Celui-là m’a bien amusé. Il mérite grandement sa place dans le palmarès 2013 du Club des Irrésistibles. Un joyeux drille, ce Boulerice : nous inventer cette histoire haute en couleur de Javotte. Eh oui ! La demi-sœur de Cendrillon. Une Javotte déjantée (avec ses grands pieds, jamais elle ne pourrait glisser son pied dans un soulier de vair). Une Javotte anorexique, un peu délurée, qui, pour se venger de la belle Carolanne, décide avec force conviction de séduire son paternel. Quant à l’autre, Anastasie, bête comme le veut le conte, elle en prend vraiment pour son rhume. De courts chapitres incisifs jusqu’à l’arrivée de Cendrillon, là où le livre s’achève. La vie des jeunes dans une polyvalente de la Rive-Sud de Montréal. Un livre de joyeuses fêtes. Je vous les souhaite, joyeuses et bien arrosées de plaisirs.

Quelques jours avant son mariage, Julia reçoit un coup de fil de la secrétaire de son père. Il y a déjà très longtemps qu’elle l’a vue. Anthony Walsh, brillant homme d’affaires, n’assistera pas à l’événement ; il vient de mourir et a laissé à Julia un cadeau qui lui permettra de mettre en place des mémoires du passé.
Qui n’a pas eu de remords suite au décès d’un proche concernant les choses qu’il ou qu’elle aurait aimé lui dire ?
Roman à l’écriture agréable puisqu’il permet de rêver. Bonne lecture !

Mémé Cornemuse, fan d’Annie Cordy et de Jean-Claude Van Damme, est une vieille bique, entre Ma Dalton et Carmen Cru, à la sauce belge. Elle a trouvé un emploi de concierge dans un immeuble foutraque… où son arrivée va déclencher des horreurs rocambolesques.
Ce soir-là, Ginette, une des locataires, gaga de Lady Di, s’envoie en l’air dans un parking et trompe son mari pour la première fois. L’extase est de courte durée !
De retour chez elle, elle découvre le cocu en kit dans son plumard. Ses mains ont été coupées et son zizi est rangé au frigidaire. Panique à bord ! Ginette va mener son enquête tandis que mémé Cornemuse prépare un casse dans la bijouterie d’à côté, avec un ancien braqueur qu’elle héberge dans la cave. Elle fait les repérages et lui, il creuse… Un événement imprévu, l’arrivée d’une criminelle hébergée au couvent d’en face, va bouleverser leurs plans…
Le premier livre que j’ai lu de Nadine Monfils, Les Vacances d’un serial killer (2011), ne m’a pas vraiment plu, d’autant plus que je n’avais jamais rien lu d’elle. Mais j’ai quand même voulu retenter l’expérience avec celui-là. Et franchement je me suis bien « marrée ». C’est drôle, cocasse… surtout que je venais de lire juste avant le roman poignant de Pierre Lemaitre, Au-revoir là-haut, qui a obtenu le prix Goncourt 2013.

Cette suggestion est proposée par un lecteur, du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos lectures et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

Été 2003 : Marquise Fortier, 78 ans, habite une maison pour personnes âgées. Elle vole du whisky à l’étalage ; les policiers lui conseillent de consulter. Son thérapeute naturopathe lui propose alors d’écouter, en CD, À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, pour la calmer et la faire dormir. Ce qui fonctionne. Marquise se reconnaît dans les récits de Proust et sa fille se met à le lire.
Hiver 2013 : les deux femmes se réunissent pour boire et placoter de tout et de rien. Pourquoi Proust ? Parce qu’il convient de battre les larmes par les larmes.
Hiver 2004 : elles se rencontrent dans un café et discutent de Proust. Il leur arrive plusieurs choses malheureuses, mais Proust a toujours la réponse à leurs problèmes.
Je m’attendais à plus, mais j’ai bien aimé.

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Je profite de ce dernier envoi de l’année pour vous offrir, en mon nom et en celui de toute l’équipe des Irrésistibles, nos meilleurs vœux pour 2014.

Pendant les vacances des Fêtes, vous pouvez continuer de m’envoyer vos coups de cœur.

J’aimerais aussi vous remercier de votre irrésistible fidélité. Grâce à vous, le Club a reçu des centaines de pages de suggestions, totalisant près de 600 coups de cœurs littéraires, sans compter les films, les pièces de théâtre, les expositions, etc.

De ce lot, ont été retenus les cinq titres le plus souvent mentionnés (l’ordre est aléatoire) :

1- Une fille, qui danse de Julian Barnes (Mercure de France, 2011, 2013).

