent avec les mêmes démons intérieurs.
En 2011, la chanteuse vivra une descente aux enfers qui durera six mois et la conduira aux urgences parce qu’elle pouvait attenter à sa vie. Elle sera diagnostiquée comme vivant un épisode dépressif majeur. Elle découvre, à ce moment-là, que son grand-père s’est suicidé, ainsi que son grand-oncle. Sa grand-mère, fuyant la guerre au Liban, a été traitée pour dépression. La génétique peut donc jouer un rôle dans sa maladie.
Florence K nous décrit bien ses symptômes lorsque ses pensées intérieures négatives – son vortex – comme elle le décrit, l’aspire et la fait déraper. On assiste à sa lente remontée, bien accompagnée par son psychiatre, entourée de ses fidèles amis.
J’ai été très touchée par son témoignage franc, par ses recherches sur sa maladie, par sa fragilité, mais aussi par sa force. Je lui lève mon chapeau !

Membre : Laval-Vimont

Florence K. Buena Vida, Éditions Libre Expression, 2015, 324 pages.

Hosseini, Khaled

Le livre de Khaled Hosseini commence par une trahison : Jalil, riche propriétaire d’un cinéma à Hérat, a une fille bâtarde. Il chérit Mariam ; cependant, il ne veut pas l’imposer à ses trois femmes légitimes. Un jour, Mariam frappe à sa porte, mais son père l’éloigne. Il décide de la marier à 15 ans à un cordonnier de Kaboul, son aîné de 30 ans. Un tyran auquel elle ne parvient pas à donner un fils. Il invite une seconde épouse plus jeune, Laila, qui lui donnera une fille, Aziza, puis un fils. La rivalité chez les deux femmes se transformera en amitié.
La condition féminine pénible en Afghanistan est illustrée par une autre femme, Nana, la mère de Mariam, dont la vie se résume en un mot : « Tahamul » : endure. La soumission, le poids de la burqa et l’oppression patriarcale sont le lot de ces femmes. Le livre fait référence à l’Histoire : le commandant Massoud n’avait jamais hésité à faire raser des quartiers entiers de Kaboul, avant d’être assassiné par Al-Qaïda.
À la toute fin de la lecture de ce livre, on ne peut oublier Mariam et Laila. De plus, on apprécie davantage notre liberté de femme. Une invitation à la réflexion.

Titre original : Thousand Splendid Suns

Membre : Guèvremont-Guèvremont

Hosseini, Khaled. Mille soleils splendides, Éditions Belfond, 2007, 405 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Roach, Jay

À ne pas manquer : ce drame biographique basé sur l’histoire américaine pendant les années 1940, 50 et 60.

Dalton Trumbo, scénariste talentueux, mena une carrière fructueuse jusqu’à ce qu’il soit accusé par le Comité des activités antiaméricaines d’avoir adhéré au Parti communiste.

Lorsqu’il refusa de témoigner, son nom fut placé sur une liste noire à Hollywood. Cette fameuse blacklist ruina la carrière de nombreux artistes, car les studios leur refusèrent tout emploi et, pour survivre, certains scénaristes durent travailler sous le couvert d’un prête-nom. Nombre d’entre eux, dont Bertolt Brecht, Charlie Chaplin et Orson Welles n’eurent d’autres recours que de quitter les États-Unis.

Bryan Cranston est d’une crédibilité sans faille dans le rôle de Trumbo et Helen Mirren se distingue dans celui de la reine de la presse à potins, Hedda Hopper.

Le film souligne la lâcheté de certains artistes qui dénoncent leurs collègues pour protéger leur carrière, tout comme le sens de l’éthique de certains autres dont le courage défie les conséquences.
Un film dynamique, éloquent et probant.

Membre : Westmount

Roach, Jay. Dalton Trumbo, Film américain, 2015.

Doerr, Anthony

Ce roman qui porte sur la Deuxième Guerre mondiale comprend près de 200 courts chapitres qui passent alternativement de l’histoire de Marie à celle de Werner.

En 1934, Marie-Laure LeBlanc, âgée de six ans, perd la vue. Elle habite Paris avec son père, serrurier du Muséum national d’histoire naturelle, constamment à la recherche de moyens pour développer l’autonomie de sa fille. Alors qu’elle grandit, Marie est passionnée par les romans d’aventures qu’elle lit en braille, notamment ceux de Jules Verne.

Entre-temps en Allemagne, Werner Pfennig, huit ans, orphelin particulièrement doué, répare une vieille radio qu’il a trouvée dans son orphelinat et avec sa petite sœur, ils passent leurs nuits à écouter un programme scientifique pour enfants. Par la suite, recruté dans une rigoureuse école d’élite hitlérienne, il rêve de devenir ingénieur, mais malgré sa grande compétence technique, il est envoyé au front Est, puis détaché en France pour rechercher un résistant introuvable qui transmet les positions allemandes aux Alliés depuis la Bretagne.

Les Allemands envahissent Paris en juin 1940 ; Marie et son père sont réfugiés à Saint-Malo chez le grand-oncle Étienne, un personnage très excentrique. La guerre sépare dramatiquement Marie et son père qui est fait prisonnier, Étienne et Marie s’engagent dans la Résistance. Marie et Werner finissent par se trouver à Saint-Malo, au sein des ruines causées par le bombardement des Alliés.

Cette aventure passionnante, écrite d’une plume astucieuse, aux personnages vivants et sensibles, est une belle découverte. Impossible de ne pas s’identifier à cette fille courageuse qui affronte un monde invisible qu’elle ne peut repérer que grâce à son intelligence.

Prix Pulitzer 2015.

Titre original : All the Light We Cannot See

Membre : Westmount

Doerr, Anthony. Toute la lumière que nous ne pouvons voir, Éditions Albin Michel, 2014, 2015, 610 pages.

Coelho, Flavia

On avait déjà ressenti les influences reggae de Flavia Coelho sur son premier album Bossa Muffin (2011). Des influences en provenance directe de son enfance passée en partie sur une île du Nordeste brésilien, où le son de la Jamaïque n’était jamais loin. Sur ce deuxième album, ces influences sont toujours présentes, mais elles se mêlent ici à d’autres, typiquement brésiliennes celles-ci, comme le Forro que lui avait fait découvrir son père.
Un album plus métissé que le précédent, que cette experte incontestée de la scène, exilée volontaire depuis plusieurs années en France, nous offre comme un éventail de son talent.

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur, du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Coelho, Flavia. Mundo Meu, CD, 2014.

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Toute l’équipe des Irrésistibles et moi-même désirons vous souhaiter un très Joyeux Noël ! À n’en pas douter, vous découvriez à minuit ce soir, sous le sapin, une montagne de livres, des certificats cadeaux pour aller au théâtre, au musée, au cinéma…

Jeudi prochain, vous connaîtrez les cinq ouvrages que vous aurez à lire d’ici le 18 avril 2016. Vous avez donc jusqu’au 30 décembre pour m’indiquer que vous désirez être membre du jury pour la remise du 8e prix des Irrésistibles. Après cette date, il sera trop tard pour vivre cette expérience.

Profitez de votre congé des Fêtes pour aller faire un tour du côté de Pointe-à-Callière qui présente, jusqu’au 17 avril 2016, Sur les traces d’Agatha Christie. Fabuleuse exposition qui a de quoi satisfaire les curieux que nous sommes.
Nous connaissons toutes et tous l’écrivaine, la « reine du crime », née le 15 septembre 1890 dans le Devon, en Angleterre. Troisième enfant des Miller, Agatha était une jeune fille timide, solitaire, qui savait déjà lire à quatre ans.
En faisant le tour de l’exposition, on apprend qu’Agatha Christie pratiquait plusieurs sports, qu’elle adorait jardiner, qu’elle a touché au théâtre, à la danse, au chant et au piano. Juste avant la Première Guerre mondiale, elle a suivi des cours d’infirmière et a été assistante apothicaire – ce qui lui servira plus tard lorsqu’elle se mettra à écrire.
La grande voyageuse qu’a été Agatha fut comblée lorsqu’elle est partie, en compagnie de Max Mallowan, son deuxième mari, faire des fouilles archéologiques en Mésopotamie – le nord-est de la Syrie et le nord de l’Irak actuel. Elle se mettra alors à la photographie, tournera des films en 16 mm et aidera son mari archéologue dans diverses tâches.
L’exposition, divisée en huit sections, regorge d’informations et nous laisse voir des notes écrites à la main, des éditions originales, de splendides artefacts, des objets ayant appartenu à Agatha Christie dont sa fameuse machine à écrire, une Remington 1937, une reconstitution de l’Orient-Express a bord duquel elle est montée à quelques reprises, des photos de son enfance, des membres de sa famille et certaines autres de fouilles archéologiques ou de lieux visités…
L’œuvre d’Agatha Christie est traduite dans une centaine de langues et s’est vendue, à ce jour, à plus de deux milliards d’exemplaires. Incroyable, my dear !
De retour chez moi, je n’ai eu qu’une envie : replonger dans l’œuvre de cette auteure prolifique.

Samedi dernier, à RVM (91,3 FM), je recevais la chargée de projet, Élisabeth Monast Moreau, venue nous parler de l’exposition Sur les traces d’Agatha Christie, présentée au Musée Pointe-à-Callière jusqu’au 17 avril 2016.