2- La Femme de nos vies de Didier van Cauwelaert (Albin Michel, 2013).

3- La Vérité sur l’affaire Harry Quebert de Joël Dicker (de Fallois, 2012).

4- Au hasard la chance (6e tome de La Diaspora des Desrosiers) de Michel Tremblay (Leméac, Actes Sud, 2012). Vous n’avez pas besoin d’avoir lu les autres tomes pour suivre l’intrigue.

5- La Fiancée américaine d’Éric Dupont (Marchand de feuilles, 2012).

Chères/chers membres du jury, vous avez maintenant jusqu’au 23 avril prochain pour lire ces ouvrages.

Je vous souhaite une très belle fin de semaine et à vendredi prochain,

Marie-Anne

Qu’il s’agisse d’une promenade à la campagne, d’une soirée bourgeoise ou de l’état amoureux de Swann, ce sont des descriptions d’une grande finesse. Un regard lucide mais plein d’humour et de poésie. Une lecture très agréable, qui donne envie de savourer tout ce qui se passe autour de nous.

Lu en version numérique (2012).

Qui ne connaît pas cette histoire ? Comme la plupart d’entre vous, j’imagine, j’avais vu les films tirés de ce roman, mais ne l’avais jamais lu. Ça vaut le détour, ne serait-ce que pour mieux connaître ce fabuleux personnage qu’est Vito Corleone… qui, en passant, n’a absolument rien à voir avec la réalité (Ah non ? C’est sûr !) Mais ce qui est très intéressant, c’est de découvrir des aspects particuliers sur les personnages secondaires qui n’apparaissent pas dans le film, faute de temps et d’argent. Par exemple, la profondeur du personnage de Tom Hagen, le consigliori du Parrain, ou les frasques sexuelles de tous ceux et surtout de toutes celles qui rôdent autour de la Famille… Bref, un livre passionnant, même si, sur le plan stylistique, c’est loin d’être un chef-d’œuvre… mais impossible de ne pas se rendre jusqu’au bout.

Titre original : The Godfather

On aime ou on n’aime pas ce Gavalda. Moi, j’ai beaucoup aimé. Un véritable livre pour meubler le temps des Fêtes !
Anna Gavalda, dans ce volume, dresse le portrait de deux écorchés de la vie. Dès l’enfance, une rencontre les lie pour la vie. Dans ce roman, l’auteure se livre à un exercice réussi. Franck et Billie sont tombés au cours d’une ballade en montagne. Franck est sans connaissance et Billie s’adresse à son étoile à qui elle livre, jour à jour, toute sa vie. Dans la personne de Billie, la romancière nous propose un beau personnage affranchi de son enfance, de son milieu et de son histoire. On tremble avec elle et on implore avec elle son étoile pour que sa vie ne sombre pas avec la perte de son unique bouée, Franck, et l’amour qui les lie.
Magnifique hymne à l’amour et à l’amitié. Bonne lecture !

Je trouve original le titre et le récit que Daniel Pennac fait de l’histoire de ce corps, compagnon de vie du narrateur. Testament de vie intéressant et inspirant.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

C’est un classique. Un très bon film qui nous repose de tous les insipides blockbusters de la planète du 7e art. Une belle histoire d’amour avec des acteurs crédibles qui nous font rire aux larmes. Auteuil (à la fois acteur et réalisateur) et Jean-Pierre Darroussin soutiennent efficacement le jeu des plus jeunes. Ce sont des comédiens d’expérience qui sont fascinants à voir. Curieusement, ça m’a donné le goût d’aller visionner sur YouTube la version de 1931 écrite par Marcel Pagnol et mettant en vedette Raimu, Pierre Fresnay et Fernand Charpin : http://www.youtube.com/watch?v=ZfmjnU4Jo-I

L’amour plus fort que la mort. Frédéric Lenoir s’aventure dans un roman intéressant. Adrien décide de se suicider. Heureusement, il pense à son premier amour… qui ne s’oublie jamais. Nina occupe encore et toujours ses pensées. Il lui écrit une longue lettre qui devient, au fil des jours et des nuits, un baume. Cette déclaration d’amour qu’il n’a jamais osé lui dire. Adrien est persuadé que ces mots toucheront son cœur. C’est un roman très bien écrit. Bonne lecture !