ENTRACTE - 20151219 - M Poggi - Élisabeth Monast Moreau

Je vous souhaite de très belles découvertes et à la semaine prochaine,


Marie-Anne

Claudia Piñeiro

Inès est heureuse. Un mari. Une fille. Une belle maison. En cherchant un stylo dans la serviette de son mari, elle tombe sur un cœur dessiné au rouge à lèvres, traversé d’un « Je t’aime » et signé « À toi ». C’est le choc : son doux et tendre Ernesto la trompe ! Mais avec qui ? Pleine d’audace, elle le suit un soir et le voit se disputer avec sa secrétaire et la tuer accidentellement. Rentrée chez elle, Inès décide de ne rien dire et de sauver son couple. Pour que son mari ne tombe pas entre les mains de la justice, elle va sillonner la ville de Buenos Aires, dans un élégant tailleur couleur sable, faisant disparaître les preuves de sa culpabilité et lui fournissant même un alibi. Mais rien ne va se passer comme elle l’avait prévu…
L’auteure nous entraîne dans une comédie noire palpitante, avec une héroïne déterminée, plus obsédée par les apparences que par la morale. On ne lâche plus cette histoire proche du polar, à l’intrigue bien menée et pleine de rebondissements jusqu’à la dernière page !

Titre original : Tuya

Membre : France

Cette suggestion est proposée par un lecteur, du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos Irrésistibles et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Claudia Piñeiro. À toi, Éditions Actes Sud, 2005, 2015, 171 pages.

Drapeau, Sylvie

Je suis entièrement d’accord avec tout ce qui s’est dit par les membres du Club des Irrésistibles au sujet de cette « meute » mise de l’avant par l’auteure qui nous raconte un pan de son histoire familiale, un été où le drame a surgi dans leur vie.
Les 70 pages de ce court roman sont teintées de poésie, de beauté, de douleur, de souvenirs, de liberté et d’espoir. On sent les effluves du fleuve Saint-Laurent dans ce qu’il peut offrir de plus majestueux, mais aussi de plus tragique.
Un grand petit livre dont j’ai bien hâte de lire la suite.

Membre : Montréal

Drapeau, Sylvie. Le Fleuve, Éditions Leméac, 2015, 70 pages.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Burton, Jessie

Petronella Oortman, nouvellement mariée, emménage à Amsterdam dans la résidence de son mari, Johannes Brandt, un marchand très prospère. Nous suivrons la vie de cette jeune femme qui devra s’adapter à une ville, une vie, une famille et un mari qu’elle connaît à peine.
Ce récit est construit sur des bases historiques solides et nous imprègne d’une tranche de vie du 17e siècle. On constate que certaines mœurs de cette époque ne sont pas, justement, d’une autre époque… Intéressant et instructif aussi !

Titre original : The Miniaturist

Membre : Cercle littéraire Bridge-Québec

Burton, Jessie. Miniaturiste, Éditions Gallimard, 2014, 2015, 505 pages.

Senécal, Patrick

Ce n’est que pure coïncidence que le côté sombre de l’être humain élaboré dans FAIMS soit dévoilé presque simultanément avec la sortie de Star Wars – Le Réveil de la force et son côté sombre… Là s’arrête la comparaison. Il n’en demeure pas moins qu’assouvir une faim du côté sombre exige une certaine dose d’audace et de conviction. Que ce soit une faim de pouvoir, de domination, de violence, de sexe ou de vengeance, il faut un concours de circonstances favorables pour y arriver. Pour ceux et celles qui ont de ces faims latentes, le passage du Humanus Circus dans leur petite municipalité fera en sorte que les principes et interdits des comportements politiquement corrects en prendront un dur coup.
Avec une plume crue et efficace, Patrick Senécal nous invite dans l’univers fucké d’une troupe de cirque ambulant pas très orthodoxe qui laissera des traces indélébiles dans une communauté sans histoire. À lire pour constater que la faim justifie les moyens.

Membre : Pointe-Claire

Senécal, Patrick. Faims, Éditions Alire, 2015, 593 pages.

Pagnol, Marcel

Un petit livre tout à fait charmant, comme une bouffée d’air frais. Avec des réflexions profondes et drôles sur la famille et sur la vie et un amour authentique pour la terre natale décrite à coups de pinceaux magiques et avec « la passion des mots ».
Un récit sur son enfance, aussi réjouissant qu’un livre de la comtesse de Ségur.

Membre : Île-des-Sœurs

Pagnol, Marcel. Souvenirs d’enfance. 1, La Gloire de mon père, Éditions de Fallois, 1957, 2004, 221 pages.

Savoie, Bertrand

Ce petit livre, sans prétention, raconte les souvenirs et les préoccupations d’un médecin de famille humaniste, actif durant toute la deuxième moitié du XXe siècle. Il intéressera ceux et celles qui ont vécu, d’une façon ou d’une autre, l’évolution rapide de la pratique médicale durant cette période.
Dans la première moitié du livre, l’auteur (décédé en 2013) reprend, en les remaniant légèrement, plusieurs articles publiés dans les années 1970 dans diverses revues médicales, qu’il complète, dans la seconde partie, de considérations sur le contexte des dernières années de sa carrière. Il déplore notamment la perte de la relation médecin-patient, très présente au début, puis progressivement remplacée par une technicité qui ne permet pas de diagnostiquer la part importante des maladies d’origine psychosomatique.

Membre : Pierre, abonné de Guèvremont

Savoie, Bertrand. Le Docteur Personne : chroniques impertinentes d’un médecin de famille, Éditions Presses de l’Université Laval, 2015, 149 pages.