Quel régal de lire une vie qui défile, celle d’une époque où « cultivé », voulait encore dire quelque chose !
Et pourtant le sujet est une gageure, c’est, non pas la vie de l’esprit, mais celle du corps.
Et surprise, on reconnaît toute une époque, à travers ce corps qu’on cachait, dont on parlait par périphrases, qu’on découvrait au travers des hasards, des autres, de la bonne, des copains de pension, du bain, des « choses de femme », des seins… enfin, tout ce que peut découvrir un garçon qui devient un homme, puis un vieillard.
Pas de psychologie, dit l’auteur, ni de sentiments, seul le corps ! Mais que de finesse, de drôlerie, d’humour et de tendresse pour la vie… Une vie à Paris, de 1936 à 2010.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

À l’adolescence, Suzan et Philip se sont promis de s’aimer pour la vie. Cependant, les circonstances les ont séparés. Suzan affronte les ouragans en Amérique centrale à titre d’aide humanitaire. Philip réussira sa carrière à Manhattan. À l’exception de quelques rencontres à l’aéroport de Newark, ils ne sauront de leurs vies que ce que disent les lettres nombreuses qu’ils vont s’écrire pendant de nombreuses années. Le lien n’est jamais brisé. Cependant, Philip avait promis à Suzan qu’il serait toujours là s’il lui arrivait quelque chose. Cette promesse allait profondément changer sa vie et pour l’honorer, il devra ouvrir son cœur. Aimer, c’est avant tout prendre un risque.
Marc Levy déploie un talent certain. Un livre touchant. Bonne lecture.

Bravo pour le prix Livres Hebdo décerné au Club des Irrésistibles.

Ce livre, très original, est catalogué comme étant un recueil de nouvelles. Mais c’est plus que ça, car il y a un lien, difficile à définir, qui unit toutes les histoires. Le style est aussi très particulier. Les histoires sont entrecoupées de conversations qui ont lieu lors de repas bien arrosés entre amis. Lors du dernier dîner, l’un des convives demande : « Duquel de nos cinq sens pourrions-nous le plus facilement nous passer ? » Évidemment, nous tentons de répondre nous-mêmes à cette question. Et le livre se termine par cinq nouvelles traitant chacune de l’un des cinq sens. On se repose forcément la question et en refermant le livre… et on se met à réfléchir !
Voici ce qu’en dit la quatrième de couverture :
http://www.chronobook.fr/livre-pulsations-1232.html

Titre original : Pulse

Un livre qui redonne, pour moi, ses lettres de noblesse à la BD, par ses magnifiques illustrations ressemblant à des aquarelles.

Le texte n’est pas très abondant, mais suffit pour donner un bon aperçu de ce qu’a vécu Stefan Zweig à la fin de sa vie. Personnellement, j’ai mieux compris son suicide après avoir été ainsi immergée dans l’univers émotif de ce grand auteur.

Les dessins sont signés Guillaume Sorel.

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Si vous voulez rire et vous amuser, c’est le livre à lire. Alison va à la bibliothèque et parle d’Elvis Presley avec Blanche. Elle consulte ensuite Arthur, fou d’Elvis, sur sa vie. Jusqu’à 24 ans, Dolores Hart a joué dans des films, puis est entrée en communauté, dans une abbaye, jusqu’à la fin de sa vie.
Elvis et Dolores ont fait un film ensemble : Loving You. On veut canoniser Dolores et on lui fait un procès humoristique avec Freud, Jung, Marilyn Monroe, Buddy Holly et Diderot. Est-elle entrée au couvent pour sauver l’âme d’Elvis ? Drôle et amusant. À lire.

Je viens de finir cette très belle lecture, suggestion du Club des Irrésistibles. Livre volumineux qui compte presque 700 pages, un roman policier qui offre beaucoup d’action et de suspense ; une lecture très facile qu’on dévore avec avidité.
On suit le trajet du jeune écrivain, Marcus Goldman, « frappé d’une crise de la page blanche », qui commence à enquêter sur la mort d’une fille de 15 ans, Nola Kellergan, pour aider son ancien professeur et son meilleur ami, Harry Quebert, qu’on soupçonne de l’avoir tuée.
Les événements se déroulent dans une petite ville américaine, Aurora. L’auteur réussit à maintenir l’intérêt du lecteur jusqu’à la fin, quand il dévoile l’identité du tueur et tous les secrets qui entourent les personnages.
À lire absolument !

Cette oeuvre a déjà été suggérée par le Club des Irrésistibles, lire ici.

Fuyant les émeutes raciales qui eurent lieu en 1967 à Détroit, Arthur Scott quitte rapidement la ville avec sa femme et ses trois enfants. Il retourne vivre sur les terres familiales au fin fond du Kansas. Chacun va devoir trouver sa place : Celia, l’épouse qui abandonne une vie urbaine pour une vie rurale ; Arthur, qui doit faire vivre sa famille en exploitant les terres paternelles et qui se rend compte que le passé et le secret qu’il y a laissé, il y a quelques années, ne sont pas enfouis. Et puis il y a les enfants. Hélène, la grande, est sans doute celle qui s’adapte le mieux. Daniel, lui, aimerait que son père puisse le voir un peu plus, et enfin, il y a Evie.
L’arrivée de cette petite fait resurgir les fantômes, en particulier celui d’Eve, la plus jeune sœur d’Arthur, retrouvée morte dans d’étranges circonstances alors qu’elle avait 15 ans. Et que dire de la disparition d’une petite fille alors que la famille Scott a emménagé depuis peu ? Y a-t-il un lien ? On craint qu’Eve ne soit la victime suivante.
C’est un roman passionnant. Il y a dès le départ une ambiance oppressante. Vous sentez que quelque chose va se passer, mais vous ne savez pas qui sera la victime, ni quand elle mourra.

Cette suggestion est proposée par un lecteur, du Pays de Romans – France, membre du club de lecture Troquez vos lectures et partenaire du Club Les Irrésistibles des Bibliothèques de Montréal.

À titre de CEO (chef de la direction) de l’Ontario Teachers’ Pension Plan, Jim Leech est immergé dans le débat sur les pensions qui fait actuellement rage au Canada et dans la plupart des pays industrialisés. Pas facile de trouver un terrain d’entente entre les participants aux régimes de retraite à prestations déterminées qui ne veulent pas perdre leurs privilèges, les travailleurs qui n’ont pas de régime de retraite et voient venir le troisième âge avec appréhension et les contribuables qui craignent des hausses de taxes pour renflouer des régimes de retraite déficitaires.
Pourtant, des solutions existent. À l’aide de l’exemple du Nouveau-Brunswick, du Rhode Island et des Pays-Bas, Jim Leech illustre des approches qui ont permis, à coups de compromis, de rigueur, de transparence et de communications incessantes, de trouver des solutions évitant ainsi la faillite de certaines villes, l’écroulement des régimes de retraite et le maintien de cotisations raisonnables. Il propose, en conclusion, une approche pour affronter la crise des pensions au Canada. Mais, comme un leitmotiv, revient sans cesse le maître-mot : courage politique.
Un livre intéressant, très bien vulgarisé, qui fournit des arguments intelligents pour pondérer le discours démagogique qu’on entend trop souvent.

Bonjour à vous toutes et à vous tous,

Toute l’équipe des Irrésistibles désire vous souhaiter un très joyeux temps des Fêtes.

Attention : vous avez jusqu’au 26 décembre 2013 pour vous inscrire comme membre du jury pour la 6e remise du prix des Irrésistibles, que vous résidiez au Québec ou ailleurs sur la planète : nous recevrons par courriel le vote des membres qui ne pourront se rendre à la bibliothèque Robert-Bourassa. Une fois les cinq titres connus, il ne sera plus possible de s’inscrire.

C’est dans l’envoi du 26 décembre que vous connaîtrez les titres à lire d’ici le 23 avril prochain. À part la lecture des ouvrages en question, vous n’avez rien d’autre à faire : nous ne vous demandons pas d’écrire vos commentaires, ni de justifier votre choix… Comme vous devez voter pour le livre qui vous plaît le plus – peu importe les raisons – si l’un des cinq ouvrages vous intéresse moins, vous n’avez pas l’obligation de le lire jusqu’à la fin, puisque vous savez que vous ne voterez pas pour ce titre-là.

Merci d’être de plus en plus nombreux à écouter Entracte sur les ondes de Radio Ville-Marie. Cette émission, que je prends grand plaisir à faire, semaine après semaine, vous proposera durant la période des Fêtes des reprises. Retour à la mi-janvier.

Première diffusion : le samedi de 12h30 à 13h, en reprise le soir même à minuit.
Le jeudi suivant, de 17h à 17h30.

Vous pouvez aussi réécouter en tout temps l’émission Entracte en vous rendant à mon billet de la semaine sur le site web des Irrésistibles.
Samedi dernier, je recevais Jacques Des Rochers, conservateur de l’art québécois et canadien au MBAM et commissaire de l’exposition Territoires d’ombre et de lumière : dessins québécois et canadien de la collection du Musée, présentée au Musée des beaux-arts de Montréal jusqu’au 6 avril 2014.

ENTRACTE M Poggi - 2013 12 14 Jacques Des Rochers

Je vous souhaite une très belle fin de semaine et de belles découvertes !


Marie-Anne